En venant du bourg de Creully ou de Tierceville, nous apercevons à droite, dominant la campagne et les premières maisons de Villiers le Sec des bâtiments imposants construits en pierres de taille. Les habitants les nomment : "le séminaire".
Photo de Frédéric Bocé, photographe |
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10 mai 1820 Ordonnance royale de Louis XVIII. (Ci-dessous)
Source: Archives départementales du Calvados |
Texte paru dans "l'Ami de la Religion et du Roi" de 1820.
Nous avions annoncé que M. l'évêque de Bayeux avait été autorisé, par une ordonnance du.30 mars, à former dans son diocèse une seconde école ecclésiastique qui serait établie à Villiers-le-Sec. L’ouverture de cette école a eu lieu le jour même de l’Ascension ; qui a été une double fête pour les habitants ; car M. l’évêque avait érigé leur église en succursale, et leur avait donné pour pasteur le supérieur même du petit séminaire M. Troppé, jeune prêtre rempli de talents et de zèle. M.Gournay, supérieur du grand séminaire de Bayeux, et l’un des vicaires généraux du diocèse a été chargé par M. l’évêque, de présider à l’installation. Au jour de fête, le matin, il s'est rendu processionnellement du petit séminaire à l’église, accompagné de M. Troppé, de plusieurs chanoines et curés voisins, et de plus de soixante aspirants à l'état ecclésiastique. Il a annoncé, au nom de M. l’évêque, l’érection de la succursale, et a installé le nouveau pasteur. On a célébré la grand’messe ; après l'Evangile, M. l'abbé Gounay est monté en chaire, et a fait sentir les avantagés qui devaient résulter pour le diocèse et pour la paroisse du double établissement que ce jour voyait éclore. Il a exhorté les habitants à reconnaître ce bienfait du Roi, obtenu par l’entremise, du premier pasteur du diocèse, et à redoubler d'attachement pour cette noble famille que le ciel nous a rendue} et que l’enfer veut nous ravir. Le soir, après le salut, le clergé s'est rendu processionnellement dans la maison du petit séminaire, où M. Troppé a été installé. M. le supérieur du séminaire de Bayeux a engagé les élèves à bien profiler des facilités qui leur étaient offertes pour leur avancement dans les études et dans la piété, et à répondre aux soins de leurs maîtres, et aux vues pieuses des bienfaiteurs de l'établissement. La cérémonie a été terminée par le chant du psaume Laudate, pueri, Dominum.
23 février 1853 La famille de l'aquarelliste Septime Le Pippre a vendu une maison de campagne à Meuvaines pour le repos des pensionnaires du séminaire.
Les séminaristes en villégiature à Meuvaines |
Années 1860-1870 Projet modifié par un autre architecte : achèvement de l'aile ouest, construction de l'aile sud, pavillon sud-ouest.
30 décembre 1864 Création d’une Académie, tribunal littéraire dont le but est de garder les bonnes traditions du passé, à maintenir à un niveau glorieux ses fortes et saines études.
Un diplôme remis au petit séminaire. |
Un des textes scellé dans la première pierre |
Une compilation de certains vitraux |
Décembre 1906 Le préfet du Calvados se déplace à Villiers, protégé par une quarantaine de gendarmes, pour s’assurer que les locaux du petit séminaire avaient bien été évacués. Il n’y restait que quelques ecclésiastiques et trois ou quatre domestiques.
23 août 1910 – 25 avril 1911 Délibération du conseil général du calvados décidantl’affectation des bâtiments en asile départemental de vieillards. Cette maison de retraite prendra le nom d’« Henri Chéron ». En 1919, 260 vieillards dont 93 femmes, y sont accueillis. Les anciens combattants y trouveront un lieu de repos bien mérité.
16 septembre 1914 Décret attribuant au département du Calvados de biens appartenant au préalable au petit séminaire (obligations des chemins de fer de l’ouest, titres de rentes, maison et jardin et herbage).
11 octobre 1914 Le petit séminaire est transformé en hôpital de convalescence pour ses soldats belges.
Soldats belges |
Elle y accueille plus de 8000 blessés lors des grandes offensives de la fin de la guerre Les soldats belges prirent possession du séminaire de Villiers devenu un hôpital militaire Ils y restèrent jusqu’en1918.
Photos extraites d'un document présentant la maison de retraite. |
Je remercie Frédéric Bocé et les archives du Calvados pour leur aide.