Creully sur Seulles - 1947 - La population pourra admirer un nouveau corps... de pompiers

Vous trouverez à la fin de cet article tous les liens vous permettant de lire les autres textes et photos que j'ai consacré à nos pompiers de Creully au fil des années.

Une délibération du conseil municipal de Creully de 1945 précise la création d'un nouveau corps des sapeurs-pompiers à Creully. Le premier corps des pompiers du village fut crée en 1848.

Creully sur Seulles - 1947 - La popilation pourra admirer un nouveau corps...

Monsieur le Maire donne connaissance d’une lettre de monsieur le préfet en date du 27 juillet, concernant la création d’un corps de pompiers.

Creully sur Seulles - 1947 - La popilation pourra admirer un nouveau corps...

Suite à cette lettre, le conseil désigne Messieurs Buon et Hue comme membres de la commission d’organisation qui aura pour mission de retenir l’engagement des hommes qui solliciteront leur admission dans le corps des sapeurs-pompiers. Monsieur Hue en sera la secrétaire. Cette commission comprendra également 4 membres qui seront désignés par monsieur le préfet ; le conseil désigne pour ce choix, messieurs Pelhate Th, Rambert, docteur Jamin, Fortier.

La commune prend l’engagement de faire face aux dépenses d’habillement et d’équipement des hommes pendant une période de 25 années.

Creully sur Seulles - 1947 - La popilation pourra admirer un nouveau corps...

Deux ans plus tard, ils furent dotés d'un véhicule acheté par la commune à la société laitière Saint Cyprien à Poitiers pour un montant de 150 000 francs qui seront payés sur trois ans.

J'ai fait une recherche auprès du musée des sapeurs pompiers d'Alsace pour connaître la marque du camion. Ce véhicule est inconnu pour eux.
Les pompiers s"empresseront de présenter leur nouveau camion à la population de Creully.






Creully sur Seulles - Les maires de Creully en guerre contre l'hygiène de leur localité.


Les maires, officiers de police, successifs de Creully se souvenaient-ils de ce dicton populaire lorsqu'ils prirent les arrêtés suivants ?

Charles Achille  DE DRUVAL, maire.

 Le 28 novembre 1832

Seront punis d’amendes, depuis 1 fr. jusqu’à 5 fr. inclusivement ceux qui auront embarrassé la voie ou les places publiques en y déposant ou laissant, sans nécessité, des matériaux ou des choses quelconques qui empêchent ou diminuent la liberté ou la sûreté du passage;
Une pompe sur la place.


« Ceux qui auront négligé d’exécuter les règlements ou arrêtés concernant la petite voirie ;         
« Ceux qui auront jeté ou expose au-devant de leurs édifices des choses de nature à nuire , par leur chute ou par des exhalaisons insalubres. »
Aucun dépôt de matériaux ou objets quelconques, empêchant ou diminuant la sûreté des communications, sur la voie, trottoirs ou places publiques, ne pourra être fait sans nécessité. Aucun embarras permanent ne pourra être fait sans autorisation préalable de l’Administration communale qui en réglera l’emplacement et le temps pendant lequel il devra séjourner.
La pompe place de l'église.

La nécessité de l’autorisation de faire un dépôt de matériaux ne pourra dispenser de l’obligation d’éclairage prescrit par l’art. 2.
Il est expressément défendu de laver, soit linge, soit poisson aux pompes de la commune et de déposer à leur abord, des choses de nature à nuire par infiltration à la pureté de l’eau.

Louis Jacques DUFAY 

Le 1er décembre 1861.

A partir du 1er janvier 1862, les mardi, jeudi et samedi de chaque semaine, les habitants devront balayer les rues devant leurs maisons et raboter les boues qu’ils amasseront par tas sur le bord du ruisseau.
Ces balayages devront être terminés, en été, à 7 heures cl demie du matin, et en hiver, à 8 heures et demie.
Toute contravention au présent arrêté sera constatée et poursuivie conformément à la loi.

La pompe sur le bief en bas du château


Creully sur Seulles - A l'ordre du jour des lavandières : un plancher qui s'écroule à Creully.

RETROUVONS NOS LAVANDIERES.

Nous sommes en juillet 1885, le lavoir de Saint-Gabriel est animé par le bruit de l’eau et des discussions. Deux femmes, Jeanne et Marguerite, lavent leur linge et bavardent.


Jeanne : Eh bien Marguerite, as-tu entendu ce qu’il s’est passé jeudi soir à Creully ?

Marguerite : À Creully ? Non, qu’est-ce qui s’est passé ? Tu sais bien que je ne sors guère, surtout le soir !

Jeanne : Figure-toi que le plancher du deuxième étage de la maison des Planchon s’est effondré ! Tout d’un coup, paf ! Le bois était pourri, une poutre a cédé. Ça a fait un vacarme terrible, paraît-il.

Marguerite : Oh mon Dieu ! Et il y avait du monde à l’étage ?

Jeanne : Oui, la femme de Victor et leurs deux filles dormaient juste en dessous, au premier. Tu imagines la peur qu’elles ont dû avoir ? Elles se sont retrouvées sous les décombres !

Marguerite : Mon Dieu… Elles n’ont pas été blessées, j’espère ?

Jeanne : Par miracle, non. Enfin, la plus grande, celle de 12 ans, a eu une contusion à la jambe droite, mais rien de grave.

Marguerite : Comment ça se fait qu’elles s’en soient tirées aussi bien ? Ça aurait pu être bien pire.

Jeanne : Eh bien, la poutre qui s’est brisée a fini par s’arc-bouter en tombant. Elle a laissé un vide au-dessus du lit où elles dormaient. C’est ce qui les a protégées !

Marguerite : Ah, quelle chance inouïe ! Et comment ont-ils fait pour les sortir de là ?

Jeanne : La gendarmerie ! Tu sais qu’elle est juste en face de chez eux. Les gendarmes ont entendu le bruit et sont accourus tout de suite. En un rien de temps, ils ont dégagé les trois.

Marguerite : Eh bien, on peut dire qu’ils ont eu une bonne étoile, les Planchon. Mais cette histoire me fait frissonner… Si cette poutre avait cédé autrement, on parlerait d’un vrai drame.

Jeanne : C’est sûr. Dis-toi bien qu’ils vont devoir refaire toute cette maison maintenant, parce qu’avec des poutres dans cet état… Ça ne peut plus durer.

Marguerite : Et Victor ? Je ne l’ai pas vu au marché ce matin. Comment prend-il tout ça ?

Jeanne : Il est encore sous le choc, paraît-il. Mais enfin, il est soulagé que sa femme et ses filles soient en vie. C’est l’essentiel.

Marguerite : Oui, tu as raison. Et dire qu’on se plaint pour des broutilles… Allez, Jeanne, passons au rinçage. Avec tout ça, on traîne ! 

Creully ( Creully sur Seulles ) - Fête de Noël des écoles (date ?)

On retrouve parfois des photos reflétant un instant sans information sur la date. C'est le cas des deux suivantes. Un arbre de Noël dans la salle des fêtes (anciens halles) et de cinéma.




Creully sur Seulles - Nos moulins en activité en 1918.

Le moulin de Saint Gabriel-Brécy.
Les souffrances endurées par les populations civiles dans nos localités, lors du grand conflit qu’a connu la France de 14-18, amène les autorités à établir des ravitaillements. Le service du ravitaillement civil de la préfecture du Calvados demanda en mai 1918 aux contributions directs de Caen la liste des moulins en activité dans le département.
J'ai trouvé aux Archives Départementales du Calvados une de ces listes. J'en ai extrait ceux des arrondissements de Bayeux et de Caen. Vous pourrez ainsi voir que l'activité meunière dans nos villes et villages étaient existante pour permettre aux civils, maltraités par la guerre, de vivre le mieux possible.

Les moulins étaient visités par les instances militaires pour contrôler  les moutures (extrait d'un rapport d'inspection ci-dessous). On y voit ceux de Cully, St Gabriel, Vienne etc.


Creully, Creullet et Brécy - Une série de photos publiées en 1909.

 Une revue d'art décoratif a publié en 1909 une série de photos sur Creully, Creullet et Brécy.
Vous les trouverez ci-dessous.
Creullet



Creully



Brécy












Potin de lavandières - 1885 - Accident à Saint-Gabriel; la mort du chirurgien qui opéra le blessé.

 


A la mi-juillet 1885, deux lavandières tenaient la "bavette" comme on disait au lavoir de Creully sur le bief de la Seulles.

Marie : Tu as entendu parler de cet accident près de Saint-Gabriel vendredi dernier ?

Eugénie : Non, qu’est-ce qui s’est passé ?

Marie : Eh bien, vers midi, le cocher Émile Lombard rentrait au château de Monsieur Delacour, à Saint-Gabriel. Il conduisait un coupé quand le cheval a commencé à s’agiter à cause des mouches.

Eugénie : Et ensuite ?

Marie : En essayant de se débarrasser des mouches, le cheval a secoué la tête et la têtière est tombée. Affolé et hors de contrôle, l’animal s’est emballé, traversant des bornes et des talus à toute vitesse.

Eugénie : Oh non, ça a dû être terrible !

Marie : Oui, la voiture a été complètement brisée, et le cheval n’a pu être maîtrisé qu’une fois arrivé à la porte du château. Mais le pauvre cocher, lui, a été projeté sur une borne.

Eugénie : Il s’en est sorti ?

Marie : Pas vraiment... Sa jambe droite était affreusement mutilée. Il a été transporté à l’hospice de Bayeux où ils ont dû lui amputer la jambe.

Eugénie : Quelle horreur ! Et après ?

Marie : Pendant l’opération, le docteur Aubraye, qui s’occupait de lui, a été victime d’une apoplexie et d’une paralysie.

Eugénie : Non, sérieux ?

Marie : Oui, il a été conduit chez lui, mais il est décédé quelques heures plus tard...

Eugénie : Quelle série de tragédies... C’est terrible.


Creully sur Seulles - Une creulloise née d'une mère ambulante acrobate .... ancêtre du cirque Ritz.

 

Jour de foire à Creully.

Rempailleur de chaises.
Une fois par mois, le mercredi était jour de foire sur la place du marché de Creully, entre les halles et l'église. Des marchands ambulants s’y rendaient pour vendre des provisions, des objets variés, ou offrir des services comme le rempaillage de chaises. C’est précisément cette activité qu'un couple itinérant proposait, bien qu’elle ne soit pas leur seule compétence, car ils étaient aussi acrobates. En effet, Joseph Ritz, fils d’Albert Ritz, directeur de cirque et réfugié polonais, avait hérité de ce talent familial.

Joseph RITZ et sa femme Marie Antoinette (Maubert).

La femme de Joseph, Marie Antoinette, ne put aider son époux ce mercredi de novembre 1878. En effet, le 29, à trois heures de l’après-midi, dans la maison d’un habitant de Creully, Alexis Le Berrurrier, où elle avait trouvé une famille accueillante, elle mit au monde une belle petite fille qu’on prénomma Pauline.

Photo de Pauline prise le 4 septembre 1908 à Pléboulle (Côtes du Nord) lors de la foire de Montbran.


Joseph et Marie Antoinette habitaient à Nantes.
Alexis le Berrurrier qui habitait à Creully, rue de Bayeux était "facteur de dentelles".   La fabrication de la dentelle ne nécessitait pas de travail en atelier, et les dentellières travaillaient donc chez elles pour le compte d'un marchand. Il se déplaçait de domicile en domicile pour recueillir les pièces réalisées, qui étaient ensuite assemblées par des "monteuses" pour former une pièce plus grande.
Il accompagna le père avec le garde-champêtre de Creully, Poret Joseph, pour déclarer à la mairie la naissance de Pauline.
Louis Eugène Diéppois

Pauline se mariera à Caen le vendredi 29 janvier 1904 avec Louis Eugène Diéppois. Leur métier indiqué sur l'acte de mariage: marchand forain. Ils auront six enfants.
Elle décèdera le dimanche 18 décembre 1960 à l'âge de 82 ans à Planquenoual dans le département des Côtes-d'Armor.














La notice individuelle d'un nomade de Pauline Ritz

La notice individuelle était un formulaire conçu pour recueillir les informations nécessaires à l’habilitation d’une personne dite « ambulante ». Les ambulants sont des Français ou des étrangers ayant un domicile fixe et exerçant une profession, un commerce, ou une industrie, soumis ou non à la patente. Parmi eux, on compte des chiffonniers, des vanniers, ainsi que des marchands de volailles, des pâtissiers, des photographes, et des réparateurs de parapluies…

Cette notice doit être complétée par l’intéressé lui-même et représente un élément essentiel de la demande d'habilitation. Elle contient des informations d’état civil ainsi que des caractéristiques physiques.


Le cirque RITZ
Le père de Pauline, Joseph Ritz, avait un frère nommé Albert François, ancêtre des frères Ritz, qui parcourent aujourd'hui les routes de France avec leur célèbre cirque.