Jérôme, carrier aux carrières d'Orival près de Creully
LE BAILE DU CHATEAU DE CREULLY
LE BAILE DU CHATEAU DE CREULLY
Notice de M. le Chanoine Hergas paru dans un journal paroissial de Creully
La place de Creully n'avait pas l'aspect qu'elle a maintenant, m'a dit plus d'une fois mon père. Au lieu des maisons qui en constituent actuellement le fond, s’élevait un grand mur ; derrière ce mur était une terrasse plantée de tilleuls ; entre la terrasse et les fossés du château s'étendait un cimetière.Les souvenirs du père de Monsieur Alix Marie semblent contredire ceux de mon père, alors que vraisemblablement ils les complètent ; lui a vu un petit mur à hauteur d'appui en réalité les deux murs existaient et bordaient un large fossé, le petit mur du côté de la place, le grand mur du côté du château ; et ce grand mur n'était autre que le mur du baile.
C'est une enceinte fortifiée qui s’étendait au-devant ou tout autour de l'enceinte principale. Tout château-fort de quelque importance avait son baile. C’était là que venaient se réfugier en cas d'alerte les habitants du voisinage.
Car il serait injuste de juger la féodalité uniquement d'après ses excès, Quand elle se constitua au Xème siècle, elle répondait à une véritable nécessité politique et sociale. Le château-fort fut avant tout le refuge et l'abri des faibles, et, comme l'a dit Fustel de Coulanges, le baron féodal était alors « le seul défenseur le seul espoir des hommes ».
Le château de Creully avait donc un baile, et l'importance de ce baile montre que le bourg devait avoir une population assez considérable. (Vers 1840, Creully comptait 1.500 habitants).
La face sud subsiste seule. Elle borde, vers le milieu de la côte, la route qui monte de la vallée jusqu'à l'église. On voit d'abord une grande tour, puis un mur élevé dont la première moitié est renforcée par de gros contreforts ; l'extrémité s'orne d'une échauguette assez récente.
A partir de cette échauguette commençait la face est. C'était le grand, mur, dont nous avons parlé et qui n'a été démoli qu’entre 1837 et 1839, lorsque Monsieur de Marguerye, propriétaire du château, vendit en sept lots les terrains de l'ancien cimetière, avec charge de construire les maisons sur un plan uniforme et de mettre un fronton à celle du milieu.
Jusqu’où s'étendait le baile ? Se reliait-il directement à l'angle nord-est du château ou en couvrait-il également la face nord ? Cette dernière hypothèse est probable, puisque, en creusant une tranchée pour conduire les eaux du bourg jusqu'à la Seulles, on a trouvé de çi de là les fondations d'un mur, qui avaient au moins un mètre d'épaisseur.
Ainsi, le baile aurait couvert trois des faces du château. Pour que son enceinte fût concentrique à l'enceinte principale, elle aurait dû exister également sur la face ouest, du côté de la vallée. Or, de ce côté, règne un mur assez bas qui borde la route actuelle jusqu'à l'entrée du pont et se prolonge, démoli aux trois quarts, jusque vers l'angle nord- ouest du château.
Etant donné que le niveau de la route a été relevé lorsqu’ont été construits le bief et le moulin, on peut se demander si la moitié de ce mur n'est pas cachée par le remblai. Si mon hypothèse était vérifiée, il partirait du niveau même de la vallée et aurait plongé sans nul doute dans un fossé, alimenté par une dérivation de la rivière. Dans ce cas, le baile aurait entouré complètement le château et celui-ci aurait présenté sur cette face trois ordres de défense superposés:
-1° le fossé et cette première muraille; -2° les remparts mêmes du château;
-3° le donjon carré, dont deux étages s'élevaient au-dessus de la terrasse.
Ce ne sont que des hypothèses; la dernière même, je l'avoue, est un peu osée, mais qui sait ?... Le vieux château de Creully est loin d'avoir livré tous ses secrets, et ses amis doivent souhaiter que quelque archéologue éminent soit amené à y faire de sérieuses recherches.
Baile, BayleBAILE1, BAYLE1, subst. masc.
Fortification. Au Moyen Âge, terrain clos par le (ou les) mur(s) d'enceinte d'un château, d'une forteresse Creully - 1924 - Au Palais de justice de Caen: incendiaire ou non?
Jules Lechevrier avait été employé pendant plusieurs mois à la laiterie Paillaud à Creully.
Renvoyé par la direction de cet établissement il essaya quelque temps après, d’être réintégré dans son emploi. Ses démarches demeurèrent infructueuses. Furieux de n’avoir pu obtenir satisfaction, Lechevrier proféra, en sortant du bureau, des menaces exprimées à demi-mot.
On ne s’émut nullement de ses propos.
L’employé vindicatif était cependant bien résolu à se venger de ses anciens maîtres.
Dans la nuit du 21 juillet 1924 dernier, un bâtiment dépendant de la laiterie fut détruit par un incendie et les dégâts s’élevaient à la somme de 70 000 francs.
On l’invita à se joindre au personnel pour combattre les ravages du feu. Lechevrier balbutia quelques paroles inintelligibles et s’éloigna rapidement.
Le matin vers cinq heures, poussé par l’une de ces hantises qui ramènent souvent les criminels sur le théâtre de leurs exploits, l’incendiaire rôdait, silencieux, autour de la laiterie.
Aux gendarmes qui l’appréhendèrent, il déclara après bien des réticences, qu’il avait effectivement passé une partie de la nuit dans le grenier à foin d’où étaient parties les premières étincelles.
Il ajouta qu’ayant cherché un endroit pour s’étendre, il avait enflammé une allumette qui, en tombant, mit le feu aux bottes de foin mais que l’incendie était dû à une simple imprudence de sa part.
Dans un nouvel interrogatoire, Lechevrier désigna comme l’auteur probable du sinistre un employé de la laiterie Paillaud.
Malgré les charges accablantes réunies contre lui, l’accusé s’est constamment refusé à faire l’aveu de sa culpabilité.
Lechevrier n’a pas d’antécédents judiciaires et les renseignements recueillis sur son compte ne sont pas défavorables.
Au cours de son interrogatoire, l’accusé maintient son système de défense. Les témoins entendus n’ont apporté aucun fait nouveau.
Après le réquisitoire de Maître Lecoufle et une brillante plaidoirie de Maître Chauveau, le jury rapporte un verdict négatif et la Cour acquitte Lechevrier.
(Le nom de l'accusé a été changé)
C'est certainement dans ce bâtiment que l'incendie se déclara.
Renvoyé par la direction de cet établissement il essaya quelque temps après, d’être réintégré dans son emploi. Ses démarches demeurèrent infructueuses. Furieux de n’avoir pu obtenir satisfaction, Lechevrier proféra, en sortant du bureau, des menaces exprimées à demi-mot.
On ne s’émut nullement de ses propos.
L’employé vindicatif était cependant bien résolu à se venger de ses anciens maîtres.
Dans la nuit du 21 juillet 1924 dernier, un bâtiment dépendant de la laiterie fut détruit par un incendie et les dégâts s’élevaient à la somme de 70 000 francs.
Le sinistre s’était déclaré dans un grenier à foin, et il était difficile de l’attribuer à une cause accidentelle. L’enquête ouverte par la gendarmerie ne tarda pas à faire connaître la culpabilité de Lechevrier.
Il fut établi que l’accusé avait réussi, à la tombée de la nuit, à s’introduire dans le grenier situé au dessus d’une porcherie.
Lorsque l’un des gardiens, M. Laurent, aperçut les flammes, donna l’alerte, Lechevrier fut rencontré par les époux Amar, à une faible distance de l’immeuble incendié. Il marchait à reculons et suivait des yeux les progrès de l’incendie.On l’invita à se joindre au personnel pour combattre les ravages du feu. Lechevrier balbutia quelques paroles inintelligibles et s’éloigna rapidement.
Le matin vers cinq heures, poussé par l’une de ces hantises qui ramènent souvent les criminels sur le théâtre de leurs exploits, l’incendiaire rôdait, silencieux, autour de la laiterie.
Aux gendarmes qui l’appréhendèrent, il déclara après bien des réticences, qu’il avait effectivement passé une partie de la nuit dans le grenier à foin d’où étaient parties les premières étincelles.
Il ajouta qu’ayant cherché un endroit pour s’étendre, il avait enflammé une allumette qui, en tombant, mit le feu aux bottes de foin mais que l’incendie était dû à une simple imprudence de sa part.
Dans un nouvel interrogatoire, Lechevrier désigna comme l’auteur probable du sinistre un employé de la laiterie Paillaud.
Malgré les charges accablantes réunies contre lui, l’accusé s’est constamment refusé à faire l’aveu de sa culpabilité.
Lechevrier n’a pas d’antécédents judiciaires et les renseignements recueillis sur son compte ne sont pas défavorables.
Au cours de son interrogatoire, l’accusé maintient son système de défense. Les témoins entendus n’ont apporté aucun fait nouveau.
Après le réquisitoire de Maître Lecoufle et une brillante plaidoirie de Maître Chauveau, le jury rapporte un verdict négatif et la Cour acquitte Lechevrier.
(Le nom de l'accusé a été changé)
C'est certainement dans ce bâtiment que l'incendie se déclara.
Creully - Jour de louerie (la louée)
Ce « marché aux domestiques » a été, et est resté une coutume essentiellement normande. Sa signification, à laquelle on ne pense guère, est riche d'enseignements, non seulement sur les coutumes normandes de tous temps, mais encore sur le caractère de nos compatriotes, au cours des siècles passés. C'est, en effet, parce que deux cents ans avant les autres provinces de France, les Normands avaient obtenu l'abolition du servage (dès le XIe siècle) qu'ils purent s'engager librement, et pour une durée qui était fixée au gré des parties. C'est ainsi qu'à côté de quelques rares engagements perpétuels (surtout avec certaines communautés), et d'engagements pour une ou plusieurs années, nos ancêtres, dès le xie siècle, eurent la possibilité de se louer pour un temps déterminé : les labours, le fauchage, le sciage de tant d'arbres, etc..., et enfin, même à la journée. Ils pouvaient, également, se louer seuls, ou encore avec leurs familles (femme et enfants), ou louer l'un des leurs.Un cartulaire des religieux de Saint-Martin signale qu'en 1258 certains de leurs domestiques étaient payés, pour une année, 30 livres parisis.
En 1388, le chanoine de Mondaye écrit : « que l'on ne peut louer serviteurs pour cultiver et labourer les terres, que ne semble gaigner plus que six serviteurs ne faisaient au commencement du siècle » (donc, vers 1300 ; déjà !)
A partir du xve, la louerie pour une année devint la plus habituelle.
Les loueries avaient lieu surtout le 24 juin ou le 17 juillet, à la Saint-Jean ou à la Saint-Clair ; dans certaines régions, il y en avait, aussi, à la Madeleine, à la Saint-Jacques, etc...
En maintes régions, les valets de ferme, les commis de ferme, les servantes, cherchant une place, étaient réunis dans une prairie, parés de leurs atours du dimanche. A Coutances, la louerie avait lieu auprès de la halle aux grains.
Les servantes avaient un « bouquet » épinglé sur le côté gauche du corsage ; les fileuses, une quenouille à la main ; les valets-charretiers extériorisaient leur fonction principale par un fouet sur l'épaule ; les bergers, par un chien tenu en laisse ; les batteurs, par un fléau sur l'épaule.
Maîtres et maîtresses se promenaient de groupes en groupes, en examinant les domestiques. Quand ils en avaient trouvé un qui leur plaisait, ils s'approchaient et prononçaient la phrase sacramentelle : « Combien le fouet ?» ou, pour une servante : «combien le bouquet ?» L'intéressé ayant dit son prix, le maître lui demandait alors d'où il sortait, et ce qu'il savait faire (comme dit la vieille Frasie, avec sa langue d'empigne : « Ché terjours cht'eu joû là qui en savent fair l'pus »),
Vice-versa, ayant répondu, le domestique, à son tour, se renseignait sur ce qu'il aurait à faire comme travail chez son futur maître. Puis, le prix demandé était débattu ; le domestique s'engageait pour une année moyennant un certain nombre de pistoles (une pistole = 10 fr.), et, souvent, le don d'une blouse et d'une ou deux paires de sabots. Vers 1900, un bon valet était payé environ 40 pistoles pour une année,
Les conditions ayant été arrêtées, le fermier et le domestique se frappaient dans les mains ; et cet engagement verbal était respecté, dans l'immense majorité des cas.
Tout ayant été ainsi arrêté, le maître avait encore à donner, et de suite, « le vin » qui s'élevait à 5 fr. pour les débutants, et à une pistole pour les domestiques adultes.
Quand un valet avait ainsi conclu un engagement, il enlevait le fouet qui entourait son cou ; de même, la servante engagée déplaçait son bouquet et le mettait sur le côté droit.
La louée (louerie) qui, généralement, était terminée pour 10 heures, finissait par des libations dans les auberges, ou sous de longues tentes, dressées pour la circonstance Au temps jadis, on y servait, dans des godias, du cidre à l'aide des « puchi » fabriqués spécialement pour ce service lors des assemblées et des foires, parce qu'ils versaient le cidre plus vite que les bouteilles ou les choquets.
Les domestiques loués à la Saint-Jean (24 juin) entraient en fonction à la Saint-Clair (17 juillet) ; et ceux qui étaient loués à la Saint-Clair commençaient leur service quelques jours plus tard.
Ils apportaient dans leur nouvelle place leurs hardes et tout leur avoir dans un coffre, ou dans une petite commode-armoire, dite « de domestique.
C’est dans le magnifique ouvrage « la Normandie ancestrale » de Stephen-Chauvet des éditions Colas que j’ai puisé ce texte.
En 1388, le chanoine de Mondaye écrit : « que l'on ne peut louer serviteurs pour cultiver et labourer les terres, que ne semble gaigner plus que six serviteurs ne faisaient au commencement du siècle » (donc, vers 1300 ; déjà !)
A partir du xve, la louerie pour une année devint la plus habituelle.
Les loueries avaient lieu surtout le 24 juin ou le 17 juillet, à la Saint-Jean ou à la Saint-Clair ; dans certaines régions, il y en avait, aussi, à la Madeleine, à la Saint-Jacques, etc...
En maintes régions, les valets de ferme, les commis de ferme, les servantes, cherchant une place, étaient réunis dans une prairie, parés de leurs atours du dimanche. A Coutances, la louerie avait lieu auprès de la halle aux grains.
Les servantes avaient un « bouquet » épinglé sur le côté gauche du corsage ; les fileuses, une quenouille à la main ; les valets-charretiers extériorisaient leur fonction principale par un fouet sur l'épaule ; les bergers, par un chien tenu en laisse ; les batteurs, par un fléau sur l'épaule.
Maîtres et maîtresses se promenaient de groupes en groupes, en examinant les domestiques. Quand ils en avaient trouvé un qui leur plaisait, ils s'approchaient et prononçaient la phrase sacramentelle : « Combien le fouet ?» ou, pour une servante : «combien le bouquet ?» L'intéressé ayant dit son prix, le maître lui demandait alors d'où il sortait, et ce qu'il savait faire (comme dit la vieille Frasie, avec sa langue d'empigne : « Ché terjours cht'eu joû là qui en savent fair l'pus »),
Vice-versa, ayant répondu, le domestique, à son tour, se renseignait sur ce qu'il aurait à faire comme travail chez son futur maître. Puis, le prix demandé était débattu ; le domestique s'engageait pour une année moyennant un certain nombre de pistoles (une pistole = 10 fr.), et, souvent, le don d'une blouse et d'une ou deux paires de sabots. Vers 1900, un bon valet était payé environ 40 pistoles pour une année,
Les conditions ayant été arrêtées, le fermier et le domestique se frappaient dans les mains ; et cet engagement verbal était respecté, dans l'immense majorité des cas.
Tout ayant été ainsi arrêté, le maître avait encore à donner, et de suite, « le vin » qui s'élevait à 5 fr. pour les débutants, et à une pistole pour les domestiques adultes.
Quand un valet avait ainsi conclu un engagement, il enlevait le fouet qui entourait son cou ; de même, la servante engagée déplaçait son bouquet et le mettait sur le côté droit.
La louée (louerie) qui, généralement, était terminée pour 10 heures, finissait par des libations dans les auberges, ou sous de longues tentes, dressées pour la circonstance Au temps jadis, on y servait, dans des godias, du cidre à l'aide des « puchi » fabriqués spécialement pour ce service lors des assemblées et des foires, parce qu'ils versaient le cidre plus vite que les bouteilles ou les choquets.
Les domestiques loués à la Saint-Jean (24 juin) entraient en fonction à la Saint-Clair (17 juillet) ; et ceux qui étaient loués à la Saint-Clair commençaient leur service quelques jours plus tard.
Ils apportaient dans leur nouvelle place leurs hardes et tout leur avoir dans un coffre, ou dans une petite commode-armoire, dite « de domestique.
C’est dans le magnifique ouvrage « la Normandie ancestrale » de Stephen-Chauvet des éditions Colas que j’ai puisé ce texte.
Vous avez dit "COQ" - Ecoutons celui de l'église St Martin de Creully
En ce mois où notre coq de l'église St Martin de Creully a de la visite, sachons qu'un coq peut nous dire pas mal de choses.
(Des modifications orthographiques n'ont pas été effectuées volontairement)
Savez-vous qu'être un bon coq c'est être un homme vigoureux en amour ; le contraire c'est être un coq clair.
Le mieux c'est de devenir un coq en pâte.
C'est du XVe et XVIe siècles que nous viennent les expressions et proverbes suivants:
— Si jà ne chante le coq si vient le jour.
— Petit coq à germe.
— Le coq chante, il nous faut haster.
— Coq chante ou non, viendra le Jour.
— C'est bien sauté du coq à l'âme.
Molière a dit « la poule ne doit pas chanter devant le coq ».
Nos anciens pensaient qu'une maison où la femme parle haut et le mari n'a que le droit de se taire, est une maison à l'envers. Ils exprimaient cet avis par :
— Malheureuse maison et méchante. Où coq se tait et poule chante.
Notons également cet écrit de La Fontaine :
Deux coqs vivaient en paix ; une poule survint.
Et voilà la guerre allumée.
— Etre rouge comme un coq est un proverbe bien connu dans notre région.
— Un coq est fort sur son fumier.
Continuons par quelques observations dues à nos aïeux :
— Si le coq chante avant mi
C'est du brouillard ou de la pluie.
— Si le coq chante avant minuit.
Le loup-garou prend peur et fuit.
— Si le coq de ton courtil,
A manger du pain bénit.
Prends garde, il devient méchant
Et crève tes yeux des enfants.
— Si vous entendez un soir le coq chanter,
C'est signe de pluie.
— Quand le coq chante à la veillée,
II a déjà la queue mouillée.
— Si au milieu de la nuit, le coq chante
Il annonce du brouillard pour le matin.
— Quand les coqs perdent leurs plumes en été.
C'est qu'on aura un automne beau et long.
(Des modifications orthographiques n'ont pas été effectuées volontairement)
Le coq de l'église de Creully |
Le mieux c'est de devenir un coq en pâte.
C'est du XVe et XVIe siècles que nous viennent les expressions et proverbes suivants:
— Si jà ne chante le coq si vient le jour.
— Petit coq à germe.
— Le coq chante, il nous faut haster.
— Coq chante ou non, viendra le Jour.
— C'est bien sauté du coq à l'âme.
Molière a dit « la poule ne doit pas chanter devant le coq ».
Nos anciens pensaient qu'une maison où la femme parle haut et le mari n'a que le droit de se taire, est une maison à l'envers. Ils exprimaient cet avis par :
— Malheureuse maison et méchante. Où coq se tait et poule chante.
Notons également cet écrit de La Fontaine :
Deux coqs vivaient en paix ; une poule survint.
Et voilà la guerre allumée.
— Etre rouge comme un coq est un proverbe bien connu dans notre région.
— Un coq est fort sur son fumier.
Continuons par quelques observations dues à nos aïeux :
— Si le coq chante avant mi
C'est du brouillard ou de la pluie.
— Si le coq chante avant minuit.
Le loup-garou prend peur et fuit.
— Si le coq de ton courtil,
A manger du pain bénit.
Prends garde, il devient méchant
Et crève tes yeux des enfants.
— Si vous entendez un soir le coq chanter,
C'est signe de pluie.
— Quand le coq chante à la veillée,
II a déjà la queue mouillée.
— Si au milieu de la nuit, le coq chante
Il annonce du brouillard pour le matin.
— Quand les coqs perdent leurs plumes en été.
C'est qu'on aura un automne beau et long.
Reconnaître un fromage de la laiterie Paillaud de Creully
Le nom de la localité de "CREULLY", lieu de fabrication, n'apparaît pas toujours sur les étiquettes de fromages.
Il est remplacé par un code: numéro du département et une lettre.
Les deux exemples ci-dessous présentent deux codes, le premier prouve que le camembert a été fabriqué à Creully. Le deuxième dans l'orne.
14 V Paillaud puis Préval à Creully
61 F
Victor Hochet, Sté Laitière et Fromagère,
Levasseur, puis Besnier SAINT-BOMER-LES-FORGES
Creully - Le Blason des Marguerye
Blason situé au dessus de la porte d'entrée du château.
La duchesse de Montmorency survécut à son mari, car en 1819, elle ratifiait certaines aliénations faites par la République et en 1825 elle participait au milliard des émigrés (1).
Ainsi s'éteignit cette dernière race des barons de Creully. Il n'existe plus personne, qui puisse surmonter ses armoiries d'un tortil de baron ou d'une couronne de comte de Creully. Seul le monument a survécu, plus fort que l'ouragan qui emportait ses maîtres.
Sed quantum m ut ai us ab illo !
Combien, si ces murailles étaient capables de senti- ment, combien, au souvenir de leur ancienne splendeur ne devraient-t-elles pas se sentir humiliées d'abriter la monotonie et la pauvreté de notre vie bourgeoise !
Adjugé au citoyen Dumont, ancien député du Calvados à la Convention le 22 ventôse an IX, il devint bientôt la propriété d'un sieur Fourmentier, son beau-frère, qui en fit donation à sa nièce, Madame de Saftray. Celle-ci le vendit à M. de Marguerye, ancien juge à Bernay, père de l'ancien évêque d'Autun et grand-père d'un officier de marine mort en Algérie, il y a une dizaine d'années, laissant veuve une fille de l'amiral Cloué, ancien ministre de la marine.
M. de Marguerye et plus tard son fils, ancien officier de cavalerie, firent quelques réparations au château, et construisirent notamment cette regrettable porte d'entrée dont le style gothique jure avec le reste de l'édifice.
Ainsi s'éteignit cette dernière race des barons de Creully. Il n'existe plus personne, qui puisse surmonter ses armoiries d'un tortil de baron ou d'une couronne de comte de Creully. Seul le monument a survécu, plus fort que l'ouragan qui emportait ses maîtres.
Sed quantum m ut ai us ab illo !
Combien, si ces murailles étaient capables de senti- ment, combien, au souvenir de leur ancienne splendeur ne devraient-t-elles pas se sentir humiliées d'abriter la monotonie et la pauvreté de notre vie bourgeoise !
Adjugé au citoyen Dumont, ancien député du Calvados à la Convention le 22 ventôse an IX, il devint bientôt la propriété d'un sieur Fourmentier, son beau-frère, qui en fit donation à sa nièce, Madame de Saftray. Celle-ci le vendit à M. de Marguerye, ancien juge à Bernay, père de l'ancien évêque d'Autun et grand-père d'un officier de marine mort en Algérie, il y a une dizaine d'années, laissant veuve une fille de l'amiral Cloué, ancien ministre de la marine.
M. de Marguerye et plus tard son fils, ancien officier de cavalerie, firent quelques réparations au château, et construisirent notamment cette regrettable porte d'entrée dont le style gothique jure avec le reste de l'édifice.
Le tombeau du fils retrouvé
Notes
Gabriel Laurent de Marguerye est né le 10/08/1754 et mourut en 1840.
Il était marié avec BONNET de MONTGOMERY Marie Catherine Adélaide
De l'union naquît deux fils: Frédéric-Gabriel de Marguerye ( 1802) et Gabriel-César de Marguerye (1805)
Tombeau de la famille de Marguerye à Magny-la-Campagne (14)
Epoque de construction : 4e quart 18e siècleannée : 1784
Historique : Tombeau de Charles-Louis de _Marguerye mort en 1784 (date portée) , Madeleine Courcoul son épouse morte en 1818, Louis François mort en 1827, tous seigneurs de Vaux
Gros-oeuvre : calcaire
Décor : sculpture représentation : blason armes de la famille de Marguerye (3 marguerites)
(1) 23 mars 1825 La chambre vote une loi en faveur des émigrés spoliés pendant la Révolution. Ainsi, une somme légèrement inférieure à un milliard de Francs doit être partagées entre cinquante milles nobles en l’espace de cinq ans. Toutefois, cette loi permet aussi de régler définitivement le problème des biens nationaux. Leur possession par l'Etat est de fait entérinée. Mais l’attribution d’une telle somme à une minorité reste révoltante aux yeux de la majorité de la population. Charles X et les Ultras, forts d’une période de grâce qui a suivi le sacre du roi, ne sont toutefois pas décidés à faire plus de compromis. Leur notoriété va alors aller décroissante.
Sources diverses dont la notice de E. Vrac Creully - Février 1889 - Mort du ramasseur d'escargots
Le sieur Eugène Langronne, 30 ans, né à Prètôt (Manche) était employé depuis un mois à ramasser des escargots chez la dame Hubert, cabaretière à Creully. Rentrant ivre, le soir, il monta se coucher et redescendit aussitôt pour prendre de la lumière, mais, à la quatrième marche, il tomba et dégringola jusqu'au bas de l'escalier. Relevé couvert de sang, Langronne fut remonté à sa chambre. Il portait sur le sommet de la tête une plaie de 3 centimètres de long, et, à 5 centimètres de l'oreille droite, une blessure plus grave. Langronne ne voulut pas, parait-il, voir le médecin ; ce n'est que le troisième jour qu'on fit venir le docteur Chotard, mais, malgré ses soins, le blessé succomba dans la soirée. En présence des circonstances de la mort, une enquête fut ouverte. Elle a montré que la mort de Langronne était accidentelle.
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