Creully (Creully sur Seulles) - La maladrerie (maladerie) sur la route de Caen

De nombreux ouvrages indiquent qu'une Maladrerie se situait sur les terres de Creully.
Voici son emplacement.Seule la structure d'une ancienne éolienne nous indique où se situait la maladrerie.

Je vous présente le plus ancien document sur ce lieu que j'ai trouvé à la Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine à Charenton-le-Pont. Il date de 1551.


La Maladrerie (ou Maladerie)

Une croyance populaire admet que les lépreux ayant pris pour patron saint Lazare supposé mort de la lèpre et dont le nom fut changé en celui de saint Ladre, furent à cause de cela, appelés Ladres et que de là sont venus les noms de ladrerie, maladrerie, lazaret.
Des temps hébraïques aux premiers siècles de notre ère, il n'existait pas de léproseries proprement dites, bien que, à cette époque reculée, les législateurs aient pris à l'égard des malheureux lépreux des mesures ayant pour but d'empêcher la propagation de la maladie.
Avec l'extension que fait la lèpre aux neuvièmes et dixièmes siècles, les léproseries deviennent si nombreuses que toute ville, toute bourgade même de peu d'importance avait son refuge. D'après l'historien Mathurin Paris il en existait 2 000 environ en France.
Les maladreries étaient toujours éloignées des habitations et il était difficile aux personnes du dehors d'y pénétrer, excepté le jour de Pâques.
Avec les procédés et l'ignorance de ceux qui étaient chargés de l'examen des lépreux, il n'est pas douteux qu'il y avait dans ces maladreries d'autres malades que des lépreux. Tous ceux qui étaient porteurs d'une affection de la peau ressemblant aux manifestations dé la lèpre, tous ceux qui étaient atteints de variole étaient séquestrés dans ces léproseries. Il y avait aussi des vagabonds et des paresseux qui, sans nulle crainte de la contagion et désireux de vivre sans rien faire, simulaient la lèpre pour être admis dans ces maisons. Il est vrai que les moyens de reconnaître la lèpre étaient absolument primitifs.
Lépreux, gravure du 13ème siècle
Une fois la maladie bien ou mal constatée, l'official diocésain prononçait la séparation, quelle que fût la situation sociale du malade, et faisait publier le jugement au prône de l'église paroissiale. Le dimanche suivant le curé en surplis et en étole et précédé de la croix et du bénitier, allait à la porte de l'église où devait se trouver le lépreux revêtu d'une robe noire, il l'aspergeait d'eau bénite et, après lui avoir assigné une place séparée dans l'église entre deux tréteaux, il célébrait une messe du St-Esprit avec l'oraison pro infirmis.
Après la messe, le lépreux était conduit processionnellement dans la cabane préparée pour lui dans la maladrerie voisine, sur le toit de cette cabane on jetait un peu de terre du cimetière en prononçant ces solennelles et touchantes paroles Sis mortuus mundo, vivus iterum Deo. Le prêtre récitait alors les litanies et donnait successivement au malade les objets suivants, après les avoir bénits: une cliquette (notam ou crépitaculas), des gants (chisotecas), une panetière (peram), puis il lui faisait les défenses suivantes, ainsi résumées par les chroniqueurs de l'époque :
" De ne plus entrer dans les églises, moulins, fours ou marchés, ni de se trouver en assemblée du peuple.
" De ne jamais laver ses mains, ni chose aucune qui soit à son usage, dans les fontaines, rivières ou ruisseaux qui servent au public, lui enjoignant que, s'il veut puiser de l'eau pour sa nécessité, il se serve de son baril ou de quelque autre vaisseau propre à cet effet.
" De n'aller déchaussé hors de la maison ni sans habit de lépreux (robe noire et voile pour la bouche) et ses cliquettes afin d'être reconnu d'un chacun.
" De ne toucher quelque part qu'il se trouve aucune chose qu'il voudra acheter, sinon avec une verge ou baston.
" De n'entrer aux tavernes ni autres maisons, sous quelque prétexte que ce soit, lui enjoignant que, s'il veut acheter ou recevoir du vin que l'on lui voudra donner, il le face mettre en baril.
" De ne connaître charnellement autre femme que la sienne.
" De ne répondre sur les chemins à ceux qui l'interrogeraient, s'il n'est hors et au-dessous du vent, de peur qu'il n'infecte les passants
" De ne point passer par les chemins étroits, pour éviter les rencontres contagieuses.
" Que s'il est contraint en voyageant de passer l'eau, de ne point toucher les pieux et autres instruments qui servent à cet effet sans avoir premièrement mis ses gants.
" De ne toucher aucunement les petits enfants, ni leur donner aucune chose, ni à quelque autre personne que ce soit.
" De ne plus manger ni boire en compagnie, sinon de lépreux comme lui. "
Le prêtre le consolait ensuite et l'exhortait en lui disant: " vous ne vous fâcherez pas d'être séquestré des autres, d'autant que vous aurez votre part à toutes les prières de votre mère sainte Eglise, comme si personnellement étiez tous les jours assistant au service divin avec les autres... Seulement prenez garde et ayez patience, Dieu demeure avec vous."
Extraits de documents issus du site du Centre Hospitalier de Corbie (Somme)
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Sept soldats britanniques sont morts à Creully (Creully sur Seulles) en juillet 1944.


Dans son ouvrage "Ce jour qui fut si long", René Lemars se souvient d'un avion venu s'écraser entre Creully et Tierceville.
"Le 7 juillet - Ce jour-là, un intense bombardement s’abat sur Caen. 282 bombardiers Lancaster et 160 bombardiers Halifax lancent 6000 tonnes de bombes. Ils sont accompagnés par de nombreux bimoteurs Mosquito chargés de bombes ince
ndiaires, tout cet ensemble encadré et protégé par 214 chasseurs anglais Spitfire. Tous ces avions passent dans notre ciel, un quadrimoteur B 24 Liberator, l’empennage probablement endommagé, perd le contrôle et dans un vrombissement de moteurs vire sur l’aile et pique vers la place du marché. A environ 300 mètres du sol, il rétablit l’équilibre et va s’écraser dans un pré à mi-chemin de la route de Tierceville."
Je suis parti à la recherche de cette forteresse volante et de ses occupants. Voici le résultat de celle-ci.
C'était un Avro Lancaster, Bombardier, quadrimoteur et double dérive de Grande Bretagne. (166 Squadron RAF was   Royal Air Force)  Il avait décollé à 19h10 de Kirmington.
Voici les noms des occupants qui ont péri dans ce crash.



21 juillet 1932 - Creully (Creully sur Seulles) - Fête Saint-Clair, cavalcade historique et Accordailles.

Place de l'église Saint-Martin de Creully


 Les accordailles étaient les fiançailles.
Dans l'entrée du château.

1er août 1944 - Un Typhon se pose avec difficultés à Creully / Lantheuil.


Les aviateurs de l'unité de réparation et de sauvetage no 419, aidés par une grue mobile AEC, retirent le Hawker Typhoon Mark IB endommagé, MN413 'I8-T' de l'ARC 440 escadron de la piste d'atterrissage, à la suite d'un atterrissage difficile sur l'aérodrome B9
à
Lantheuil - Creully en Normandie, le 1er août 1944..

Le pilote:

Creully (Creully sur Seulles) - Les Cachettes

Les Creulliens et Creullois connaissent-ils les "cachettes" de leur commune?
Le sud de Creully est parcouru par un ensemble de "cachettes" qui évite la traversée du bourg.

Dans un DICTIONNAIRE NORMAND-FRANCAIS,
nous trouvons ces définitions :
cachette = petit chemin (de cache)
cache = chemin creux bordé de haies (14e)
Ci-dessous le plan cadastrale napoléonnien avec les traçés en vert des cachettes et un repérage (A.. B.. C.....)J'ai laissé les anciennes dénominations des rues
Départ de la cachette rue de Bayeux vers la rue des écoles (A)
Arrivée rue des écoles ( B)
Départ rue des écoles vers rue de Lantheuil (C)
Arrivée rue de Lantheuil (D)Départ rue de Lantheuil vers la rue de Caen (F)
Arrivée rue de Caen (G)
Départ rue de Caen vers la rue de Trierceville (H)

Creully sur Seulles - Les médiévales 2024 au château de Creully

Bravo à L'office de tourisme Gold Beach pour leur organisation.
Soulignons parmi les animations : 
La Fauconnerie Marche 
Les compagnons de Formigny 
Les Ecuyers de l'histoire 
L'Ordonnance Saint Michel 
Le Valhôll 
La Baronnerie Wood Eben 
La Forge à Seb






 

Creully sur Seulles - La chimère du château de Creully

Un premier pont-levis, placé à l'endroit où se trouve aujourd'hui un pont en pierre auprès des écuries, arrêtait tout étranger. Le mur, sur lequel s'appuie le bâtiment des communs actuels, formait autrefois le soubassement d'une poterne disparue, dont on voit encore la base dans le creux du fossé. Dans la paroi subsistante, couronnée d'une balustrade ajourée, on remarque des colonnettes romanes et la rainure dans laquelle glissait la herse.
«Une première porte d'entrée au bord de la place (à l'endroit qu'occupé la grille actuelle) était, dit Bissière dans ses recherches sur les antiquités normandes, accompagnée de deux bastions
terminés en dôme et offrait à la vue plusieurs figures en relief d'hommes et d'animaux qui étaient dessus.»
 
Les deux bastions sur le cadastre de 1811

C'est de l'un de ces bastions que provient une sorte de chimère déposée sur le mur des communs (écuries).

(d'après E.Vrac)

Gamins, nous l'appelions "le lion".

Sur une ancienne gravure, elle était placée sur l"autre mur perpendiculaire.

Belle dame devant la chimère.

Creully (Creully sur Seulles) - Les " tags " d'hier.... sur l'église.

 Un graffito, des graffiti
"Inscription, dessin griffonnés à la main sur un mur" nous dit le Petit Larousse. Pour la plupart gravés sur les murs des églises, les graffiti marins constituent des ex-votos correspondant à une demande de protection ou à remerciement suite par exemple à un sauvetage après un naufrage.


Le trois mâts

Creully (Creully sur Seulles) - Le cheval de Saint Martin de l'église de Creully changé en jument.

Le fait ci-dessous s'est passé en 1876
Un cheval changé en jument.
Vous connaissez l'antique légende de Saint Martin et de son manteau. Un jour, le charitable Saint rencontre un pauvre homme qu'un hérétique venait de dépouiller. Le mécréant n'avait laissé pour tout vête­ment au pauvre que son turban.
C'était assez pour éviter un rhume de cerveau ; mais trop peu pour se préserver d'une fluxion de poitrine.
Saint Martin, sans hésiter se dépouilla de la moitié de son manteau, et en couvrit l’homme qu'il sauva ainsi d'un enrouement certain.
La légende du cheval est plus moderne, et, par suite, moins connue.
Au-dessus du portail de l'église de Creully un artiste du pays avait sculpté avec assez de bonheur le patron de l'endroit, saint Martin et son cheval.
Rien n'y manquait.
Saint Martin avait son chapeau, son man­teau et des éperons; sa monture, un vé­ritable étalon, était harnachée et ferrée.
Tout le monde était d'accord pour trouver sans reproche ce petit chef-d'œuvre.
Seules, trois vieilles filles se signaient chaque fois qu'elles passaient devant le saint et sa monture.
On se perdait en conjectures sur ce qui pouvait motiver leur tristesse, lorsqu'on apprit, que les trois demoiselles s'étaient rendues en pèlerinage chez le sculpteur...
Et en falsifiant les textes, lui avaient prouvé que saint Martin avait toujours eu à son service une jument et non un cheval.
L'artiste, convaincu, a retranché ce qui offusquait tant les vieilles filles.
Et voici pourquoi le saint Martin de Creully, en opposition avec tous les saints Martin du monde, est monté sur une ju­ment et non sur un cheval.

Creully sur Seulles - Des nouvelles photos d'école

Année ? 
Années 1935-36

Années 1936 - 37

Merci à la famille Marette pour ces photos

Creully sur Seulles - Course cycliste

Une rare photo d'un coureur cycliste lors d'une épreuve creulloise. A l'angle de droite, se situe la pharmacie de Gabriel Clément. Avec d'autres recoupements, nous pouvons daté ce cliché vers 1937.
Angle de la rue de Caen et de Tierceville.

Compte-rendu d'une cource cycliste du 14 septembre 1941
Une course cycliste a été organisée par l'Union Sportive de Creully  sur un parcours de 60 km. Elle était ouverte aux coureurs des cantons de Douvres. Ryes et Creully. Départ à 14 h. 30 (heure de l'Europe centrale).
Les frais d'engagements était de 5 francs qui étaient per­çus jusqu’au moment de la remise des dossards, qui eut lieu à 14 heures, à l’hôtel Saint-Martin.
Le premier prix était de 120 francs ; avec de nombreuses primes.
Le dérailleur était interdit. Ce dispo­sitif fut plombé au départ sur la vi­tesse choisie par le coureur.
L’organisation de l’U.S. de Creully a connu un gros succès sportif et spectacu­laire.
Mené dès le départ à une allure accélérée, le train amena de nom­breux abandons ; les lâchés par cre­vaisons ne pouvant rejoindre.
L'arrivée eut lieu au sprint et Quesnel de Vienne en Bessin remporta l'épreuve et reçut le prix de 120 francs. Il a roulé à plus de 35 kms à l'heure, sur les 60 kms du parcours.
Remarquons dans le classement :
 La performance de Jean Collet qui demeurait à cette époque rue de Bayeux.
Quesnel (Vienne). 1 h. 43’ 56” ; 3. Etienne (Douvres) ; 3. Decaen Ch. (Cambes) ; 4. Manson (Anguerny) ; 5. Lemaitre (Périers-sur-le-Dan) ; 6. Duchez (Arromanches) : 7. Decaen
Paul (Cambes) : 8. Fleury (Meuvaines) ; 9. Collet (Creully) ; 10. Lalle­mand (La Délivrance) : 11. Levigneur (Reviers). etc...     

Merci à la famille Marette