Je vous parle parfois de la laiterie Paillaud de Creully.
J'ai retrouvé une photo de Mr et Mme Paillaud.
La place de Creully porte de nom de cet industriel qui fut maire de la localité.
La "salle des gardes" du château de Creully
Dans cette pièce, à l'origine, se tenaient les hommes d'armes chargés de la protection du château et de ses habitants.
Photos des années 50.
Une photo rare de l'arrière du château de Creully
Cette photo est peu commune car c'est la seule à ma connaissance où il y a une personne à l'une des fenêtres de la tour carrée.
1832 - Le château de Creully - Un poème retrouvé
Poète normand Joseph-Alphonse Le Flaguais (1805 -1861) , ancien conservateur de la bibliothèque publique de Caen a, en 1832, écrit un poème intitulé : « Le château de Creully » qu’il dédia à Madame la comtesse Blanche de Saffray.
LE CHATEAU DE CREULLY.
Trouvère indépendant, religieux poète,
Ainsi qu'un pèlerin j'ai quitté ma retraite,
J'ai voulu contempler ce séjour glorieux
Où sont encore empreints les pas de nos aïeux.
Une brise odorante a préparé mon être
A comprendre, à chanter ce que je vais connaître.
J'ai traversé le lieu qui parle de Byron,
Le modeste hameau, riche d'un si grand nom ! (1)
Je viens d'y respirer cette pure ambroisie,
Ce parfum des élus qu'on nomme poésie ;
II faut à ma pensée un divin aliment,
Comme il faut à mes yeux les pleurs du sentiment.
Je suis venu chercher ces magiques prestiges,
Ces reliques du temps, ces précieux vestiges,
Antiques souvenirs, parure de nos bords,
D'un siècle qui n'est plus majestueux trésors !
Car mon âme qui puise aux sources de l'histoire,
Des fastes neustriens colorent sa mémoire.
Evoqués par mes chants, les échos des vieux jours
Aux accents de mon luth ne restent jamais sourds;
Dans la nuit des tombeaux sa voix retentissante,
Réveille de nos preux la foule renaissante,
Et d'un âge immortel le livre merveilleux,
Jeune et vivant poème est rouvert à mes yeux.
Vieux castel, ouvre-toi, laisse mon âme avide
Pénétrer dans tes murs qu'une invisible égide
Protège incessamment contre les ans jaloux !
Du temps mutilateur défiant le courroux,
Des hivers impuissants tu supportes l'injure:
Entouré de créneaux comme d'une ceinture,
Je te vois dans les airs lever ta haute tour
Empourprée aux rayons du céleste séjour.
Mais, près de m'avancer jusque dans ton enceinte,
D'un regret douloureux j'ai ressenti l'atteinte ;
Qu'ai-je vu ? Ton portique, autrefois fier et beau,
De la destruction présenter le tableau,
Ses ornements en poudre et ses tours latérales
Victimes du marteau d'infâmes saturnales;
Car l'homme est plus cruel et plus profanateur
Et moins intelligent que le temps destructeur!...
Quand la tourbe hideuse, achevant sa conquête,
Se ruait contre toi, pareille à la tempête,
Oh ! Pourquoi mille traits pleuvant de toute part,
N'ont-ils pas défendu ton superbe rempart?...
Mais tout avait changé ; les jasmins et les lierres
Etouffaient dès longtemps tes larges meurtrières,
Et, comme un paladin mourant et désarmé,
Tu vis sans le punir le crime consommé.
Remontons, remontons le cours des anciens âges,
Des règnes féodaux écartons les nuages :
Nous découvrons d'abord l'intrépide Hamon
Qui défendit nos champs contre le fier Saxon,
Puis d'un vaste pouvoir se créant le fantôme,
Osa, dans son orgueil, s'attaquer à Guillaume.
On l'avait aux combats surnommé le Hardi,
Jamais son cœur ardent ne s'était refroidi,
Mais égalant son sort aux grandes infortunes,
Le preux, percé d'un trait, mourut au Val-des-Dunes.
Peindrai-je ces héros, ces généreux Richards,
Peindrai-je ces héros, ces généreux Richards,
Rassemblant tout à coup leurs bataillons épars,
En laissant dans les pleurs les nobles châtelaines.
Pour vaincre au nom du Christ ou pour trouver des chaînes ?
Peindrai-je ces barons volant au saint tombeau,
Et laissant derrière eux un enfant au berceau ?
Ah ! Qu’ils sont loin de nous ces beaux jours d'héroïsme !
II ne nous reste, hélas I que froideur, égoïsme.
Les hommes d'aujourd'hui pèsent la gloire et l'or,
Des sublimes élans ils maîtrisent l'essor,
Ils perdent toute gloire avec philosophie :
Et l'or.... ce n'est pas lui que leur cœur sacrifie.
Oh ! S’ils pouvaient parler ces témoins que je vois,
Si ces pierres vivaient et prenaient une voix,
Si ces longs corridors, si ces hautes tourelles,
Si ces rides du temps qui se gravent sur elles,
Si ce vernis sacré, date écrite par Dieu,
Si ces forts racontaient l'histoire de ce lieu,
Quels récits de dangers, de succès, de batailles !
Le parfum du passé couvrirait ces murailles;
Quels doux tableaux de jeux, de fêtes, de tournois,
Des fidèles amours, ces amours d'autrefois!...
Ils furent l'oratoire et la paisible chambre
Où les dames veillaient, aux longs jours de décembre.
Jadis y reposa Mary de Montauban,
Plus tard y vint briller Sylvia de Rohan.
Leurs mains sur les drapeaux brodaient les armoiries,
Brodaient chiffres en fleurs sur les tapisseries ;
Et la harpe, témoin d'un amoureux tourment,
Sous ces voûtes parfois résonna tristement.
Que j'aime à contempler cette salle gothique
Dont mille chevaliers ont franchi le portique !
L'écho qui me répond, répondait à leurs pas,
Et je lui parle d'eux, il ne s'en souvient pas !
Je crois entendre encore d'impatients murmures
Et le chant des adieux et le bruit des armures :
Aux rivages lointains ils voulaient parvenir,
IIs sont partis un jour pour ne plus revenir !
Voici la salle immense aux banquets destinée,
Elevant sur le toit sa haute cheminée,
Candélabre massif, gigantesque fanal
Où la fumée agite un panache inégal.
Le soir, durant l'hiver, veillant autour de l’âtre,
La vieillesse conteuse et l'enfance folâtre,
Sans nulle inquiétude entendaient l'aquilon
Comme un sombre ennemi mugir dans le vallon.
J'y revois le jongleur, près du feu qui pétille,
De quelques fabliaux amusant la famille,
Et j'entends se presser, tout en se retournant,
La foule qui tressaille au mot de revenant.
Je revois les soldats, les varlets et les pages
Confidents très discrets, porteurs de doux messages.
A l'antique fenêtre un moment arrêté,
Dans les fossés profonds je plonge en liberté.
Du haut de ce balcon plus d'une noble dame
A vu partir l'ami, seul penser de son âme ;
Plus d'une jouvencelle y rêva le retour
D'un fidèle écuyer, son doux servant d'amour !
Quand l'Anglais débordant sur les rives de France,
Opprimait de son joug nos cités sans défense,
Guillaume de Creully combatit en héros.
Grâce à ses bataillons qui roulaient à longs flots,
Henri cinq fut vainqueur, et le chef de nos pères
Vit passer son domaine en des mains étrangères.
Ah !... Rien qu'en y songeant la rougeur monte au front,
Et pourtant Jeanne d'Arc a vengé cet affront !
Vers des temps rapprochés maintenant je m'avance ,
Et j'arrive aux Sillans, ces fils de la Provence ;
Creully conserve encore un sombre souvenir
Da ces maîtres jaloux toujours prêts à punir.
La gloire quelquefois s'unit au despotisme,
Comme le dévouement s'unit au fanatisme.
Tout ne fut pas valeur et magnanimité,
Tout ne fut pas vertu dans ce lieu redouté :
Car souvent les seigneurs, effroi des monastères,
Des autres châtelains allaient piller les terres ;
L'hommage des vassaux demeurait aux plus forts,
Le droit du plus puissant, c'était le droit d'alors.
Ces Antoines hautains dont on connaît l'audace
Voulaient de leur passage éterniser la trace :
Barons indépendants montés sur le pavois,
Ils rendaient leurs décrets, c'étaient de petits rois.
Creulley, Saint-Gabriel, n'ont plus que des ruines,
Mais Creully, de son front dominant les collines,
Prouve que le destin pour nos luths attendris
De tout ce qui fut grand ne fait pas des débris !...
Mais quelle est cette voix qui prélude et commence
De nos aïeux chéris la naïve romance ?
Par ces magiques sons mon cœur est enchaîné,
Et vers les anciens jours je me sens ramené.
Ecoutons, écoutons cette voix ravissante
Si vive sur l'esprit, sur l'âme si puissante :
Retenons bien l'accord de son rythme enchanteur,
Et gardons-en toujours l'écho dans notre cœur.
Voyez-vous ces forts, ces tourelles,
Terreur de l'Auge et du Bessin :
Jadis le cri des sentinelles
S'y mêlait au bruit du tocsin.
Les châtelains du voisinage
Disaient dans leur effroi mortel :
« Redoutons le terrible orage
« Des noirs créneaux du vieux castel. »
Les hauts seigneurs de Tierceville
Frémissaient au nom de Creully ;
A ce seul nom dans Rucqueville
De frayeur on était rempli.
Chacun payait la redevance,
On s'armait au premier appel,
Et l'on se courbait en présence
Des fiers barons du vieux castel.
Un soir, modeste pastourelle
Fut entraînée en ce séjour,
Et le fiancé de la belle
Se reposait sur son amour.
Pourtant, sous la blanche couronne,
II la vit, marchant à l'autel,
Deux fois rougir ... Dieu me pardonne!
Songeant sans doute au vieux castel.
S'ils s'égaraient par aventure,
Les voyageurs, pâles, tremblants,
De la nuit craignaient moins l'injure
Que les soldats des fiers Sillans.
Mais à chacun d'eux une fée,
Avec un soin tout maternel,
Disait d'un voix étouffée :
« N'approchez pas du vieux castel ! »
Or, on sait qu'un grand personnage
Dans ces murs était prisonnier.
Un tombeau, voilà son partage,
Et qu'il fut long son jour dernier !
Aussi l'ermite en sa prière
Disait bien bas à l'Eternel :
« Préservez la contrée entière
« Des noirs cachots du vieux castel ! »
Un squelette aux formes humaines,
Tout crispé par le désespoir.
Fut trouvé sous de lourdes chaînes
Dans les souterrains du manoir.
Sortant du ténébreux royaume,
Au bruit sourd du glas solennel,
A minuit s'avance un fantôme
Sur les remparts du vieux castel.
II se promène, il tient un glaive,
II semble menacer ces lieux ;
Au-dessus des tours il s'élève :
Son linceul blanc frappe les yeux.
Mais quand la cloche fait entendre
L'Angélus aux échos du ciel,
L'ombre qu'un rayon va surprendre
Rentre aux caveaux du vieux castel.
Aux sons harmonieux succède le silence,
La muse en souriant des frais bosquets s'élance.
Je la vois, je lui parle, immobile et surpris ;
Je crois qu'un rêve encore agite mes esprits.
Blanche, tel est son nom; plus belle châtelaine
Jamais au temps jadis n'habita ce domaine.
Une famille heureuse embellit son destin,
Et son enfant charmant dort bercé dans son sein.
Ah ! Chantez-lui toujours la ballade naïve,
Des plaisirs innocents l'heure est si fugitive !
Homme, ses yeux bientôt s'ouvriront sur le sort ;
Trouvera-t-il jamais un plus paisible port ?...
Puisqu'ils ont disparu les hôtes d'un autre âge,
Puisque partout le soc nivelle, abat, ravage,
Conservez, protégez ce monument sacré,
Invalide soldat par l'artiste honoré !
Cloîtres, temples, palais, vendus par un caprice,
Tombent pour enrichir la stupide avarice ;
Blanche, oh ! Veillez du moins sur ces débris si beaux.
Ne met-on pas un ange à garder les tombeaux !...
Les œuvres des humains s'ébranlent et vieillissent,
Celles de la nature au printemps rajeunissent :
La colonne en croulant ne sème que néant,
Le gland tombé du chêne est un futur géant.
Autour de ce manoir ces jardins, ce parterre,
Sans pourtant l'expliquer prouvent ce grand mystère :
Rois, ermites, pasteurs, ménestrels, chevaliers,
Ne reverdissent pas comme les peupliers !
La Seule en ce vallon, limpide, coule encore ;
Tout parle d'avenir, revit, se recolore,
Et de souvenirs seuls le vieux castel orné,
Semble un noble vieillard de roses couronné.
Caries fleurs à l'envi parent d'une guirlande
Chaque pierre noircie, éloquente légende ;
Et de ces bastions de granit et d'airain
Le soleil est, hélas ! Le seul contemporain!
La bannière aux Lions sur les remparts flottante,
N'étale plus dans l'air sa couleur éclatante :
Par le peuple ou les vents tout drapeau déchiré
Disparaît tôt ou tard du faite au deuil livré !
Colbert fut possesseur de ce gothique asile,
Du siècle de Francois je reconnais le style :
A la honte de l'art, quelques maçons obscurs
D'un placage moderne ont souillé ces vieux murs ;
Mais à ce monument il reste assez de gloire...
C'est encore une page orgueil de notre histoire.
Adieu, temple de guerre, au Vandale échappé !
Le jour finit, je pars, rêveur, préoccupé.
De pensers renaissants la foule nuageuse
Se précipite encor dans mon âme orageuse :
Les brillants souvenirs ont sur moi tout pouvoir;
Je ne suis pas de ceux qui regardent sans voir.
De ma muse en partant si l'aile se replie,
Au milieu d'autres soins ne crains pas que j'oublie
Et tes maîtres nouveaux dignes de t'habiter,
Et tes ombrages verts où l'oiseau vient chanter.
Pèlerin fatigué dont la tète se penche,
J'emporte au tamarix une légère branche.
J'aimerai son parfum qui me rappellera
Une odeur de passé que mon cœur respira.
L'amitié me comprend, m'accompagne et partage
Ces mille impressions, poétique héritage,
Volupté que chérit tout ce qui sait sentir,
Langage qui souvent doit en nous retentir.
Je suis jeune, toi vieux, mais avant que tu tombes,
Ma place dès longtemps sera parmi les tombes ;
Le voile de la mort s'étendra sur mes yeux....
Et toi, garderas-tu l'écho de mes adieux ?
Septembre 1832.(1) La famille de Lord Byron est originaire de Buron, hameau de St-Contest, près Caen.
L'incendie de 1840 vue par l'Ami de la Religion
Nouveau document à mettre dans notre dossier sur l'important incendie qui détruisit une grande partie des habitations de Creully
Un incendie, attribué à l’imprudence et favorisé par un vent impétueux, a réduit en cendres, dans la nuit du 17 au 18 de ce mois, un tiers du bourg de Creully, arrondissement de Caen.
Quatre-vingt-dix maisons ont été la proie des flammes, sans que les secours empressés des populations voisines, des professeurs et des élèves du séminaire de Villiers-le-Sec, aient pu arrêter les progrès du fléau. Plus de deux cent cinquante individus sont restés sans asile, et près de deux cents sont maintenant sans pain et sans autres vêtements que ceux dont ils s'étaient précipitamment couverts pour échapper aux flammes. Ils ont tous été recueillis par leurs compatriotes, et notamment par MM. de Marguerye et d'Imfreville qui leur ont prodigué les soins les plus tendres.
La charité n'a pas tardé à venir en aide à cette population infortunée. Une commission, composée du pasteur et des notabilités de l'endroit et des environs, a été aussitôt formée pour recevoir les offrandes. Les familles riches et bienfaisantes du pays ont fourni les premiers secours. M. le préfet du Calvados s'est empressé de recueillir les dons des divers chefs d'administration, et il a apporté lui-même, le lendemain, du sinistre, une somme de 1,3oo fr.
M. l'évêque de Bayeux n'est pas resté en arrière dans cet élan de générosité : à peine informé du malheur de ses diocésains, il s'est rendu sur les lieux, et après avoir remis une somme de 1,000 fr. à la commission pour être distribuée aux plus nécessiteux, il a été visiter et consoler les victimes de l'incendie ; il était comme un père au milieu de ses enfants.
Le prélat est allé ensuite à l'église qui s'est trouvée remplie en un instant ; et, dans une allocution touchante et paternelle, il s'est efforcé de ranimer le courage de cette population désolée, et qui a été émue jusqu'aux larmes de la démarche et de la tendre charité de son premier pasteur. Puis, il a imploré sur elle, dans un salut solennel, les miséricordes et les bénédictions du Seigneur.
Enfin, M. l'évêque a prescrit une quête pour les incendiés de Creully, dans toutes les églises de l'arrondissement de Caen et dans les cantons de Ryes et de Bayeux, les plus rapprochés de celui de Creully.
INTERIOR OF THE CHURCH OF CREULLY
ARCHITECTURAL ANTIQUITIES OF NORMANDY,
BY JOHN SELL COTMAN;
ACCOMPANIED BY
HISTORICAL AND DESCRIPTIVE NOTICES
BY
DAWSON TURNER, ESQ. F.R. AND A.S.
VOLUME THE FIRST.
LONDON:
PRINTED FOR JOHN AND ARTHUR ARCH, CORNHILL;
AND J. S. COTMAN, YARMOUTH.
INTERIOR OF THE CHURCH OF CREULLY.
From the days of the Earl of Glocester to the breaking out of the French revolution, the barony of Creully continued to be held by different noble families. In the early part of the eighteenth century, when Masseville published his work, it was in the hands of the heirs of M. de Seigneley-Colbert, who likewise possessed other considerable domains in Normandy. The last that had the title was a member of the family of Montmorenci.—His emigration caused the estate to be confiscated, and sold as national property; but the baronial castle is now standing, and displays, in two of its towers, and in a chimney of unusual form, a [111] portion of its ancient character. The rest of the building is modernized into a spruce, comfortable residence, which, in 1818, was occupied by an English general of the name of Hodgson.[203]
The writer of this article has met with no records connected with the church of Creully.—Externally, it is wholly modernized; but within, the nave, side-aisles, and choir, are all purely Norman, except at the extremities. The piers are very massy; the arches wide and low; the capitals covered with rude, but remarkable sculpture, which is varied on every pillar; and the walls are of extraordinary thickness.
L'énigme de la colonne (obélisque) résolue
En observant la première photo connue de l'église Saint Martin de Creully, la présence d'un obélisque, appelé également colonne, devant le monument religieux était une énigme.
Un four communal ou un puit?
C'est sur un ouvrage de 1866 qui nous apporte la réponse: "Itinéraire général de la France" par Adolphe Joanne.
Nous y trouvons une proposition d'excursion de Courseulles à Creully.
La colonne
Le vieux lavoir
Le vieux lavoir
N'est plus qu'un grand fleuve de silence
Elles sont parties les lavandières
Emportant avec elles
Des histoires de la vie
Le vieux lavoir
N'est plus qu'un murmure de l'eau
Et dans la musique du temps
Toutes les paroles s'envolent
Dans l'horizon des jours
Les belles lavandières
Sont endormies
Entre l'écho de l'eau et de la lumière
http://grain-de-poemes.blogspot.com/
La ferronnerie des portes de l'église de Creully
La ferronnerie est l'art et la technique du travail du fer à la forge; elle a toujours été le complément décoratif naturel des bâtiments à toutes les époques.
Nous trouvons des ouvrages du ferronnier sur les portes de l'église de Creully. Ces objets de rotation, de fermeture ou d'ornements architecturaux en fer forgé sont de bonne facture.
Une nouvelle carte ancienne - Château de Creullet
Nouvelle découverte d'une carte postale ancienne datant du début du siècle dernier.
L'intérieur du château de Creullet : le salon.
Ci-dessous une autre carte déjà en ma possession.
Description de l'église Saint Martin
Je vous présente un texte de JJ Bertaux sur notre église tiré d'une étude sur l'architecture des églises paroissiales romanes de l'ancien doyenné de creully.
Eglise Saint-Martin.
En dépit d'adjonctions et de restaurations (22), c'est, dans le domaine architectural, la plus remarquable des églises paroissiales de l'ancien doyenné, puisque la seule à être entièrement voûtée sur plan basilical sans transept ; en outre, elle avait très vraisemblablement une abside, hypothèse qui seule permet d'expliquer la présence, entre la partie romane du chœur et son prolongement gothique, d'un très épais doubleau dont les piédroits sont flanqués, à l'Est comme à l'Ouest, de colonnes engagées romanes.
Les voûtes sont de diverses sortes. Voûtes d'arêtes sur doubleaux dans les bas-côtés de la nef ; voûtes sur croisée d'ogives, quadripartites, sur les deux travées barlongues, d'inégale profondeur, du chœur, ainsi que sur la travée occidentale de la nef ; voûtes sexpartites enfin sur le reste de la nef, déterminant deux doubles travées de plan carré et entraînant une alternance de supports forts et faibles (23). Ces supports ont en commun : un noyau rectangulaire dont le grand axe est parallèle à celui de la nef ; une colonne engagée du côté du collatéral ; d'autres, par deux, recevant la double archivolte des grandes arcades. Mais, alors que les piles faibles ne présentent vers la nef qu'une seule colonne engagée, sans dosseret, correspondant à l'arc médian de la voûte sexpartite, les piles fortes en présentent trois : celle, appliquée sur un dosseret très saillant, qui correspond au doubleau de la nef, et deux autres, de part et d'autre du dosseret, qui reçoivent les diagonales d'ogives. Les voûtes sont un précieux élément de datation : on peut les attribuer au début de la seconde moitié du XIIe siècle, si on considère que celles de la nef de Saint-Étienne de Caen, qui ont pu leur servir de modèle, ont été édifiées aux environs de 1150.
L'élévation de la nef est à deux étages — grandes arcades et fenêtres hautes — séparés par un bandeau saillant qui court à hauteur du départ des voûtes. Les fenêtres, dans les deux travées doubles, n'ont pas le même axe que les arcades, mais sont groupées deux par deux de part et d'autre de la retombée médiane de la voûte. A l'extérieur, ces mêmes fenêtres, d'ouverture très étroite, sont prises dans une arcature continue où nul élément, en dehors d'elles, ne vient déterminer un rythme correspondant à la division intérieure de la nef en travées ; celles-ci sont au contraire bien marquées par des contreforts plats aux murs du chœur et des bas-côtés de la nef.
(22) Le chœur a été allongé vers l'Est à l'époque gothique ; le clocher-porche actuel, du XVIIIe siècle, remplace peut-être une construction équivalente plus ancienne. La restauration de la nef en 1883 n'a pas altéré les caractéristiques de la construction.
(23) II faudrait également mentionner le cul-de-four qui couvrait probablement l'abside disparue.
Les deux dessins sont de 1848
Lexique
Abside
Extrémité arrondie d'une église, derrière le chœur.
Basilical
Relatif à une basilique.
Transept
Partie de la construction d'une église, perpendiculaire à la nef principale.
Doubleau
Arc en saillie sous une voûte.
Piédroit
Montant vertical soutenant une voûte, une arcade.
Voûte
Ouvrage fait en arc de cercle dont les éléments (voussoirs) s'appuient les uns sur les autres; selon les formes, on distingue de nombreux types de voûtes (plein-cintre, en berceau, cylindriques…).
Nef
Partie centrale d'une église qui s'étend du portail jusqu'au chœur.
Travée
Partie d'une voûte, d'un pont comprise entre deux points d'appui (colonnes; piliers).
Barlongue
Dont le côté le plus long se présente de face.
Occidentale
Qui se trouve à l'ouest.
Archivolte
Face moulurée d'un arc.
Sexpartite
Se dit d'une voûte gothique à six voûtains.
Voûtain
Partie de voûte délimitée par des arêtes ou des nervures.
Contrefort
Pilier de maçonnerie construit à l'extérieur d'un mur pour le renforcer.
Cul-de-four
Voûte en forme de demi coupole dans une église.
Eglise Saint-Martin.
En dépit d'adjonctions et de restaurations (22), c'est, dans le domaine architectural, la plus remarquable des églises paroissiales de l'ancien doyenné, puisque la seule à être entièrement voûtée sur plan basilical sans transept ; en outre, elle avait très vraisemblablement une abside, hypothèse qui seule permet d'expliquer la présence, entre la partie romane du chœur et son prolongement gothique, d'un très épais doubleau dont les piédroits sont flanqués, à l'Est comme à l'Ouest, de colonnes engagées romanes.
Les voûtes sont de diverses sortes. Voûtes d'arêtes sur doubleaux dans les bas-côtés de la nef ; voûtes sur croisée d'ogives, quadripartites, sur les deux travées barlongues, d'inégale profondeur, du chœur, ainsi que sur la travée occidentale de la nef ; voûtes sexpartites enfin sur le reste de la nef, déterminant deux doubles travées de plan carré et entraînant une alternance de supports forts et faibles (23). Ces supports ont en commun : un noyau rectangulaire dont le grand axe est parallèle à celui de la nef ; une colonne engagée du côté du collatéral ; d'autres, par deux, recevant la double archivolte des grandes arcades. Mais, alors que les piles faibles ne présentent vers la nef qu'une seule colonne engagée, sans dosseret, correspondant à l'arc médian de la voûte sexpartite, les piles fortes en présentent trois : celle, appliquée sur un dosseret très saillant, qui correspond au doubleau de la nef, et deux autres, de part et d'autre du dosseret, qui reçoivent les diagonales d'ogives. Les voûtes sont un précieux élément de datation : on peut les attribuer au début de la seconde moitié du XIIe siècle, si on considère que celles de la nef de Saint-Étienne de Caen, qui ont pu leur servir de modèle, ont été édifiées aux environs de 1150.
L'élévation de la nef est à deux étages — grandes arcades et fenêtres hautes — séparés par un bandeau saillant qui court à hauteur du départ des voûtes. Les fenêtres, dans les deux travées doubles, n'ont pas le même axe que les arcades, mais sont groupées deux par deux de part et d'autre de la retombée médiane de la voûte. A l'extérieur, ces mêmes fenêtres, d'ouverture très étroite, sont prises dans une arcature continue où nul élément, en dehors d'elles, ne vient déterminer un rythme correspondant à la division intérieure de la nef en travées ; celles-ci sont au contraire bien marquées par des contreforts plats aux murs du chœur et des bas-côtés de la nef.
(22) Le chœur a été allongé vers l'Est à l'époque gothique ; le clocher-porche actuel, du XVIIIe siècle, remplace peut-être une construction équivalente plus ancienne. La restauration de la nef en 1883 n'a pas altéré les caractéristiques de la construction.
(23) II faudrait également mentionner le cul-de-four qui couvrait probablement l'abside disparue.
Les deux dessins sont de 1848
Lexique
Abside
Extrémité arrondie d'une église, derrière le chœur.
Basilical
Relatif à une basilique.
Transept
Partie de la construction d'une église, perpendiculaire à la nef principale.
Doubleau
Arc en saillie sous une voûte.
Piédroit
Montant vertical soutenant une voûte, une arcade.
Voûte
Ouvrage fait en arc de cercle dont les éléments (voussoirs) s'appuient les uns sur les autres; selon les formes, on distingue de nombreux types de voûtes (plein-cintre, en berceau, cylindriques…).
Nef
Partie centrale d'une église qui s'étend du portail jusqu'au chœur.
Travée
Partie d'une voûte, d'un pont comprise entre deux points d'appui (colonnes; piliers).
Barlongue
Dont le côté le plus long se présente de face.
Occidentale
Qui se trouve à l'ouest.
Archivolte
Face moulurée d'un arc.
Sexpartite
Se dit d'une voûte gothique à six voûtains.
Voûtain
Partie de voûte délimitée par des arêtes ou des nervures.
Contrefort
Pilier de maçonnerie construit à l'extérieur d'un mur pour le renforcer.
Cul-de-four
Voûte en forme de demi coupole dans une église.
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