Tierceville, l'église non construite (1929)
Le pigeonnier sur la route de Tierceville à Creully est construit sur le terrain légué. |
Plan (découvert aux archives de l'évêché) de la paroisse de Tierceville où figure également le bourg de Creully. |
Creully (Creully sur seulles) - Les anciennes plaques de cochers.
Ernest et le fantôme des environs de Creully
"La crédulité la plus stupide ne cesse de régner au sein de la plupart de nos communes", notait un journal de l'arrondissement.
En voici un nouvel exemple :
Un certain Ernest F..., ouvrier
journalier, quittait une ferme d'un village voisin de Creully, où il
travaillait, avant-hier soir pour retourner chez lui. Après avoir entendu des
commérages pendant un certain temps et écouté d'obscures histoires de fantômes,
le pauvre homme avait la tête remplie et perturbée par d'innombrables bruits
infernaux. Soudain, dans l'obscurité, il aperçoit une scène étrange.
Une masse imposante s'agite, et il croit voir le diable armé de longues cornes, tirant derrière lui une femme attachée par les mains, qu'on conduit probablement vers la grande chaudière où les mécréants sont censés cuire ; voilà notre malheureux Ernest terrifié au plus haut point.
Il court d'un
bond jusqu'à la ferme et raconte, tout palpitant, les événements horribles
qu'il vient de voir. Plusieurs personnes se mettent en marche, munies de
fourches, de bâtons et de pelles, et se lancent à la poursuite du prétendu
fantôme.
Cela
montre à quel point les caprices intempestifs d'un baudet peuvent causer des
désordres inattendus.
Maître Connin ou le lapin de l’église de Creully (Creully sur Seulles)
Nous sommes à la fin de l'année 1602. Antoine
de Sillans III vient tout juste de célébrer son mariage avec Sylvie de Rohan,
la fille du prince de Guéméné, le 28 août 1602.
Depuis plusieurs mois, des travaux ont été entrepris sur l'église de Creully, non loin de la résidence des de Sillans. Un tailleur de pierre du nom de Jean Connin, assisté par un apprenti nommé Symon Houdée, œuvrait sur le côté sud de l'église pour réparer le « pas de chat » au sommet d'un mur de refend qui surplombait les deux toits. Ce mur devait se conclure en son point le plus bas par une sculpture évoquant les modillons.
Cependant,
ce maître d'œuvre ne jouissait pas d'une réputation favorable. Il poussait des
cris stridents, rappelant ceux d'un lapin effrayé. Souvent, ces cris étaient
dirigés vers Symon, qu'il qualifiait de paresseux.
Un
jour, au moment de l'angélus du matin, un habitant de Creully interpella le
tailleur de pierre qui maniait son burin sur une pierre extraite d'une carrière
voisine du chantier : -« Arrête de radoter, pauvre Connin ! Tu t'en prends
constamment à ton apprenti qui ne demande qu'à apprendre. Au lieu de crier,
écoute ce que l'on dit sur toi. On raconte que tu te lèves la nuit pour
déplacer les pièges posés par d'autres. Ne serais-tu pas un voleur ? » Connin lança
une pierre en direction de l'homme qui venait de lui parler, puis continua son
chemin en direction des halles près de la place. -« Je ne suis pas un voleur »,
marmonna le tailleur de pierre. Quelques jours plus tard, un tanneur rentrant
de la tannerie située le long du bief de la Seulles, à proximité d'un moulin,
accusa le tailleur de pierre de vol dans les caves du Bourgay.
Une
vieille dentellière sortant de l'édifice religieux fut insultée par Connin, qui
plaçait une tête de pierre en bas du « pas de chat » : -« Comme tous les autres
de ce coin, tu es simplement une vieille qui ne fait que prier pour toi et les
tiens, sans penser à nous, les bâtisseurs de cathédrales. Dieu nous
reconnaîtra, nous. »
- « Tais-toi, sale voleur », cria la femme. «
Si je suis un voleur, que Dieu me change en pierre », répliqua le maître
tailleur tandis que son apprenti se divertissait de ces récits.
Un
matin, maître Connin ne réapparut pas. Il avait mystérieusement disparu. La
surprise fut grande de découvrir, en lieu et place de la tête posée par le
tailleur de pierre, une sculpture représentant un lapin en pierre.
Les habitants de Creully pensèrent que Dieu avait exaucé Connin, le tailleur de pierre.
L’on raconte que le jour de l’ouverture de la chasse, les chasseurs qui regardent en passant près de l’église le lapin, feront une bonne chasse et n’auront pas à mentir.
Creully sur Seulles - 1793 - Quand les biens du chatelain du château de Creully furent brulés.
Des éléments de mobilier et de décoration furent épargnés. |
Creully sur Seulles - 1979 - Honneur aux sapeurs-pompiers de Creully
M. Corbet remettait à M. Chateigner son diplôme. |
Le fils d'un habitant de Creully devint ingénieur en chef de la marine: Pierre Toufaire
Pierre Toufaire |
Né à Châteaudun le 14 décembre 1739, de parents peu fortunés dont le père était natif de Creully, dans le Calvados, il se forma seul et dut travailler beaucoup, car, sans qu'on sache ce qu'il devint dans le temps intermédiaire, on le rencontre à l'âge de trente-quatre ans au service de l'État en qualité d'ingénieur des bâtiments civils, attaché au port de Rochefort.
La fonderie d'Indret |
Hôpital de la marine à Rochefort |
La fonderie à canons de Ruelle |
Le château de Creully accueille l'artiste Roland Lefranc.
Le château de Creully accueille jusqu'au 1er septembre, du lundi au vendredi de 10h à 17 h, une exposition de l'artiste Roland Lefranc.
Son épouse, Maité Lefranc, en septembre 2018, avait fait don à la commune de Creully une des oeuvres de l'artiste "l'Homme bafoué ou le Christ aux outrages". Nous pouvons admirer cette peinture au sein de l'église Saint Martin de Creully.
Château de Creully, jusqu' au 1er septembre, du lundi au vendredi de 10h à 17 h, décédé en 2000,Projet de chemin de fer entre Caen et Sommervieu ou Ryes en passant par Creully.
Au mois de juillet 1910, on parlait d’établir un
tramway à vapeur devant relier Caen à Sommervieu en passant par Cairon, le
Fresne-Camilly, Creully, Villiers le Sec, le Manoir, Vienne, Esquay sur Seulles et
rejoindre à Sommervieu la ligne allant à Baveux. Les plans étaient prêts, le
devis fait, les communes avaient voté des subventions, il ne restait plus qu'à
trouver un concessionnaire qui veuille bien se charger de l’entreprise.
Si le train était passé à Creully dans la rue de Caen... |
Le journal « Le Petit Bayeusain » précisait :
En effet, l'établissement d'une ligne de tramway à vapeur nécessite des trois considérables : d'abord un remblai, des traverses, un nivellement de certaines côtes, la rectification de la route là où elle présente des tournants trop accentués. De plus les machines à vapeur coûtent un prix élevé et la dépense de charbon est grande. On comprend que dans ces conditions un industriel hésite à se charger de l'entreprise, vu qu'il n'est pas sûr de couvrir ses frais étant donné le peu de densité de la population du territoire desservi. En fait, personne ne s'est proposé. »
Ce projet semblait ne pas devoir être mis à
exécution, lorsque M. Heuzey, conseiller général du canton de Ryes, convaincu
de l'utilité de la ligne en question, a étudié l'affaire sur une tout autre
base.
M. Heuzey est arrivé à cette conclusion que là
où un tramway à vapeur n'est pas pratique, vu le coût élevé de son installation
et de son entretien, un tramway électrique peut fonctionner dans des
conditions suffisamment rémunératrices pour faire vivre l'entreprise.
La gare de Sommervieu, comme celle de Ryes existe toujours. |
L'installation d'un tramway électrique, tel que ceux qui relient déjà certaines villes à leurs faubourgs, est en effet relativement peu coûteuse. D'abord, les rails sont posés sur la route même, par conséquent on économise la construction d’un remblai et la pose des traverses. Le tramway électrique peut gravir toutes les côtes, évoluer dans les tournants sans qu'il soit besoin de les modifier comme cela est nécessaire pour le tramway à vapeur. De plus pas besoin de machines coûteuses, chaque voiture étant actionnée directement par l'électricité amenée par le trolley ou fournie par les accumulateurs. Actuellement la production de l'énergie électrique nécessaire à un tramway de ce genre est beaucoup moins onéreuse que le charbon indispensable au tramway à vapeur.
La chute du moulin de Creully. |
Peut-être même pourrait-on utiliser, pour produire cette énergie électrique, la force fournie par la chute de la Seulles, à Creully. En outre, avec un tramway électrique composé d'une seule voilure suivie d'un fourgon pour les colis, la compagnie concessionnaire peut proportionner le nombre des départs à celui des voyageurs et ne pas faire circuler ses voitures à vide.
Dans ces conditions, M. Heuzey comptait
soumettre à l'approbation du Conseil général un projet parfaitement étudié établissant une
ligne de tramway électrique allant de Caen à Sommervieu.
Il précisait :
« Arrivé à Creully, ce tramway passerait
par le lieudit « La Tourelle » où il prendrait les voyageurs de Crépon, de là
il vient à Villiers, au Manoir, à Vienne, à Esquay, en suivant la route qui va
de Villiers à Baveux et correspondrait à Sommervieu avec le tramway à vapeur
qui se rend à Baveux. Les habitants de Bazenville pourraient s'en servir en
montant à Villiers.
N'oublions pas qu'un tramway électrique peut s'arrêter à n'importe quel point de sa route pour prendre des voyageurs, ce que ne peut pas faire un tramway à vapeur dont les arrêts n'ont lieu qu'à certains endroits déterminés. Nous n'insisterons pas sur futilité d'une telle ligne, tout le monde étant d'accord pour reconnaître les avantages qu'en retireraient les communes situées à sa proximité ».
En 1904, un projet avait été étudié. |
La gare St martin de Caen |
M. Heuzey, en se faisant le promoteur de ce
nouveau projet, en lui apportant l'appui de ses relations dans le monde
industriel, en s'offrant de le faire accepter par le Conseil général du
Calvados, aurait, par sa proposition, bien mérité du canton de Ryes qui lui
devra une prospérité qui lui fait malheureusement défaut en 1910 comme il le
soulignait.
1903 - La menuiserie de la place de Creully est en feu.
En bas à droite le menuisier (le successeur Mr Pelhate) |
En moins d'une demi-heure, le bâtiment est devenu la proie des flammes.
Le feu a été circonscrit et éteint par la population qui servait avec dévouement les pompes de Creully et de Crépon, mises rapidement en batterie.
Les pompiers d'Amblie sont arrivés, eux aussi, sur le lieu du sinistre, mais trop tard, le feu avait fait son œuvre.
Emplacement de l'atelier de menuiserie |