Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776

 

Aux Archives Départementales du Calvados est précieusement gardé un grand ouvrage de 1776 intitulé  «Papier terrier du domaine fieffé et non fieffé, droits, dignités et revenus de la manse prioralle de Saint-Gabriel ».

 Avant de vous présenter quelques détails, voici ce qu’Albert Soboul écrit sur les terriers dans un article paru dans Les « Annales, Economies, sociétés, civilisations » (1964).

A la fin de l'Ancien Régime, la pratique de la rénovation des terriers s'inscrit dans le cadre de la réaction féodale qui s'accentue à partir du milieu du XVIIIe siècle. Dans toutes les provinces, les seigneurs se montrent plus soucieux qu'ils ne l'ont jamais été de tirer le maximum de profit de leurs droits féodaux. Ils étaient sans cesse menacés par la disparition des cens : qu'un receveur négligeât tel ou tel droit, il tombait en désuétude ; Georges Lefebvre en donne de nombreux exemples dans ses Paysans du Nord l. Les documents ordinaires de la gestion seigneuriale n'étant pas assez précis, le seigneur avait intérêt à posséder un titre qui ne puisse prêter à contestation. Le terrier répondait à ce but : établi contradictoirement d'après les déclarations des tenanciers, vérifiées par tous les titres et documents que le commissaire à terrier pouvait réunir, accompagné de plus en plus fréquemment d'un arpentage qui permettait d'établir un plan du terroir, il constituait un véritable cadastre de la seigneurie. La confection ou la réfection d'un terrier prouve à elle seule que le seigneur estimait ses droits en danger ou incomplètement reconnus, soit que la seigneurie n'en eût jamais possédé, soit que l'ancien fût périmé. Elle a pour but la conservation des redevances seigneuriales et particulièrement, par la mise à jour des mutations, le paiement des lods et ventes. « Le but d'un terrier, écrit Aubry de Saint- Vibert en 1787, est de rassembler sous un seul point de vue, tout ce qui concerne les droits d'une terre. »

Le prieuré de Saint Gabriel, fut fondé au XIe siècle par  trois moines envoyés par Jean Ravenne à Saint-Gabriel, à la demande de Richard, seigneur de Creully. Dans l'ouvrage étudié, nous y voyons entre-autre les nouveaux acquêts du Prieuré.

Plan de la paroisse de St Gabriel (1776)
1 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776

2 Creully sur Seulles - Saint-Gabriel en 1776

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Creully sur Seulles - L'église de Villiers le Sec vue en 1943.

Creully sur Seulles - L'église de Viliiers le Sec vue en 1943.
 Les travaux de restauration du clocher de l'église Saint-Laurent de Villiers le Sec vont bientôt commencés.

C'est l'occasion de vous présenter cette église à travers un article paru en août 1943 dans la revue " l'oeuvre des vocations". 

Un peu à l'écart de la route de Bayeux à La Délivrande et environ a mi-chemin de ces deux cités de Notre-Dame, l’église Saint-Lau­rent de Villiers-le-Sec passerait inaperçue si un tertre, qui l'élève, ne la faisait apparaître discrètement à travers les maisons et les arbres.

Plongée dans la solitude d’un cimetière, l'église de Villiers-le-Sec est un édifice que les XIIe et XIIIe siècles, puis le XVIIIe siècle, ont imprégné de leur art respectif. Aux XIIe et XIIIe siècles, revient toute la valeur du monument, par son clocher et son choeur qui subsistent intacts. La nef et les bas-côtés, de même époque, qui existaient primitivement, ont été remplacés au XVIIIe siècle par la froide transformation que nous connaissons.

Beaucoup d’églises de la région présentent la même analogie, avec clocher central et chœur plat des XIIe et XIIIe siècles, avec nef, tran­sept et bas-côtés des XVIIIe et XIXe (Eglises de Crépon, Ryes, Bény-sur-Mer, Saint-Manvieu, etc.…). Seuls le

1 Creully sur Seulles - L'église de Viliiers le Sec vue en 1943.

Chœur et le clocher de ces sanctuaires subsistèrent, tandis que la nef et les collatéraux dis­paraissaient par suite de vétusté. L’église de Périers-sur-le-Dan en offre un exemple avec sa nef ruinée et son chœur intact.

En plan, l’église de Villiers présente une nef de quatre travées, accompagnée de collatéraux (XVIIIe siècle) réédifiés, semble-t-il, sur les substructions du XII siècle, un avant-chœur formé par le sou­bassement du clocher et un chœur à chevet plat, d’une travée appar­tenant au XIIe siècle. Ici, rien ne prouve qu’un transept existait à l’origine.

L’architecte du XVIIIe siècle, qui réédifia cette importante partie, que représentent la nef et ses collatéraux, dans le style classique, s’est préoccupé de donner à Villiers, non pas un pastiche médiéval dont il n’éprouvait pas la pensée, mais au contraire une réalisation personnelle dans le goût de son époque. Nous ne saurions critiquer ce sentiment artistique, car la qualité primordiale de tout architecte est de concevoir, avec sincérité, surtout lorsqu’il s’agit d’édifices religieux. Mais ici, ne doit-on pas regretter une restauration cons­ciencieuse de la nef et des collatéraux primitifs ?

2 Creully sur Seulles - L'église de Viliiers le Sec vue en 1943.

Le point d’attraction archéologique de Villiers, c’est son clocher situé entre la nef et le chœur. Dans cet avant-chœur qu’il forme, apparaît une innovation des bâtisseurs normands du XIIe siècle. C’est par cette imagination que commence le développement des tours- lanternes, qui, par la suite, atteindront un élan ascensionnel dans les églises de Norrey, Langrune, Rots, etc., sans omettre les cathé­drales de Lisieux, Rouen, Evreux, Coutances. Tentative timide du XIIe siècle à Villiers-le-Sec, qui va faire école pour devenir une réa­lisation audacieuse du XIIIe siècle, aux lanternes de Langrune et de Norrey jusqu’à celles de Rouen et de Coutances !

Intérieurement, la lanterne de Villiers offre l’aspect suivant :  deux grands arcs brisés, à archivoltes moulurées, reposant sur des piles masquées par des lambris en bois, s’ouvrent de part et d’autre sur la nef et le chœur. Sur les deux parois latérales, un arc brisé aveugle dans lequel est percé une étroite baie. Immédiatement au-dessus de ces quatre grands arcs, un cordon sépare la partie inférieure de la partie supérieure. A l’étage, sur chaque paroi, deux arcs brisés jumeaux ; ceux des faces latérales encadrent une petite haie, tandis que ceux situés au-dessus des arcs de la nef et du chœur sont aveugles, en raison des toitures de la nef et du chœur qui butent en arrière.

3 Creully sur Seulles - L'église de Viliiers le Sec vue en 1943.
Une voûte à huit branches d’ogives couronne la lanterne. Les ner­vures diagonales reposent sur des colonnettes d’angle qui montent depuis le sol de l’église ; les nervures intermédiaires prennent nais­sance brusquement un peu au-dessous des chapiteaux des arcatures.

Extérieurement, le clocher de Villiers-le-Sec appartient à trois époques distinctes. La partie inférieure, y compris l’étage occupé par les trois arcatures aveugles, atteste le XIIe siècle. L’étage du bef­froi, avec ses baies jumelles en lancette à quatre archivoltes repo­sant sur autant de colonnettes, accuse le XIII siècle. Autrefois, ces baies étaient garnies de meneaux et de traverses. Sur la face orien­tale, vers le chevet, les deux baies sont reliées entre elles par une étroite arcature aveugle en lancette. Les trois piles d’angle sont d’une section aussi réduite que surprenante. La quatrième pile, celle du Sud-Ouest, est cantonnée d’une tourelle d’escalier formant saillie depuis le sol.

Le toit en bâtière (à double versant) avec deux petites lucarnes, en pierre, coiffe la tour ; il paraît avoir été reconstruit au XVIIe siècle. Sur les faces nord et sud, des consoles supportent un chéneau de pierre avec gargouille, ainsi que la base du toit. Sur les faces est et ouest, un simple pignon percé d’une étroite baie.

4 Creully sur Seulles - L'église de Viliiers le Sec vue en 1943.

L’église de Villiers-le-Sec est pour toute une* vieille génération de prêtres de notre diocèse, le sanctuaire paroissial d’une lointaine jeu­nesse, alors que dans le vaste séminaire tout proche, ils se prépa­raient à vivifier nos églises : « Meilleurs foyers de notre vie ! », suivant l’expression du Cardinal Verdier.

L’ancien séminaire de Villiers, actuellement occupé par le Foyer des Anciens Combattants de 14-18, n’est pas oublié. Sa chapelle, éri­gée et consacrée au début de ce siècle par Mgr Amette, alors évêque de Bayeux, vient d’être rendue au culte.

Villiers-le-Sec, où l’on aime revenir, paroisse où la foi chrétienne rayonne autour d’une antique église et d’une jeune chapelle de sémi­naire !

Source photos: Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine.

Creully sur Seulles - Années 40, le Noël des enfants de Creully.

A Noêl, la municipalité de Creully et les habitants ont toujours fêté les enfants des écoles comme nous le prouvent les trois invitations et menus des années 40.
1 Creully sur Seulles - Années 40, le Noêl des enfants de Creully.
1941

Le menu ci-dessous appartenait à M. Anne, un des maîtres d'école.

2 Creully sur Seulles - Années 40, le Noêl des enfants de Creully.
1943

1944

Creully sur Seulles - Creully fête le retour des prisonniers.


Creully fête le retour des prisonniers. 01

 Ci-dessous le menu de Monsieur Anne, instituteur à Creully.

Creully sur Seulles - Creully fête le retour des prisonniers.


Creully fête le retour des prisonniers. 02

Creully sur Seulles - Nos pompiers des années 70

La Sainte Barbe des pompiers de Creully est malheureusement annulée pour des raisons sanitaires. 

Pour ne pas oublier ces hommes au service des autres, voici une photo des années 70 devant le centre de secours dans le parc du château.

Nos pompiers des années 70


Creully sur Seulles - Nos pompiers des années 70

Creully sur Seulles - Jours de cources cyclistes

 Nous sommes dans les années 70...

Après l'arrivée... les récompences (coupes, bouquets et bises des creulloises)

Creully sur Seulles - Jours de cources cyclistes

Creully sur Seulles - Jours de cources cyclistes
Des efforts pour monter la côte de Creully.
Le réconfort au bar des sportifs...
Creully sur Seulles - Jours de cources cyclistes


Creully sur Seulles - Des habitants de Creully en voyages dans les Alpes.

Creully sur Seulles - Des habitants de Creully en voyages dans les Alpes.
Ils sont partis de creully (Année 1950 ou 1951)
creully

creully
Merci à Chantal pour ces photos.

Creully sur Seulles - La pierre levée du clos Saint Gilles à Creully

<data:La pierre levée du clos Saint Gilles à CreullyTitle/>
Au carrefour près de l’hôtel Saint Martin, dirigez-vous vers Tierceville. Arrivé au camping des trois rivières, stationnez-vous sur le parking. C’est à pied que vous terminerez les quelques mètres toujours en direction de Tierceville.
A votre droite, un colombier qui daterait du XVIIème siècle a bien souffert du temps et de ses caprices; déplacez votre regard en revenant vers la route.
Vous apercevrez, sur un tertre de terre une pierre levée.
Elle a la forme d’une dalle légèrement trapézoïdale sur ses quatre côtés; elle se termine par un cintre; ses arrêtes sont arrondies sur l’ensemble.
Elle est taillée dans un calcaire à grains fins et compacts paraissant identique à celui qui constitue le sous-sol et qui est typique des produits de la carrière d’Orival (Sur Amblie en direction de Caen).

Les dimensions de la pierre sont les suivantes :
- hauteur totale au dessus du tertre : 1,35m
- largeur au pied : 0,70m
- largeur à 1m10 du sol : 0,60m


Les grandes faces sont orientées dans une direction dans un angle d’environ 20° Ouest avec l’axe magnétique ; soit entre 25° et 30° avec le méridien du lieu.
Pourquoi est-elle là ?
Difficile de répondre mais nous pouvons signaler qu’elle est implantée à 500 mètres de la voie romaine qui passait dans la village de Tierceville, allant de Bayeux vers Ouistreham.

1915 - Creully sur Seulles - Echange de courriers avec les officiers belges de Villiers le Sec.

Rappel: les soldats belges prirent possession du séminaire de Villiers-le-Sec le 11 octobre 1914. Ils y restèrent jusque dans le courant de 1918 qui fut transformé en hôpital.
Courrier retrouvé aux Archives Départementales du Calvados.
(Un "clic" sur chaque lettre pour l'agrandir)

 

Creully sur Seulles - Les trophées de guerre du monument aux Morts de Creully

Le 21 janvier 1920, le Conseil municipal de Creully décide d'élever un monument à la mémoire de ses enfant "Morts pour le France".

La photo ci-dessous présente le monument et son poilu avec les ouvriers qui oeuvrèrent à son élévation.
Le monument sans son entourage.
L'attribution de 4 obus à la ville de Creully comme trophées de guerre.

Le monument terminé.

Creully sur Seulles - Le grainetier M.Bellissent à Creully.

Christine Marin a retrouvé une ancienne photo de la maison de ses parents.

En voici deux autres "piochées" dans mes archives.