Septembre 1850 - Le vieillard de Creully présenté au Président de la République: Napoléon III.
Caen, 5 septembre 1850
Le président est arrivé à Caen hier soir, á sept heures, au milieu des salves d'artillerie et au son des cloches de toutes les églises. Le conseil municipal et les principales autorités de la ville attendaient, dès cinq heures, le président sous un arc de triomphe, à l'entrée de la ville, au lieudit la Demi-Lune , entouré d'un concours prodigieux de population.
Des arbres et des guirlandes de feuillages étaient de chaque côté des rues d'Auge, Vaucelles, Saint-Jean, Bernières et Pont-Saint-Jacques, où devait passer le cortège. Toutes les rues étaient sablées. L'artillerie du château a annoncé l'arrivée du président sous l'arc de triomphe. Les cris de : « Vive Napoléon ! » ont dominé.
Après quelques instants de repos à la préfecture, le président a reçu les autorités.
Après les réceptions, le président, accompagné de quatre ministres, s'est rendu au banquet offert par une commission de souscripteurs composée de hautes notabilités de la ville. Ce banquet a eu lieu dans la magnifique salle du Musée, à l'Hôtel-de-Ville.
7 septembre, 8 heures du matin.
Le président a reçu toutes les autorités de l'arrondissement. La réception a duré plus de deux heures. Tous les maires s'y étaient rendus avec empressement. On y remarquait aussi un grand nombre d'Anglais de distinction, arrivés à Cherbourg sur des bâtiments de plaisance.
A une heure, le président a passé en revue la garde nationale et les troupes de la garnison, au milieu d'un grand concours de populations accourues de tous les points du département.
A 3 heures, plus de 700 personnes assistaient à un banquet offert par la ville au président. Son arrivée et son départ ont été salués par les cris de Vive le président ! Vive Napoléon !
La réponse du président au toast porté par le maire a été couverte d'applaudissements plusieurs fois répétés. Aujourd'hui, visite à l'arsenal et à l'escadre.
Arrivée de Napoléon III |
Des arbres et des guirlandes de feuillages étaient de chaque côté des rues d'Auge, Vaucelles, Saint-Jean, Bernières et Pont-Saint-Jacques, où devait passer le cortège. Toutes les rues étaient sablées. L'artillerie du château a annoncé l'arrivée du président sous l'arc de triomphe. Les cris de : « Vive Napoléon ! » ont dominé.
Après quelques instants de repos à la préfecture, le président a reçu les autorités.
Après les réceptions, le président, accompagné de quatre ministres, s'est rendu au banquet offert par une commission de souscripteurs composée de hautes notabilités de la ville. Ce banquet a eu lieu dans la magnifique salle du Musée, à l'Hôtel-de-Ville.
Napoléon III |
Le président a reçu toutes les autorités de l'arrondissement. La réception a duré plus de deux heures. Tous les maires s'y étaient rendus avec empressement. On y remarquait aussi un grand nombre d'Anglais de distinction, arrivés à Cherbourg sur des bâtiments de plaisance.
A une heure, le président a passé en revue la garde nationale et les troupes de la garnison, au milieu d'un grand concours de populations accourues de tous les points du département.
A 3 heures, plus de 700 personnes assistaient à un banquet offert par la ville au président. Son arrivée et son départ ont été salués par les cris de Vive le président ! Vive Napoléon !
La réponse du président au toast porté par le maire a été couverte d'applaudissements plusieurs fois répétés. Aujourd'hui, visite à l'arsenal et à l'escadre.
Avant de quitter Caen, le président de la République a voulu signaler son départ par une bonne action. Un vétéran de la République et de l'empire, le sieur Chénot, de Creully, vieillard plongé dans la plus profonde misère, a eu l'honneur d'être présenté au prince, qui lui a remis, à l'instant même, quatre-vingt francs.
Paillaud - Creully - Une nouvelle pièce dans ma collection.
Je me souviens de mon oncle Prosper Fafin mettant en route la première machine pour remplir les tubes de lait sucré Paillaud dans l'usine de Creully. Ces tubes étaient remplis par le bas avant d'être pliés et pincés. Une nouvelle pièce dans ma collection ; si vous avez des objets ou papiers de la laiterie Paillaud de Creully, j'en suis collectionneur.
Le cochon d'un curé des environs de Creully
La pomme sera donc toujours cause de la perte des bêtes et des gens.
Cet animal de cochon avala une si grosse pomme qu'il s'étrangla.
Le curé le fit brûler et dépecer et placarda, sur le mur du presbytère de la commune, une affiche où il annonçait qu'il débiterait son cochon à douze sous et demi la livre.
Mais, sur cette affiche, des mauvais plaisants en collèrent une autre où il était dit qu'un morceau de lard serait offert aux fidèles qui viendraient le dimanche à la messe.
Pas un n'y manqua ; l'église était pleine, mais tous les paroissiens s'en retournèrent les mains vides, car le curé, en guise de cadeau, ne leur donna que sa bénédiction.
L'histoire suivante en est la preuve.
Le curé d'une petite commune des bords de la Seulles élevait un cochon qu'il laissait en liberté dans un pré planté de magnifiques pommiers que lui prêtait un paroissien.Cet animal de cochon avala une si grosse pomme qu'il s'étrangla.
Le curé le fit brûler et dépecer et placarda, sur le mur du presbytère de la commune, une affiche où il annonçait qu'il débiterait son cochon à douze sous et demi la livre.
Mais, sur cette affiche, des mauvais plaisants en collèrent une autre où il était dit qu'un morceau de lard serait offert aux fidèles qui viendraient le dimanche à la messe.
Pas un n'y manqua ; l'église était pleine, mais tous les paroissiens s'en retournèrent les mains vides, car le curé, en guise de cadeau, ne leur donna que sa bénédiction.
Retour sur la galette des Rois des "petiots" de creully.
Fin des années 50 - Dans la salle des gardes du château.
Mon grand-Père Pierre Barette: facteur rural de Creully
Je vais vous parler d’un de mes héros : Pierre Barette mon grand-père paternel.
Héros parmi ces modestes et si utiles fonctionnaires que nous avons rencontrés cent fois peut-être dans nos campagnes, le havresac sur le dos et le bâton à la main, le front baigné de sueur ou les cheveux blanchis par le givre.
Le soleil de mai se lève à peine derrière les carrières d’Orival, la rosée du matin perle encore sur les hautes herbes de la prairie, que déjà le facteur rural quitte la poste sur la place du marché de Creully et se met en route.
Pierre Barette |
Son havresac dont le cuir fut verni autrefois est un sanctuaire dont lui seul à la clef. Malheur à l'imprudent qui tenterait d'en connaître les secrets, le facteur rural défendrait ce dépôt sacré jusqu'à la dernière goutte de son sang.
Il y a, dans ce fidèle compagnon de sa vie, la joie ou la douleur de vingt villages ; le bonheur ou le malheur de cent familles peut-être.
A côté de ce billet d'amour, voici l'infâme lettre anonyme qui va jeter son venin immonde sur une famille honnête, et faire tous ses efforts pour troubler la bonne harmonie qui règne entre tous ses membres.
Dans un coin, il y a la lettre chargée,orgueilleuse comme tous les enrichis de fraîche date, et semblant dédaigner la société de ses sœurs. Sous cette frêle enveloppe il y a l'aisance pour toute la vie, le facteur rural le sait, et cependant l'idée de s'approprier ces valeurs ne lui vient même pas à l'esprit.
Cet homme est l'honnêteté incarnée ; sa mission est toute de confiance, il n'y faillira jamais.
La poste de Creully vers 1915 |
Mon grand-père est un ancien soldat de notre brave armée. Il a fait les campagnes d’Ardennes, des tranchées, de Verdun, que sais-je ! Il s'est amassé un trésor de souvenirs qui font sa gloire présentement, et qui dans sa vieillesse fera les délices de ses petits-enfants, auxquels il racontera ses actions d'éclat.
Son poste actuel, du reste, a beaucoup d'analogie avec les habitudes du régiment.
Comme le soldat, le facteur rural part et revient à heure fixe ; son étape est tracée à l'avance et il ne peut rien changer à son parcours ; malgré les mille séductions qu'offrent les villages, les jours de fête: le bal sous l'orme, les jeux sur la place ou devant l'église, le dîner qui se donne dans les fermes normandes lorsque les moissons sont rentrées, tout cela le laisse indifférent ; il reste sourd à toutes les invitations, il part où son devoir l'appelle. Permettez-moi d’avoir menti car il n’était pas sourd au tintement des verres de vin ou de gros bère.
Quand vient l'hiver, avec ses jours si courts, quand la bise glacée souffle au- dehors, et que chacun se rapproche du foyer brûlant, le pauvre facteur rural, lui, est au milieu des champs dépouillés ou caché sous un manteau de neige, cherchant avec peine le sentier perdu, et regardant avec effroi la nuit qui s'approche.
Plaignons-le dans cette rude saison de l'année ; pensons à ma grand-mère et à ses enfants : Lucien, mon père, Maurice et Yvette qui l'attendent au logis et dont il est l'unique soutien.
Pierre, mon grand-père facteur rural était un sage.
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