Creully sur Seulles - Le comité des fêtes de Creully.

 A Creully, comme dans de nombreuses localités, grâce aux bénévoles, le comité des fêtes anime la vie communale.
Voici quelques souvenirs de ses activités.
Souvenirs des bals organisés dans les salles du château.
Arbre de Noêl

Défilé de la fête "saint Clair"

Réunion de programmation des manifestations futures ( Ici avec le président Guy Marie).

Concours de belote.

Election de miss Creully. (1983).

La miss de 1975

Sur la fête saint Clair.

Travail en réunion sur les programmes annuels.

Réunion d'élection du bureau.




Creully sur Seulles - Concert sur le kiosque en juin 1944

 Devant une foule de villageois, les musiciens de la fanfare militaire de la 3e Division canadienne ont donné un concert au centre de Creully le 27 juin 1944.




Les civils dont M. Lemars, le peintre, et M. pelcat, le garde-champêtre, applaudissent les musiciens.
Documents : IWM

Creully sur Seulles - M. Le Jolivet, maréchal-ferrant

M. Le Jolivet, maréchal-ferrant, avait son atelier dans la grange aux dîmes rue de Bayeux.


En juin 1944, les canadients du Royal Winnipeg Rifles quittent en side-car la forge.


Décembre 1834 - Meurtre à Saint-Gabriel. (Creully sur Seulles)

 

En ce mois glacé de décembre 1834, le 28, l’ombre sinistre d’une vengeance semblait planer sur la petite commune de Saint-Gabriel, près de Creully. Ce fut là qu’un crime effroyable secoua la quiétude des habitants. Poulain, un homme que l’on connaissait sous le nom de Delaunay, s'était retiré tôt ce soir-là, comme à son habitude, lorsque vers huit heures, un bruit indistinct troubla le silence de la nuit. Sa femme, alertée, crut percevoir des sons étranges provenant de la porte.


Inquiet mais déterminé, Poulain se leva, le cœur lourd d’un pressentiment étrange, et se dirigea vers l’entrée pour vérifier si tout était en ordre. Ne voyant rien d’anormal, il s’aventura de quelques pas dans l’obscurité de sa cour, cherchant à percer le mystère du bruit. Soudain, un coup de feu éclata dans l'air froid, résonnant comme un cri de mort.

L'assassin passa-il non loin de l'église de la petite localité?



Terrifiée, Madame Delaunay descendit précipitamment pour découvrir l’horrible vérité. Son mari gisait au sol, sans vie, frappé par une main invisible. Aux abords de la maison, ses cris perçants déchirèrent le silence de la campagne, et bientôt, les voisins accoururent, alertés par l’horreur du drame.

L’autopsie révéla une scène encore plus macabre : quarante-six grains de plomb s’étaient logés dans la poitrine du malheureux, certains assez gros pour avoir agi comme des balles. Autour de son corps inerte, vingt-sept autres grains furent retrouvés, marquant la brutalité de cet acte ignoble. Le village, autrefois paisible, ne serait plus jamais tout à fait le même, hanté par cette vengeance mystérieuse et inexorable.

Acte de décès de Jean-Baptiste Poulain


1968 - Dégradations au monument aux morts et sur l'église de Creully

 

René Pelcat, le garde-champêtre de Creully découvre des inscriptions sur l'église et le monument aux morts.


Creully sur Seulles - 1786 - Echange de terres pour un cimetière...



Voici l'acte officiel du transfert de l'ancien cimetière de Creully, de l'emplacement qu'il occupait autrefois au centre du bourg, à celui qu'il occupe maintenant. Certains mots et orthographes sont laissés volontairement comme en 1786.
Extrait des archives départementales du département du Calvados.

Par devant les conseillers du Roy notaires à Caen, sous­signés.
Le vingt sixième jour de septembre mil sept cent quatre-vingt six (1786).
Furent présents, très haut et très illustre, Seigneur, Mon­seigneur Anne Léon duc De Montmorency, premier Baron de France, et premier Baron chrétien, chef des noms et armes de sa maison, prince d'Aigremont, Baron libre de L'empire et des deux Moldaves. Comte de Gournay, Tamarville et Creully, Marquis de Signelay, Crevecœur et Longré, Seigneur de Conrtalaine, La Brosse, Saint Cyr, Manteuil-sur-Marne, Biencré, Précy, et autres Lieux, maréchal des camps et armées du Roi, Menin de feu Monseigneur Le Dauphin, connétable héréditaire de la Province de Normandie; très haute et très illustre dame madame Anne Françoise Charlotte de montmo­rency Luxembourg, duchesse de montmorency, son épouse de lui Bien et dûment autorisé à l'effet des présentes, par la procuration cy après rapportée.
Les dits Seigneur et dame demeurant à Paris en leur hôtel rue Saint Marc paroisse Saint Eustache, stipulés et représentés par Sieur Henry Lais Delavallée, demeurant à Caen, paroisse Saint Pierre, fondé de leurs pouvoirs généraux et spéciaux à l'effet des présentes par procuration passée devant maître Fieffé qui en a gardé minute et son confrère notaires au Châtelel de Paris le deux may dernier, contremarquée ; signer et paraphée entant que de l'expédition par le dit sieur Delavallée et demeurée annexée à la minute des présentes, d’une part.
Et les paroissiens, propriétaires et possédants fonds en gé­néral, du Bourg el paroisse de Creully, stipulés et représentés par messire Thomas De Vauquelin, seigneur et patron de Creullet, messire Charles Nicolas le François, Chevalier con­seiller du roy et avocat de Sa Majesté au Bureau des finances à Caen, messire Jean Baptiste Adan de la Pommeraye écuyer, maître Pierre François Le Lubois avocat, et sieur François Le Lièvre, leurs députés, nommés et revêtus de leurs pouvoirs à l'effet si après, par délibération légalement prise et arrêtée devant maître Le Lièvre notaire à creully Le dix neuf de fé­vrier dernier contrôlée au dit lieu le trois mars suivant.
L'expédition représentée et rendue, d'autre part.
Lesquels dits S. et dame duc et duchesse de Montmorency et les dits paroissiens, propriétaires et possédants fonds de la dite paroisse de Creully, stipulée comme dit est, ont par ces présentes, pour leurs utilités el commodités réciproques, et pour enfin se conformer à la déclaration du Roy de mil sept cent soixante seize et à l'arrêt du Parlement de Normandie du onze Février mil sept cent quatre vingt quatre et au réquisitoire do monsieur le procureur du Roy, touchant les cimetières des Paroisses des villes et des bourgs de la province, fait les échan­ges, cessions, transports et permutations qui suivent savoir.

Les dits Paroissiens, stipulés comme dit est, ont cédé et abandonné aux dits Seigneur et dame duc et duchesse De Montmorency ce accepté pour eux par le dit Sieur Lair Delavallée, et pour en jouir et disposer propriétairement au désir et en conformité des déclaration et arrêt si dessus. Le cime­tière actuel de la dite paroisse de Creully, situé dans le bourg de contenance de dix sept perches ou environ. Et au surplus tel qu'il est et se contient avec les murs de clôture qui en dépendent et sans par les dits sieurs députés pour eux, et la communauté, y faire aucune exception, réserves ni retenues.
Et les dits S. et dame duc et duchesse de Montmorency, stipulés comme dessus, ont de leur chef, et en contre échange cédé et abandonné en toute propriété dès maintenant et à toujours, aux dits Paroissiens, propriétaires et possédant fonds, ce accepté pour leur dits sieurs députés, l’emplacement d'un nouveau cimetière qui sera et demeurera à perpétuité substitué à l'ancien dont la communauté vient de disposer à titre d’échange au bénéfice des dits seigneur et dame duc et duchesse de Montmorency.
L'emplacement de ce nouveau cimetière sera pris à même le terrain des dits seigneurs el dame duc et duchesse de montmorency en la delle de dessus les petits préys à la distance de vingt sept perches des Gables de la maison de Jacques Montégu fils Jacques, le long du chemin du bourg de Creully à Caen, et sur la gauche du dit chemin.


Cet emplacement contiendra et comprendra vingt cinq perches de terre, contiendra et comprendra encore trois pieds de bordage tout alentour, et enfin l’emplacement des murs de clôture qui seront faits comme il va être dit.

Les dits seigneur et dame duc et duchesse de Montmorency enclorent à leurs frais le dit nouveau cimetière, tout autour, de murs de vingt à vingt deux pouces d’épaisseur, au choix de la communauté pour l'épaisseur. Ces murs seront fait à bon mortier de terre, auront dix pieds d’élévation au dessus du sol y compris l’avant mur qui aura un pied de haut au dessus la tablette, lequel avant mur sera fait en bon mortier de chaux, les joints seront également faits ainsi que ceux de tout le corps des dits murs dehors avec le pareil mortier et bon sable. Et sera taillé et bien arrangé pour la plus grande propreté de l'ouvrage, ces murs pour leur plus grande solidité seront garnis de douze en douze pieds de chaunes composés de bonnes pierres de taille de bas en haut.
La porte d'entrée du dit nouveau cimetière, également à la charge des dits sieur et dame duc et duchesse de Montmorency, aura huit pieds de largeur, sera couverte d'un arc en pierres de taille, et recouvert proprement; cette porte sera fermée de deux solides ventaux de bois de chêne, bien pendus et garnis d'une clef, d'une serrure et d'une branche de fer derrière l'un d'eux. Dans le milieu du cimetière les dits seigneur et dame feront placer une croix en Pierre, propre et de bon goût.
Les dits seigneur et dame, duc et duchesse de Montmorency feront pratiquer une voye solide et propre, de douze pieds de largeur sur la longueur de sept perches, qui partira à droite ligne du grand chemin de Creully à Caen et ira rendre à la porte du dit cimetière, qui sera pratiquée dans le milieu du mur de ce côté ; des deux côtés de laquelle voye la com­munauté pourra faire planter deux rangées d'arbres, distants de douze pieds l'un de l'autre, que la dite communauté fera couper et tailler en éventail, afin que les fonds latéraux ne soient couverts par les branches des dits arbres.
Les, choses dessus dites, à la charge des dits seigneur et dame, duc et duchesse de Montmorency, une fois faites et parfaites, elles seront ensuite maintenues et entretenues par la dite communauté, circonstances et dépendances.
L’emplacement de ce nouveau cimetière est situé en la dite paroisse de Creully, et la communauté le tiendra et relèvera des dits seigneur et dame, par droits et devoirs seigneuriaux et comparance aux pieds de gage, duquel l’emplacement la communauté entrera en jouissance au jour de Noël prochain, pour lequel temps seront faites et parfaites les choses dessus dites à la charge des dits seigneur et dame. Et comme il se trouve un espace de terrain depuis la halle à blés des dits seigneur et dame jusqu’à la maison du dit Montégu, qui est en mauvais état et devenu en quelque sorte impraticable depuis les dits seigneur et dame on fait paver la grande place de leurs foires et marchés, ce qui a rehaussé et empêché par là l’écoulement des eaux, la communauté prie les dits seigneur et dame de bien vouloir continuer et prolonger le pavé sur la partie du terrain, tant pour faciliter l’accession du nouveau cimetière que pour rendre d’une manière plus libre et plus commode l’entrée des dites halles et place de foire et marché.

L'ancien cimetière qui fait l'objet de l'échange a pour jouxtes et bornes d'un côté la place du marché, d'autre côté les fossés du château des dits seigneur et dame duc et du­chesse de Montmorency, d'un bout des halles et l'autre l'en­trée du château.
Et l’emplacement du nouveau cimetière, qui fait l'objet du contre échange, a pour jouxtes et bornes, de toutes parts, le domaine des dits seigneur et dame duc et duchesse de Montmorency.
Cet échange et contre échange sont faits but à but, sans soulte ni retour de part n'y d'autre, sont déclarés être d'égale valeur, valoir chacun huit cents livres en capital, et seize cents livres également en capital, tous deux.
Tous les droits quelconques auxquels ces présentes donne­ront ouverture, seront payés par les dits seigneur et dame duc et duchesse de Montmorency; et de la grosse, qui sera remise dans les archives du trésor de la dite paroisse de Creully.
Dont et de tout ce que dessus a été convenu entre les par­ties qui en ont requis acte à elles octroyé et ont signé en l'élude après lecture, ont signé : De vauquelin. Le François, Delà Pommeraye, Le Lubois, F. Le Lièvre. Lair Lavallée, Courcelles et Pillet, notaires, le tout suivant la minute des présentes, en marge de laquelle est écrit : contrôlé à Caen le neuf octobre mil sept cent quatre vingt six reçu (1786) six Livres quinze sols et averty d'acquitter le centième denier au bureau de Creully, dans les trois mois de la date de l'acte à peine du droit en sus.
Signé : De La Prade

La bénédiction du nouveau cimetière a été faite, le dimanche 15 avril 1787, après les vêpres, par M. Mottet, curé de Lantheuil, doyen du doyenné de Creully, en présence de M. de Than, curé de Creully, de M. Marie, son vicaire, et de M. l’abbé Ducey, prêtre originaire de Creully.

Creully sur Seulles - Il tombe dans un puits à Creully



Le mercredi 27 février 1833, dans la soirée, un événement bien malheureux est arrivé à Creully. Le nommé Louis Eudelin , cultivateur à Crépon , âgé d’environ 28 ans , étant allé im­prudemment se placer sur le bord d’un puits , y tomba sans que personne s’en aperçut. Il ne fut retrouvé que le len­demain matin ; et son cadavre, retiré de l’eau, présenta, sur le derrière de la tête, une blessure considérable que sa chute avait sans doute occasionnée. C’était un homme généra­lement estimé, et dont le sort funeste inspire des regrets à tous ceux qui le connaissaient. Sa veuve, tailleuse d’habits, reste seule pour élever ces 3 enfants, Clémence, Angélique et Adélaïde.

Est-ce dans ce puits que Audelin a trouvé la mort?

Creully sur Seulles - Le prix cycliste de 1986.

Le comité cycliste de la localité de Creully, présidé par Guy Marie, organisait le jeudi de l'Ascension 1986 la course annuelle : le prix René letellier, le prédécesseur le M. Marie.



Creully - Fontaine-Henry.... le souterrain qui relie les deux châteaux.

Dans un bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, le proprétaire du château de Fontaine-Henry présente l'histoire de sa demeure.
il rapporte l'existance d'un souterrain entre ce château et celui de Creully en ces termes : D'après certains chercheurs, des souterrains auraient pu relier le château féodal de Fontaine-Henry à celui de Creully, à l'Ouest. Mais, ce qui est beaucoup plus sûr, c'est que le château avait une issue souterraine, dont le caveau actuel marque le départ et qui lui permettait un dégagement vers Thaon,au Sud. "

Creully sur Seulles - Le retable de l'église de Villiers le Sec

 Un peu à l'écart de la route de Bayeux à La Délivrande et environ a mi-chemin de ces deux cités de Notre-Dame, l’église Saint-Lau­rent et Saint Georges de Villiers-le-Sec passerait inaperçue si un tertre, qui l'élève, ne la faisait apparaître discrètement à travers les maisons et les arbres.

L''église de Villiers-le-Sec est un édifice que les XIIe et XIIIe siècles, puis le XVIIIe siècle, ont imprégné de leur art respectif. Aux XIIe et XIIIe siècles, revient toute la valeur du monument, par son clocher qui vient d'être rénové.


Je vous présente aujourd'hui l'ensemble homogène du maître-autel, sortant probablement du même atelier que celui de l'église Saint-Pierre à Caen, réalisé peut-être vers 1790 car en 1791 Le Paulmier, peintre doreur à Bayeux, reçoit cinq livres pour avoir visité la contretable.

Retable

Décoration qui encadre les autels d’églises, et qui sert de revêtement aux murs contre lesquels ces autels sont appuyés. Le retable consiste en divers ornements d'architecture religieuse, exécutés en pierre, en marbre, en stuc ou en bois, sculptés, peints, etc. On ap­pelle contre-retable, le fond du retable, c’est- à-dire le lambris dans lequel on enchâsse un tableau ou un bas-relief, et contre lequel sont adossés le tabernacle et les gradins.

Etudions maintenant cet ensemble de l'église de Villiers le Sec.
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Un autel privilégié est un autel où une indulgence plénière pourrait être appliquée en faveur d’une âme particulière au purgatoire par le prêtre célébrant la Sainte Messe chaque fois que la Messe y était célébrée.
C’était une indulgence, au-delà des grâces et des bienfaits qui découlent normalement de la célébration de la messe. Le « privilège » était attaché au lieu, pas à l’autel physique, et le privilège pouvait également être donné à un certain prêtre afin que peu importe où il célébrait une plénière puisse être gagné !
Paul VI a supprimé ces privilèges et d’innombrables autres indulgences en 1967.

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Pilastres corinthiens cannelés et rudentés ; l’entablement est classique, rehaussé des mêmes festons. Et le tout est couronné d’une croix.

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« Jésus au jardin des oliviers »
Du peintre Jacques Noury (1825)

Au centre, un ange debout, tend sa main droite devant lui pour présenter un calice au Christ qu'il accompagne en lui plaçant sa main gauche sur l'épaule. Ce dernier est à genoux, avançant sa main droite vers le calice que lui propose l'ange. A l'arrière-plan, à droite du Christ, les apôtres sont endormis.

Jacques Noury

Au XVIIIe siècle et au début du XIXe, la Normandie a vu émerger un nombre significatif de peintres dont notre province peut légitimement être fière : les Jouvenet, les Restout, Fontenay, Tournières, Lefèvre, Géricault, Raffet, et bien d'autres. Outre ces artistes reconnus pour leur talent et célébrés par la renommée, d'autres moins connus méritent tout autant notre attention, comme Jacques Noury.
Jacques Noury est né à Carpiquet le 15 septembre 1747 et est décédé à Caen le 6 avril 1832, à l'âge de 85 ans. Résidant à Caen, il fut l'élève d'un peintre éminent de la ville, nommé Aubry. Il a également séjourné à Paris où, sous la direction de Ducreux, il a approfondi ses connaissances en peinture. À Caen, il a enseigné le dessin et a participé, à l'âge de 64 ans en 1811, au concours lancé par une circulaire de la mairie de Caen en date du 19 septembre 1810. Ce concours visait à pourvoir au remplacement de M. Fleuriau, conservateur du musée de la ville, qui a été confié au peintre Elouis, plus jeune que lui.
Jacques Noury est décédé discrètement pendant l'épidémie de choléra qui sévissait alors en France et qui allait bientôt toucher la ville de Caen. Cet artiste âgé jouissait d'une certaine notoriété dans la ville à tous égards. Cela ne fait aucun doute au vu des nombreuses œuvres qu'il a réalisées pour divers établissements de Caen, y compris dans les dernières années de sa vie.

Statues présentant Saint Augustin au nord et saint Charles au sud. Elles sont en plâtre et du XIXe siècle (milieu potentiellement ou 2nde moitié).

Saint Laurent

En lieu et place des 2 statues, à l’origine, il devait y avoir les tableaux (saint Laurent et saint Georges) dont des éléments se trouvent encadrés dans l’église.


Saint Georges











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L’autel est orné d’une branche de palme et d’une branche de laurier nouées. La palme est le symbole du martyre, le laurier a plusieurs significations de la gloire à l’apaisement en passant par la liberté. Ensemble et gradins transformés dans les années 1960.

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Le tabernacle est orné d’un ciboire (pièce d’orfèvrerie destinée à conserver les hosties consacrées dans le tabernacle). Ici, on montre sur la porte ce qu’il y a dedans ! Avec au-dessus, des festons de végétaux.

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Portes latérales permettant l’accès à la sacristie.

Sources : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - Armelle Dalibert - Archives départementales du 14 - Archives de l'évêché.

Creully sur Seulles - L'U.S.Creully un club européen...

 Pour l’US Creully 2010 fut est une an­née particulière : 30 ans de partena­riat avec la ville de Lyme Regis, dans le Dorset en Grande-Bretagne.

Avec ses rencontres amicales et matchs de football comme point d’orgue. Le samedi 5 juin matin, en présence du maire Roger Levert, du président de la communauté de communes Jean-Pierre Lavisse, des joueurs franco-anglais et des sympathisants, une allée a été baptisée du nom de la ville amie. « C’est légitime, ex­plique le maire, dans ce lieu dédié aux sports. » L’allée en question est bordée d’un gymnase, de terrains de tennis et conduit au stade, qui a vu les deux équipes s’affronter l’après - midi. Avec une victoire anglaise de 4 à 1.

Une plaque avait été posée en 2005 pour commémmorer le jumelage de ces deux clubs sportifs.


Creully (Creully sur Seulles) - La maladrerie (maladerie) sur la route de Caen

De nombreux ouvrages indiquent qu'une Maladrerie se situait sur les terres de Creully.
Voici son emplacement.Seule la structure d'une ancienne éolienne nous indique où se situait la maladrerie.

Je vous présente le plus ancien document sur ce lieu que j'ai trouvé à la Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine à Charenton-le-Pont. Il date de 1551.


La Maladrerie (ou Maladerie)

Une croyance populaire admet que les lépreux ayant pris pour patron saint Lazare supposé mort de la lèpre et dont le nom fut changé en celui de saint Ladre, furent à cause de cela, appelés Ladres et que de là sont venus les noms de ladrerie, maladrerie, lazaret.
Des temps hébraïques aux premiers siècles de notre ère, il n'existait pas de léproseries proprement dites, bien que, à cette époque reculée, les législateurs aient pris à l'égard des malheureux lépreux des mesures ayant pour but d'empêcher la propagation de la maladie.
Avec l'extension que fait la lèpre aux neuvièmes et dixièmes siècles, les léproseries deviennent si nombreuses que toute ville, toute bourgade même de peu d'importance avait son refuge. D'après l'historien Mathurin Paris il en existait 2 000 environ en France.
Les maladreries étaient toujours éloignées des habitations et il était difficile aux personnes du dehors d'y pénétrer, excepté le jour de Pâques.
Avec les procédés et l'ignorance de ceux qui étaient chargés de l'examen des lépreux, il n'est pas douteux qu'il y avait dans ces maladreries d'autres malades que des lépreux. Tous ceux qui étaient porteurs d'une affection de la peau ressemblant aux manifestations dé la lèpre, tous ceux qui étaient atteints de variole étaient séquestrés dans ces léproseries. Il y avait aussi des vagabonds et des paresseux qui, sans nulle crainte de la contagion et désireux de vivre sans rien faire, simulaient la lèpre pour être admis dans ces maisons. Il est vrai que les moyens de reconnaître la lèpre étaient absolument primitifs.
Lépreux, gravure du 13ème siècle
Une fois la maladie bien ou mal constatée, l'official diocésain prononçait la séparation, quelle que fût la situation sociale du malade, et faisait publier le jugement au prône de l'église paroissiale. Le dimanche suivant le curé en surplis et en étole et précédé de la croix et du bénitier, allait à la porte de l'église où devait se trouver le lépreux revêtu d'une robe noire, il l'aspergeait d'eau bénite et, après lui avoir assigné une place séparée dans l'église entre deux tréteaux, il célébrait une messe du St-Esprit avec l'oraison pro infirmis.
Après la messe, le lépreux était conduit processionnellement dans la cabane préparée pour lui dans la maladrerie voisine, sur le toit de cette cabane on jetait un peu de terre du cimetière en prononçant ces solennelles et touchantes paroles Sis mortuus mundo, vivus iterum Deo. Le prêtre récitait alors les litanies et donnait successivement au malade les objets suivants, après les avoir bénits: une cliquette (notam ou crépitaculas), des gants (chisotecas), une panetière (peram), puis il lui faisait les défenses suivantes, ainsi résumées par les chroniqueurs de l'époque :
" De ne plus entrer dans les églises, moulins, fours ou marchés, ni de se trouver en assemblée du peuple.
" De ne jamais laver ses mains, ni chose aucune qui soit à son usage, dans les fontaines, rivières ou ruisseaux qui servent au public, lui enjoignant que, s'il veut puiser de l'eau pour sa nécessité, il se serve de son baril ou de quelque autre vaisseau propre à cet effet.
" De n'aller déchaussé hors de la maison ni sans habit de lépreux (robe noire et voile pour la bouche) et ses cliquettes afin d'être reconnu d'un chacun.
" De ne toucher quelque part qu'il se trouve aucune chose qu'il voudra acheter, sinon avec une verge ou baston.
" De n'entrer aux tavernes ni autres maisons, sous quelque prétexte que ce soit, lui enjoignant que, s'il veut acheter ou recevoir du vin que l'on lui voudra donner, il le face mettre en baril.
" De ne connaître charnellement autre femme que la sienne.
" De ne répondre sur les chemins à ceux qui l'interrogeraient, s'il n'est hors et au-dessous du vent, de peur qu'il n'infecte les passants
" De ne point passer par les chemins étroits, pour éviter les rencontres contagieuses.
" Que s'il est contraint en voyageant de passer l'eau, de ne point toucher les pieux et autres instruments qui servent à cet effet sans avoir premièrement mis ses gants.
" De ne toucher aucunement les petits enfants, ni leur donner aucune chose, ni à quelque autre personne que ce soit.
" De ne plus manger ni boire en compagnie, sinon de lépreux comme lui. "
Le prêtre le consolait ensuite et l'exhortait en lui disant: " vous ne vous fâcherez pas d'être séquestré des autres, d'autant que vous aurez votre part à toutes les prières de votre mère sainte Eglise, comme si personnellement étiez tous les jours assistant au service divin avec les autres... Seulement prenez garde et ayez patience, Dieu demeure avec vous."
Extraits de documents issus du site du Centre Hospitalier de Corbie (Somme)
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