Creully sur Seulles - Retour à Creully en 1977...

En 1977, la municipalité faisait le point dans une publication sur le développement de leur localité.















En voici des extraits à travers les images :
Le camping
L'éclairage public
L'aménagement des salles du château
Les lotissements
La cantine scolaire
Le local des sapeurs-pompiers
Le développement de la zone industrielle
Le nouveau château-d 'eau

 

Creully (Creully sur Seulles) 17 Septembre 1944 - Un reporter canadien raconte la messe...

Paroissiennes et soldats se croisent en allant à l'office. Mrs Picard et Chartrain et Mmes Marie et Leherissier (IWM - R.Lemars).
L'église Saint-Martin de Creully.
"Une dizaine d’aviateurs canadiens-français assistaient, dimanche dernier, à la messe paroissiale de Creuilly. Disséminés parmi les fidèles, ils eurent l'impression de se trouver dans une petite église de la Campa­gne québécoise. Les enfants en soutane rouge, comme c’est l'usage chez nous, remplissaient le chœur où des drapeaux tricolores jetaient une note patriotique à la cérémonie. C’était une autre messe d’actions de grâce.

Le curé, un vrai curé de campa­gne, invita ses ouailles à remercier la divine Providence d’avoir bien voulu épargner la petite ville de Creuilly. Ils ‘exprimaient avec facilité et avec un accent bien normand. Ce fut un prône de bon curé qui veille sur ses paroissiens et qui rappelle “à temps et à contre-temps” les vérités éternelles.
Pendant ce temps, les libérateurs se rassemblent sur la place du marché. (IWM-R.Lemars)
Une petite sœur franciscaine, toute menue et délicate dans sa rude bure, fit la quête. Les francs remplirent sa tasse. Nos aviateurs ont donné généreusement pour la restauration de cette petite église, dont le clocher percé rappelle aux fidèles que la guerre a passé par là. Pendant que la chorale mixte entonnait les chants sacrés, les nôtres adressaient au Ciel une prière à l’intention des leurs au Canada qui souhaitent leur prompt retour.
A la fin de la messe, il y a rassemblement sur le portique, comme c’est l’usage au Canada français. Sur la route, les camions et les “jeeps” de l’infanterie alliée circulent dans les deux sens et font un bruit d’enfer. Creuilly retrouvera sa sérénité d’autrefois. Bientôt les dimanches de cette brave population ne seront plus troublés du vacarme des armées en marche."

Jean-Michel Cador sur les traces du grillage de nos pistes d'aviation de 1944

 Jean-Michel Cador, Maître de Conférences en Géographie à l’Université de Caen (UNICAEN), de Coulombs fait tout un travail sur le "grillage américain" (appelé également "grillage anglais"), dont nous pouvons en apercevoir dans nos jardins ou dans nos haies.

Il recherche des témoignages auprès des anciens et de leurs enfants ou petits-enfants. Il a trouvé des documents sur le recours à des entreprises privées qui ont démonté des terrains, et d'autres sur le démontage des pistes par les riverains.

Si vous avez des parents, grands-parents ou amis qui se souviennent de choses.... quand ? comment ?

Avec quels outils ? Pour quoi faire ? Plein de questions auxquelles le chercheur aimerait répondre. Si vous avez des photos de famille montrant les chantiers de démontage des pistes, ça serait le Graal ! Et puis, il y a des mystères : autour de certains terrains d'aviation, plus de grillage, ou relativement peu, alors que j'en retrouve à des dizaines de kilomètres de là. Jean-Michel recherche également des photographies montrant les usages un peu inédits de ce grillage, autres que clôtures et portails.

Jean-Michel m'a précisé qu'il procède à un travail de relevés sur le terrain dans le 1/4 nord-ouest du Calvados, rue par rue et il a déjà 6000 endroits référencés dans une base de données géolocalisées par GPS. Il illustre également les usages faits de ce grillage, que notre région est la seule à posséder en telles quantités.

 N'hésitez pas à le contacter : Jean-Michel Cador, tél. 02 31 56 60 46 et par e-mail : jean-michel.cador@unicaen.fr


Creully sur Seulles - Retour des moines au prieuré de Saint Gabriel

Bruno Debrandt dit "le voyageur" sur les traces d'un assassin enquête en Haute-Loire près des moines de l'abbaye de Basse Combe. Ainsi le prieuré de Saint Gabriel-Brécy servit de cadre au tournage. Série diffusée le 24 janvier sur FR3.

 

Creully sur Seulles - Guerre 39-45 - Les tickets de rationnement


Conséquence directe de l'occupation allemande et de l'arrêt des échanges commerciaux, la France connaît, dès 1941, une période de pénurie qui va déboucher sur la mise en circulation de cartes de rationnement. La première carte, mise en place le 1er juillet 1941, concerne les produits textiles. La seconde, un mois plus tard, s'intéresse au tabac. L'alimentation suivra. Dès la fin 41, tous les biens de consommation ne pourront être acquis qu'en échange de tickets attribués aux citoyens en fonction de la catégorie à laquelle ils appartiennent (de E, les nouveau-nés, à V, les vieillards, sans oublier les jeunes, J, ni les adultes, A...). Il faut préciser que ces tickets n'exonéraient pas les citoyens de payer les produits en espèces sonnantes et trébuchantes. Leur généralisation visait à une répartition équitable des produits entre tous. Le rationnement alimentaire prendra fin courant 1949.
(Merci à JM Mesnil)

Creully sur Seulles - Le garage d'André Jamin à Creully

Une trouvaille : une pochette d'allumettes publicitaire du garage Jamin de Creully.

André Jamin Photo de J.Bouteiller

André Jamin, fils d'un médecin du bourg, était né en 1906 à Tinchebray, il décéda le 18 novembre 1973 à Creully.
Pas étonnant qu'il devienne garagiste quand on voit la voiture de son père qui est au volant... 

L'emplacement du garage de nos jours.

Mon père, Lucien Barette, a été apprenti dans ce garage.
Quand André Jamin faisait de la publicité dans la presse locale.

Photo prise en 1944 - Deux pompes à essence étaient fixées au mur (les ferrures de fixations sont toujours présentes).
Publicité en vers dans un programme de fête locale.




Creully sur Seulles - Une carte postale à système de Creully

 "Dans la lune vous verrez Creully" est le message de la carte ci-dessous qui m'a été offerte par Madame Grosset que je remercie. Soulevez ce quartier de lune pour découvrir Creully. C'est une carte postale à Système.

La carte à système
Au contraire de la carte postale qui dévoile immédiatement un ou des clichés du lieu de l'envoi, la carte postale à système le cache : il n’est pas visible immédiatement. Le système peut prendre différentes formes : disque, tirette, volet, dépliant, etc. Tous permettent de découvrir une dizaine d’images qui vante les mérites d’un lieu, d’une ville ou d’un monument. La carte à système est souvent utilisée pour transmettre des souvenirs de vacances.

Créées au début du XXe siècle, les cartes à système ne sont plus produites à partir des années 1970.
L’illustration de la carte postale n’est pas unique et spécifique à une ville ou un lieu. Certains dessins ont été faits en série. Il suffit de remplacer le nom de la ville et les mini photos pour que la carte puisse être utilisée pour un autre lieu.







Creully sur Seulles - Les enfants de chœur de Creully sont heureux de voir les libérateurs.

Cette photo a été prise par un militaire, le capitaine Malindine de la British Army en juillet 1944.
Document IWM
Identification de René Lemars


Creully sur Seulles - Années 50... Dans le château on tire les Rois avec les enfants des écoles.

Les enfants des écoles - La dame de gauche servant les enfants, je crois que c'est madame Lefèvre.

La table officielle


Mon grand-père, facteur à Creully, ne put sauver un bébé à Amblie


17/05/1941
Le paisible village d'Amblie vient d'être le théâtre d'un péni­ble accident dont la victime est un bébé de 2 ans. Les enfants de Mme J....  France, ménagère à Amblie, la jeune Lucienne, 4 ans et demi, Suzanne 3 ans et demi, et Pierre, 2 ans, jouaient dans leur maison sous la surveillance de la maman, lorsque celle-ci fut obligée de s'absenter pour 5 mi­nutes. Elle constata à son retour la disparition des deux plus Jeu­nes.
Après avoir cherché un certain temps, elle aperçut la pe­tite Suzanne qui revenait seule. Interrogée sur ce qu'était devenu son petit frère, et appréhendant un malheur, la mère se dirigea vers la rivière, mais ses recherches demeurèrent vaines. Aidé de son beau-frère, elle persévéra cepen­dant et ce dernier aperçut bien­tôt le corps de l'enfant qui se trouvait arrêté par les grilles du barrage du château.
 Le cadavre du petit Pierre fut ramené sur la berge par MM. Guy Patry, aidé de M. Barette, fac­teur des postes à Creully, mais ne put être ramené à la vie.
 La veille, le petit Pierre avait déjà fait une chute dans la ri­vière et n'avait dû son salut qu'à l'arrivée opportune de sa grand-mére.

Creully sur Seulles - La mystérieuse niche du château...


Ils furent nombreux les amoureux qui trouvèrent ce banc bien pratique pour passer de bons moments dans cette niche de pierres incorporée dans l'enceinte de la forteresse médiévale du château de Creully.
Mais pourquoi cette niche en ce lieu ?
Elle fut aménagée lors de la réalisation de la montée vers la terrasse principale qui était accessible au préalable par les pièces du premier étage du donjon.
En réalité c'était un passage de la cour principale vers le fossé du nord avant la construction du pont et de l'entrée de ce même côté ; ces derniers ne figurent pas sur le cadastre de 1811 ci-dessous.

La trace côté douve.


Creully sur Seulles - Creully 1954 Ma cousine des halles

MA COUSINE DES HALLES.
Les halles de Creully transformées en salle des fêtes
Un dimanche d’octobre 1954, en matinée et en soirée, « Les Comédiens Vagabonds » de Creully nous ont présenté « Ma Cousine des Halles », une comédie en 3 actes d’André Bisson et Edge Trémois.
La troupe de la coopérative scolaire et postscolaire s'est surpassée.
Le rôle principal, la Baronne du Pignon de Belle Espine, était tenu par Elisabeth Collet qui sut camper un personnage hau­tain à souhait. Son mari, Godefroy du Pignon était personnifié par Paul Rambert, baron honnête, au caractère tour­menté entre une baronne irré­ductible et un fils, Jean, qui, de façon désinvolte, s'abandonne au charme de la vie moderne. Ce rôle de Jean du Pignon était tenu par le jeune Maurice Jamin qui affrontait pour ainsi dire les feux de la rampe pour la première fois ; il se tira de sa lourde tâche avec une aisan­ce étonnante pour un débutant.
Dieudonné, le domestique des du Pignon, rôle tenu par Jean-Claude Carabeufs, fut di­gne dans ses fonctions de servi­teur. Pierre Pinchon, Théodore hilarant au possible fut, sans conteste, avec la Baronne, un des meilleurs de l'équipe. Hortense Lamotte, rôle très bien tenu par Suzanne Lechasles. Quant à Antoinette Lamotte, ce rôle délicat fut bien tenu par Madeleine Collet qui sut nuancer ses expressions. Enfin le huitième rôle était tenu par un vrai débutant qui, lui, n'avait jamais paru sur une scène : Jean Rideau. Il se tira avec délica­tesse de son personnage in­grat.
Ainsi donc, cette, séance fut un magnifique succès théâtral pour cette joyeuse équipe de jeunes. Ils peuvent être satis­faits d'avoir parfaitement réus­si dans la tâche qu'ils s'étaient donnée. Il est simplement dom­mage qu'à l’une et l'autre séan­ce le public ne répondit pas as­sez nombreux aux invitations reçues. Nos jeunes ne se tien­nent pas pour battus pour au­tant ; ils savent que la saison était déjà trop avancée, et ils s'apprêtent à reproduire ce spectacle à la rentrée d'octobre Nous ne pouvons que les féliciter.