6 juin 1944 - Un avion anglais survole Creully, Villiers le Sec et St Gabriel Brécy (Creully sur Seulles)...

Ce sont des recherches auprès de la "National Collection of Aerial Photography" qui me permettent de vous présenter ces clichés pris le 6 juin 1944. 
Saint Gabriel
Villiers le Sec

Creully sur Seulles - Quand le bureau de tabac était un tailleur.

Vous connaissez le bar des sportifs et son bureau de tabac sur la place de Creully.
Dans les années 1930, la partie bureau de tabac, était occupée par un tailleur : Monsieur Manchon comme nous le prouve la photo ci-dessous de la collection personnelle de René Lemars.
Monsieur Manchon était spécialiste de filets brodés, broderies et dentelles. Ci-dessous dans la liste des commerces et artisans de Creully de 1930.


Quand le grand-père de ma grand-mère rencontra à Carcagny un homme en route pour l'échafaud.

 Nous sommes le 30 décembre 1867.
Louis Poisson, journalier, demeurant rue de Tierceville à Creully avec sa femme et ses 5 enfants dont Marie qui deviendra mon arrière-grand-mère maternelle, sortait de l’auberge de Mallard Gustave au hameau Saint-Léger à Carcagny quand il vit arriver, venant certainement de Caen, un petit omnibus attelé de deux chevaux.
Deux gendarmes à cheval formaient l’escorte. A l’intérieur, un homme était accompagné par deux gendarmes et deux prêtres.
L’ensemble routier s’arrêta et l’escorte a été prise en charge par des gendarmes de Bayeux.
L’homme qui était transporté n’était autre que Juhel, condamné pour crimes d’assassinat, vol et faux. La guillotine l’attendait sur la place Saint-Patrice à Bayeux pour son exécution.
Le lendemain, Louis Poisson raconta ce fait attablé dans l'auberge Saint-Martin de Creully où l'aubergiste, Jacques Delaplanque s'empressa d'aller chercher un journal qui relatait le procès de Juhel. En voici un extrait :
Le dimanche 24 avril 1867, le sieur Langalley, garde particulier, découvrit un cadavre en état de décomposition avancée sur le territoire de la commune de Magny, où il réside. Le corps semblait être celui d'un homme âgé entre 55 et 60 ans, et présentait des indices suggérant une mort violente. Ce cadavre gisait sous une haie, délimitant un petit pâturage de forme allongée qui se transforme en un sentier se dirigeant perpendiculairement vers la route reliant Bayeux à Arromanches. Ce chemin est séparé de la route par une barrière.
Les autorités judiciaires furent rapidement informées, confirmant que la mort de cet individu inconnu résultait d'une fracture du crâne due à l'utilisation d'un objet contondant, dont la nature restait initialement indéfinie. Le cadavre avait été dépouillé, puisque aucune somme d'argent n'a été trouvée sur lui et seuls un crayon et un morceau de ficelle remplissaient ses poches.
Il n'a pas fallu longtemps pour découvrir que des traces de sang avaient été remarquées auprès de la barrière d'un champ voisin, situé sur la route, et que le 20 août, plusieurs témoins avaient découvert des effets personnels près du chemin entre Arromanches et Sommervieu. Ces effets incluaient une chemise déchirée au poignet, trois billets de banque d'une valeur totale de 250 francs, ainsi qu'un étui contenant des lunettes. À proximité de l'emplacement où la chemise avait été retrouvée, une sorte de fosse d'environ 20 centimètres de profondeur avait été creusée. Apparemment, cette fosse avait été conçue par le meurtrier pour servir de tombe improvisée à la victime.
La priorité des enquêteurs fut d'identifier la victime. Pour cela, des photographies furent prises et distribuées dans diverses directions. Le 27 août, un avocat du nom de M. Lamy de Bayeux reconnut, sur l'une de ces photographies, les traits malheureusement défigurés d'un de ses clients, Pierre Bernard, équarrisseur et tanneur habitant à Crouay, dans l'arrondissement de Bayeux. De façon étrange, M. Lamy venait de recevoir une lettre datée du 26 août, postée de Paris et signée par Pierre Bernard, lui confiant certaines affaires à traiter.
Il était indiscutable que Pierre Bernard était décédé, son corps exhumé ayant été identifié par plusieurs témoins. La date du décès remontait incontestablement à plusieurs jours. Par conséquent, la lettre reçue de Paris devait être l'œuvre de son assassin et avait été rédigée dans le but de fausser les pistes de l'enquête.
Un deuxième indice vint bientôt corroborer le premier et permit d'identifier rapidement le coupable. On apprit qu'un individu du nom de François-Honoré Juhel, cordonnier, et voisin et ami de Bernard à Crouay, avait ramené seul la voiture de Bernard depuis la foire de Guibray. Les enquêteurs se rendirent immédiatement au domicile de Juhel, où les constatations initiales ne laissaient aucun doute quant à sa culpabilité. Ils commencèrent par comparer l'écriture de Juhel à celle des lettres envoyées à l'avocat Lamy ainsi qu'à un adjoint de la commune du nom de Turgis, également datées de Paris et signées par Bernard. Cette comparaison permit d'établir que les lettres avaient été rédigées par l'accusé. De plus, lors de l'inspection de la voiture de Bernard ramenée par Juhel, des traces évidentes du crime furent découvertes : les planches du fond et l'essieu étaient tachés de sang, les côtés souillés étaient rabattus sur le fond pour le dissimuler, le tout était recouvert de petites pailles et montrait des signes visibles de grattage récent.
Face à ces preuves accablantes, Juhel tenta de prétendre que le sang provenait d'animaux morts transportés par Bernard. En ce qui concernait Bernard, Juhel reconnut qu'ils s'étaient effectivement croisés à Guibray et étaient revenus ensemble, partageant même une nuit à Lengannerie le 18 août. Par la suite, ils s'étaient séparés le 19 août à la Maladrerie. Quant à Bernard, il n'était venu dans cette localité que pour régler une dette, puis avait pris le train pour Paris depuis Caen. Juhel était rentré chez lui vers 22 ou 23 heures après être passé près d'Arromanches pour y chercher un débiteur.
Il savait que Bernard avait vendu certains cuirs au comptant et supposait que celui-ci toucherait le paiement du reste à Paris. À Guibray, Juhel avait emprunté 300 francs à Bernard, un ami proche, avec qui il avait pu avoir une dette de 1 000 à 1 200 francs à un moment donné. De plus, le 21 août, Bernard lui avait écrit de Paris : "Mon cher ami, je vous écris pour vous dire de soigner mes bœufs, faites comme pour vous. De la part de votre ami, P. Bernard."
Cette histoire ne pouvait être soutenue longtemps. Par conséquent, l'accusé fut arrêté et ne tarda pas à élaborer une version différente qu'il croyait plus plausible.
Le 29 août suivant, il décida de faire des révélations. Selon lui, Bernard avait bel et bien été assassiné. Le 19 août, entre Sainte-Croix et Saint-Léger, sur la route, vers 14 ou 15 heures, un inconnu monta dans la voiture et assomma Bernard, qui dormait, à l'aide d'un marteau. L'inconnu se tourna ensuite vers Juhel, le conducteur, qui réussit à s'échapper. Après un certain temps, Juhel retourna sur les lieux. Entre-temps, l'inconnu avait pris la fuite après avoir dépouillé sa victime. Cependant, la présence du cadavre posait un problème majeur, car elle éveillait des soupçons. Pour éviter cela, Juhel dissimula le cadavre sous des cuirs, puis le transporta sur la voiture. Finalement, il abandonna le corps à l'endroit où il fut retrouvé ultérieurement.
Cependant, cette version ne put être maintenue bien longtemps, tout comme la première. Les preuves accumulées rendaient inévitable une nouvelle étape dans les aveux de l'accusé.
Une nouvelle perquisition fut menée chez Juhel, cette fois avec succès, puisqu'un couteau appartenant à la victime fut trouvé caché, prouvant sans équivoque que l'accusé avait volé Bernard. Les investigations se poursuivirent et permirent de découvrir l'argent, les cuirs et les papiers dérobés dans la maison de Bernard. Ils avaient été acquis à l'aide de la clé prise sur le cadavre de Bernard. La limousine de la victime fut retrouvée, et des cendres de papiers brûlés, probablement des billets signés par Juhel au nom de Bernard, furent récupérées dans la cheminée. De plus, une bêche provenant du fond d'un puits, qui aurait pu servir à commettre le crime, fut également découverte, ainsi que deux bourses en cuir appartenant à Bernard.
Dans ces circonstances, avec ces preuves accablantes, l'accusé reconnut finalement qu'il était l'auteur de l'assassinat. Cependant, ses aveux étaient également teintés de mensonges. 
La peine de mort
C'est dans "la Gazette des tribunaux" que j'ai extrait une partie de l'article qui relatait les dernières heures du condamné.
Lundi, à une heure et demie du matin, Juhel a appris la fatale nouvelle. Depuis sa condamnation, il avait, non pas perdu un espoir qu’il n’a peut-être jamais eu, mais accepté d’avance sa mort avec une sorte d’insouciance placide dont il ne s’est jamais départi. L’un de ces derniers jours encore, il a écrit à sa femme et à sa sœur, et il leur parlait du dénouement prochain comme d’une chose allant de soi, sans grande émotion, ne regrettant que l’obligation où il serait de retourner à Bayeux.
À une heure et demie, le gardien chef de la maison d’arrêt de Caen, accompagné de deux gardiens, de M. L’abbé Lemoine, aumônier, et de M. L’abbé Dubuisson, aumônier de la prison de Bayeux, est entré dans la cellule du condamné. Juhel, qui s’était couché paisiblement la veille, dormait encore. Au bruit des verrous, il s’est réveillé et s'est soulevé un peu dans son lit. Il a tout de suite compris ce dont il s’agissait. Il a reçu sans surprise la confirmation de la nouvelle. Aussitôt, il a embrassé les deux aumôniers et s'est levé tranquillement.
La camisole de force dont il était revêtu nuit et jour, et qu’il ne quittait guère qu’au moment des repas, lui a été enlevée. On lui a également retiré les habits de la prison, et on lui a donné ceux qu’il portait pendant son procès. Ces différentes manœuvres se sont exécutées sans qu'il témoigne aucune émotion. Son visage est resté aussi calme qu'à l'habitude. À une interrogation concernant son état de santé et sur ce qu’il éprouvait, il a répondu qu’il ne souffrait pas et qu’il n’avait aucune faiblesse. En effet, le pouls avait gardé sa quiétude normale.
Au sortir de sa cellule, Juhel est descendu prestement les escaliers, a traversé la cour et est monté du même pas l’escalier conduisant à la chapelle. Là, il s’est confessé à M. L’abbé Lemoine, a entendu la messe célébrée par le digne ecclésiastique, des mains duquel il a reçu la communion. Deux religieuses, attachées à la maison d’arrêt, ont communié avec lui. Juhel a ensuite entendu une seconde messe dite à son intention par M. L’abbé Dubuisson.
Pendant tout ce temps, Juhel est resté à genoux et immobile sur un escabeau devant l’autel. Il avait à la main un livre qu’il était allé chercher lui-même sur l’appui d’une fenêtre, et il le feuilletait parfois. Sa physionomie n’a pas perdu un seul instant le même calme imperturbable. Au moment des dernières prières, lorsque l’aumônier récitait pour lui, à haute voix, l’acte suprême de contrition, implorant la clémence divine en faveur de celui qui devait mourir le jour même, seul il a conservé son impassibilité parmi les assistants émus jusqu’aux larmes.
De la chapelle, Juhel est descendu à la geôle, où se trouvait le greffier de la cour d’assises chargé de lui signifier le rejet de sa demande en grâce. Sur l’offre qui lui a été faite d'en entendre la lecture, il a dit qu’il connaissait le rejet et que le reste était inutile. Il était alors trois heures dix minutes. Le départ pour Bayeux était fixé à trois heures et demie juste.
Juhel a donc attendu environ vingt minutes. M. L’abbé Lemoine lui a offert une chaise à côté de lui devant le poêle. De son côté, le gardien chef lui a proposé de prendre un peu de nourriture. Il a refusé tout d’abord, mais sur l’avis de l’aumônier, et en voyant celui-ci accepter une bouchée de pain sec, Juhel a suivi son exemple. Il a donc mangé un petit morceau de pain et bu un verre de vin rouge. En portant le verre à ses lèvres, il s'est tourné du côté des dignes aumôniers et des gardiens, et a dit d'une voix faible, bien que parfaitement assurée : « À votre santé, messieurs et la compagnie. » Il n'a voulu accepter rien d'autre.
Enfin, un avis a été donné que la voiture et l’escorte attendaient et qu’on pouvait partir quand l’aumônier le jugerait bon (il s’en fallait de quelques minutes qu’il ne soit trois heures et demie). Juhel n'a fait aucune difficulté pour se mettre en route. Il a salué tranquillement et a suivi les gardiens d’un pas ferme.
À la porte de la prison, il a été remis entre les mains des gendarmes. L’un d’eux a essayé de lui passer une chaîne autour des bras, par derrière le dos. Juhel, qui n’était pas grand, mais gros et trapu, portait une veste en tricot de laine. La chaîne s’est trouvée trop courte, et pour l’assujettir, il aurait fallu le faire souffrir. Il en a fait doucement la remarque. Au lieu de la passer autour des bras, le gendarme l’a mise autour des poignets, que Juhel a tendus de lui-même. L’instant d’avant, il disait : « Mon Dieu ! J'irai bien sans cela ; il n’y a rien à craindre. »
Il a quitté rapidement le seuil de la prison et est monté sans hésiter dans la voiture qui l’a conduit à Bayeux.  Le triste convoi est parti au trot. À peine une vingtaine de curieux se trouvaient à cette heure matinale devant la prison de Bayeux.
La prison de Bayeux.

Des agents de police et des soldats du poste ont formé la haie depuis la voiture jusqu’à la prison.
En descendant de la voiture, Juhel a donné des poignées de main aux gardiens de la prison. Les exécuteurs des hautes-œuvres (celui de Caen, celui de Rennes avec un aide) ont commencé l’horrible toilette à sept heures et demie. À huit heures moins le quart, le condamné a quitté la prison. Il a pris place dans la charrette avec les deux aumôniers, qu’il a embrassés à plusieurs reprises.
La place St Patrice de Bayeux.
Au pied de l’échafaud, ce calme extraordinaire, qui ne l’avait pas quitté, est resté le même. Il a gravi bravement les marches, s'est agenouillé un instant sur la dernière et s'est livré enfin aux mains des exécuteurs. Quelques secondes après, tout était terminé.
Source : Archives du Calvados

Creully sur Seulles - 1940 - Projet d'agrandissement de l'école.

La fin des années 30 amena la municipalité à agrandir l'école de Creully. Plusieurs projets furent étudiés et c'est la construction de l'aile gauche qui fut choisie.
Autre projet
Des entreprises locales furent choisies.


Source : Archives départementales du Calvados

Creully sur Seulles - Des négatifs sur verre.

Quelques heures de recherches aux archives départementales du Calvados et une découverte : une boite de plaques photographiques en verre sur diverses localités dont Creully.
Plaques de verre négatives 9 x 12 cm datant de 1900.
Voici une de ces plaques en négatif.
Une photo de chaque plaque puis un passage en positif. Voici les résultats.


Le grand reporter américain Robert Capa au château de Creullet à Creully - Juin 1944

Le Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre célèbre sa 30e édition. A cette occasion, je vous présente Robert Capa, un grand correspondant de guerre.

Endre Friedmann, alias Robert Capa, est un photojournaliste d’origine hongroise. Juif, il a dû émigrer à de multiples reprises durant sa vie. Lors de la seconde guerre mondiale, il quitte la France pour prendre la direction des États-Unis. En effet, il s’était déjà installé en France en 1934 pour quitter l’Allemagne par suite de la montée au pouvoir du parti nazi.

Il revient dans notre pays au moment du débarquement en Normandie en tant que reporter photo.

Il sera présent lors de la conférence de presse du général Montgomery qui s’est tenue le 11 juin 1944 dans le parc du château de Creullet, commune de Creully (Calvados). Robert Capa assistait à cette conférence et a photographié Montgomery de dos. Cette conférence a été abondamment photographiée et même filmée. Sur plusieurs clichés, on remarque un photographe que nous pensons être Capa, avec son bonnet caractéristique et son Rolleiflex.


Source : IWM - "Terre de Chartres" 

Creully sur Seulles - Le projet de bureau de poste (1943)


Le bâtiment central de la place de Creully qui remplaça les halles à grains sera transformé en mairie et en bureau de poste.

 En 1943, l'architecte Leroy, à la demande du conseil municipal, fit plusieurs projets d'aménagement des locaux en bureau de poste.










Voici des documents sur ces projets.

Le bureau de poste actuel.












Il y a 17 ans, j'eus envie de partager mes recherches historiques.

Originaire de Creully, l'une de mes passions consiste à collectionner des documents anciens et des objets liés à cette localité du Calvados.
Mon unique objectif est de rassembler et de partager.
J'aspire à réunir un maximum d'informations sur l'histoire de Creully-sur-Seulles et de ses environs, que ce soit en ce qui concerne les châteaux, les églises, mais aussi la vie communale, ses habitants, les industries, la coopérative agricole, les moulins, les artisans, les commerces, la compagnie des sapeurs-pompiers, et bien d'autres aspects encore.
Je souhaite partager mes découvertes avec un public plus vaste, permettant ainsi à davantage de personnes de se familiariser avec le passé de la région.
Il y a de cela 17 ans, j'ai créé mon blog dans le but de faciliter cette démarche de partage. Aujourd'hui, une nouvelle page se tourne : à la demande de nombreux internautes, mon blog évolue pour devenir « Creully sur Seulles et ses environs ».
Afin de rendre la consultation de mes articles plus aisée (il y en a plus de 1500), un moteur de recherche interne est disponible.
Je suis constamment à la recherche de nouvelles pièces en explorant les archives départementales, notamment celles du Calvados, ainsi que les archives des évêchés. Je me rends également dans différentes bibliothèques, notamment à Caen et Bayeux, ainsi qu'à la Bibliothèque nationale, tout en consultant les journaux et les revues des décennies précédentes. La participation des internautes est précieuse grâce aux prêts de documents, notamment de photos.

Septembre 1943, la "défense passive" pour les habitants de Creully (Creully sur Seulles)

Le 13 septembre 1943 le conseil municipal de Creully met en place la "défense passive".
Ce terme de "Défense Passive" est exclusivement lié à la Seconde Guerre Mondiale. Les premières instructions n'ont été transmises aux maires de France qu'à la fin de l'année 1931. A la veille du conflit, en 1938, cette dénomination est enfin véritablement employée.
Dans toutes les communes de France, afin d'assurer la protection des populations en temps de guerre est annoncé un certain nombre de mesures en cas de bombardements. Systèmes d'alerte (sirène), construction de réseaux souterrains (aménagement de caves, d'abris ou de tranchées) et l'information aux civils par différentes voies (affiches, radios...) doivent être mis en place.
Document provenant des Archives du Calvados

Enfants, nous aimions jouer dans ces tranchées bordées de haies.

Dans d'autres endroits de la localité, des tranchées avaient été creusées comme ci-dessus sur le terrain actuel de la coopérative agricole.




Le propriétaire du château de Creullet (Creully sur Seulles) aux petits soins de l'épouse de Guillaume-le-Conquérant.

 Le 2 novembre 1083, mourut Mathilde de Flandre, femme de Guillaume-le-Conquérant. Il l’avait épousée lorsqu’elle était encore fort jeune, et l’avait lui-même couronnée Reine d’Angleterre, le jour de la Pentecôte 1068. Elle fut inhumée dans l’église de l’abbaye de Sainte-Trinité de Caen, fondée par elle en 1066. Son tombeau
fut démoli en 1562, pendant les
   troubles de religion, et ses ossements recueillis par l’abbesse, Aune de Montmorency, furent replacés dans le cercueil de pierre où son corps avait été déposé à sa mort. Ils restèrent ainsi jusqu’en 1708, où l’abbesse Gabrielle-Francoise Fronlay deTessé fit ériger un second mausolée sur lequel fût replacée la tombe primitive de la princesse ; mais les vandales de 1793 l’abattirent, à cause des armes de Normandie gravées dessus, sans cependant découvrir le cercueil de pierre qui contenait les restes de la Reine.


Le comte de Montlivault



Le château de Creullet de nos jours.

Le 12 mars 1819, le comte de Montlivault, préfet du Calvados et propriétaire du château de Creullet à Creully, voulut faire rétablir le tombeau. En présence et du consentement de Charles Brault, évêque de Bayeux, il fit ouvrir le cercueil de pierre, dans lequel on trouva la boite de plomb et tout dans l’état annonce par les inscriptions gravées sur le tombeau qu'avait érigé l’abbesse de Tessé. Les choses ainsi vé­rifiées, il fut procédé par l’évêque, le 1er mai suivant, a une seconde in­humation. Après une messe célébrée par le prélat, et son discours sur les vertus de la princesse, la boîte de plomb fut replacée dans le cercueil de pierre, en présence de toutes les autorités constituées. Enfin un troisième mausolée a été élevé pour la Reine Mathilde, par les soins du préfet.
Ma source dans l'éphéméride.