Les bâtiments et la cour. |
Creully (Creully sur Seulles) Le temps du patronage.
Le bon Louis Félix Etienne Turgot de Lantheuil selon le "Haro".
Une réunion de famille, de voisins et d’amis, nous écrit un de nos correspondants, a eu lieu à Lantheuil, pour fêter ce pair qui se nomme Louis. Le bruit s’étant répandu à l’avance qu’un feu d’artifice devait être tiré, les habitants des communes voisines étaient accourus aux environs de Lantheuil pour jouir de ce spectacle agréable et nouveau pour la plupart d’entre eux. Le feu d’artifice a été suivi du départ d’un fort joli Ballon aux trois couleurs, qui a parfaitement réussi. Le feu d’artifice et le ballon avaient été confectionnés par M. Fleury, artificier à Caen.
Le château de Lantheuil |
(1) Quel est cet homme qui apportât son soutien aux
habitants de Lantheuil :
Louis Félix Etienne Turgot de
Sousmont – Marquis de Turgot
Il vit le jour à Bons-Tassilly dans
le Calvados le 26 septembre 1796.
Pair de France le 11 octobre 1832.
Ministre des affaires étrangères (26 octobre 1851 - 28
juillet 1852).
Sénateur (29 juillet 1852).
Ambassadeur en Espagne (12 mars 1853) en suisse (21 août 1858).
Capitaine adjudant major au 1° régiment des cuirassiers de la garde royale (26
janvier 1827) démissionnaire (27 juillet 1830), réintégré (1° aout 1830) Lieutenant-colonel
de la première légion de la garde nationale de Paris (16 juin 1850) Grande
croix de la légion d'honneur.
Il décéda le 30 septembre 1866 à
Versailles.
Il sera inhumé dans la chapelle familiale du cimetière de Lantheuil.
L'acte de décès de Louis Félix Etienne Turgot. |
Sa sépulture à Lantheuil. |
Creully sur Seulles - Départs en retraite chez les sapeurs-pompiers.
Creully sur Seulles - Les pompiers de Creully autour d'un brasier...
Creully sur Seulles - Retraite des communiants de Creully à Douvres La Délivrande.
Creully sur Seulles - La mémoire de notre fleuve : la Seulles
La Compagnie des Airs Sauvages, association caennaise au service du spectacle vivant, actuellement en résidence à Creully sur Seulles est le porteur du projet lancé par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) qui vise à transmettre, sous un jour artistique, la mémoire collective des habitants autour de la Seulles et ses lavoirs.
Voici quelques-uns de mes articles sur ce thème:
Creully sur Seulles - Le lavoir et le pont disparus de Saint Gabriel
Affaire de battoir au lavoir de Creully en Octobre 1906
1944 - Un canadien découvre le lavoir de Creully (Creully sur Seulles)
Mais où était donc le premier lavoir de Creully (Creully sur seulles) ?
Creully 1944 - Les habitantes partagent le lavoir avec les soldats.
En 1874 - les bords de la Seulles qui passe à Creully
Creully - La fête Saint Clair dans les années 70
Un repas de fête offert par M. Paillaud de la laiterie de Creully
En voici le texte :
M. E. Paillaud |
Le menu — un vrai repas de noces — fut magistralement servi par le maître Jean Le Hir, de célèbre renommée.
Au dessert, M. Paillaud présenta officiellement la jeune fiancée de son fils dont le mariage a été célébré à Saint-Nicolas près de Granville, mercredi.
En une allocution empreinte d’une émotion bien compréhensive, M. Paillaud évoqua la mémoire de son père, « à qui je dois tout » dit-il, Il salua ensuite tous ses collaborateurs, grands et petits, sans exception, et profita de la circonstance pour remettre à quelques-uns d’entre eux — dont on trouvera la liste plus loin — la médaille du Ministère du Travail, « médaille des employés qui se sont dévoués pendant 30 ou 40 ans, sous le même toit, toujours avec la même énergie » et « qui semblent avoir la devise du lierre : je meurs où je m’attache ! ». Ensuite, M. Paillaud présenta son fils Pierre comme son très proche collaborateur, « jeune, rempli de bonnes intentions » et qui « n’a plus qu’à mettre en pratique tout ce qu’il a appris sur les bancs de l’école ». Il souhaita « que la vie de l’usine de Creully soit ce qu’elle a toujours été ; la vie d’une grande famille » et il leva son verre « à la Fiancée de Pierre », à la santé et au bonheur de tous, « à la grandeur de « notre » industrie et de Creully ».
Après les applaudissements, ce fut la remise des décorations par M. Pierre Paillaud et Mlle Duval-Lemonnier et, pour clore la fête, chacun y alla de sa chanson, jusqu’à une heure très avancée de la nuit.
Voici la liste des lauréats :
Les enfants des écoles de Creully il y a 102 ans....
Nous sommes en 1921, les enfants de Creully.
Villiers le Sec (Creully sur Seulles) - Trois militaires belges se noient à Asnelles en juillet 1915.
Leurs sépultures ont été transportées à Caen dans le carré militaire du cimetière Nord-Est |
Creully sur Seulles - Les habitants de Creully et l'hôpital de Bernières sur Mer pendant la guerre de 14-18
A Bernières sur mer, Un hôpital complémentaire (HC) avec des annexes furent créés.
Les hôpitaux complémentaires, sont placés sous le
contrôle du Service de santé, dans des "bâtiments réquisitionnés". Un
certain nombre ont commencé à vivre, surtout à Paris, au mois d'août, mais
c’est surtout après la bataille de la Marne que s’avère la nécessité de créer
rapidement des locaux nouveaux. Grâce au concours des municipalités, à de
nombreuses libéralités privées et à la forte organisation des trois sociétés de
la Croix-Rouge, ces hôpitaux sont installés en peu de temps et, dans la plupart
des cas, dans des conditions excellentes.
63 hôpitaux complémentaires sont répertoriés pour la 3ieme région.
Pour aménager l'hôpital de Bernières sur Mer on fit appel aux habitants de la région comme nous le montrent les documents concernant la localité de Creully.
Creully sur Seulles - Creully à la "une" du Canard enchaîné en 1938
En septembre 1938, la localité de Creully avait l'honneur d'être en première page du "Canard enchaîné".
On sait en effet qu'à l’occasion du rappel des réservistes 2 et 3, un léger incident s’est produit à Creully (Calvados). Les gendarmes, mal réveillés, n’avaient pas très bien saisi, au point de coller fort simplement sur les murs l’ordre de mobilisation générale des armées de terre et de mer. Avec les petits drapeaux en couleurs, et tout.
D’où un certain émoi dans le bourg — émoi vite dissipé, hâtons-nous de le dire, quand l'erreur des gendarmes a été reconnue.
Erreur n'est pas compte
Les réservistes 2 et 3 n'ont pas été les derniers, comme on l’imagine, à se réjouir et à faire renouveler les consommations pour arroser l'heureuse nouvelle :
— En somme, ont-ils observé, nous partons, mais nous partons sans partir en partant. L’important, c’est de bien se pénétrer de cette idée que le rappel n'est pas la mobilisation.
Et c’est dire que le plus franc optimisme a tout de suite régné dans les wagons militaires, où ceux de Creully (Calvados) n’ont cessé de remonter, par leur verve endiablée, le cran de leurs collègues :— T'en fais pas, mon petit gars. C'est une pure blague. A preuve, c’est que chez nous, figure-toi, les gendarmes...
Dans le magasin d’habillement, quelques heures plus tard, nantis d’une tenue kaki sobrement ajustée, d’un fusil, d’un casque, d’un sac et d’un masque, ceux de Creully ont pouffé de rire :
— Elle est bonne, celle-là. Ils nous feraient presque croire que c’est la mobilisation, avec toutes leurs histoires. Seulement nous autres, ceux de Creully, ils peuvent toujours courir pour nous bourrer la caisse.
Et de saluer l’adjudant en clignant de l’œil.
Sur la ligne Maginot
Quant à la ligne Maginot, les réservistes de Creully l'ont trouvée parfaitement plaisante :
— Si nous étions mobilisés, sûr et certain que ça nous ferait peut-être une drôle d'impression. Mais nous sommes des rappelés, rendons-nous bien compte, des rappelés et rien de plus. Alors avec leur ligne Maginot, ces farceurs-là, ils nous font bien marrer. Du bidon en quelque sorte, et pas autre chose.
Aux dernières nouvelles, le moral de ceux de Creully fait toujours merveille. Ils n’ont qu’une inquiétude. C’est qu’avec tous ces événements qui ne s’arrangent pas, on finisse un jour par mobiliser bel et bien. Nous n’en sommes pas là, heureusement.
André Guérin.
Chez le savetier de Creully d'après Gaston Lavalley, auteur normand.
1870 et spécialiste de l'histoire normande, écrivit un nouveau roman : Le général nu-pieds.
"Dans la soirée, une lampe éclairait de ses pâles reflets l’intérieur d’une chaumière du bourg de Creully. La mèche nageait dans un bassin en fer battu, huileux, suintant, noir comme l’extérieur d’un chaudron tapissé de suie. Elle pétillait en brillant. Et c'étaient par moments de telles faiblesses qu’on aurait juré que le pauvre lampion se permettait de temps en temps, comme un astre mieux posé, la fantaisie d’une éclipse.
Alors, ce n'était plus dans le misérable rez-de-chaussée qu'une demi-clarté, plus effroyable que les ténèbres, une de ces nuits lugubres comme il s’en fait dans la campagne, lorsque le disque rouge de la lune colore toutes choses de teintes sanglantes.
Mais quand le spectre s’approchait de la lampe, quand il retrempait la mèche dans son bain d'huile, quand la flamme rajeunie jaillissait, vive et claire, comme un œil morne qui se rallume tout à coup au feu de la passion, c'était une transformation, un changement à vue, un tableau tranquille après un décor effrayant.
La sorcière n’était plus qu’une pauvre vieille femme, aux traits amaigris par les privations, ridés par l'âge, assombris par le chagrin.
C'était la misère, ce n'était plus le crime.
Et les instruments de torture? Et les cadavres ? Chimères ! ...Tout était transformé.
On était au milieu d'une boutique de savetier.
Là, se trouvaient la scabelle à trois pieds sur laquelle s’assied l'artisan, le baquet de bois ou il laisse tremper les cuirs, le tire-pied pour tenir l'ouvrage en travaillant, le couteau-à-pied destiné à le tailler ; la râpe à râper les formes, l'alène le marteau à tête de champignon, qu’on emploie pour brocher les semelles ; le tranchet, la pince, espèce de tenailles dentelées, l'astic, gros os de cheval dont on lisse les semelles, le bouis qui lisse les talons.
Et dans le reste de la pièce, partout, sur les meubles, sur des planches, à des clous, dans les coins, un entassement de vieux souliers, un étalage de peaux de vaches et de cordouans mêlés aux ustensiles du ménage.
La vieille se rapprocha de la chaudière, qui n'était autre chose qu'une marmite ou fumait Ia soupe. Elle se pencha sur le vase de terre, qui frémissait sous l'action du feu. Perdue dans un nuage de vapeur, elle essayait, avec une large cuillère percée de trous, l'écume blanche qui bouillonnait à la surface du liquide ; puis elle la rejetait dans les cendres."