Creully sur Seulles - Le moulin du prieuré de Saint-Gabriel.
En découvrant les photos ci-dessous aux Archives Départementales du Calvados dans un dossier concernant Saint-Gabriel-Brécy, j'ai enquêté pour savoir à quoi correspondaientt les fondations en pierre le long de la Seulles non loin du pont qui partage Saint-Gabriel et Villiers le Sec.
Bien sûr, c'était un moulin; celui du prieuré de Saint Gabriel.
Un document conservé également aux Archives départementales relate une visite de deux architectes mandatés par l'abbaye de Fécamp afin d'en évaluer les travaux à effectuer.
Le lundi 29 mai 1769, Pierre Fontaine, architecte, demeurant à Pontoise et François de Cussy, architecte, demeurant en la paroisse de Sainte Croix sur mer, sont chargés par l'abbaye de Fécamp de dresser un devis estimatif des réparations nécessaires aux bâtiments dépendant du prieuré de Saint Gabriel.
Ce moulin était occupé par Jean Morel.
Avec le corps de bâtiment servant à usage de Moulins il y
avait une étable à vaches et une étable à porcs avec un poulailler au bout du
pignon. Le moulin comprenait 2 chambres et 2 cabinets. Il était construit en
maçonnerie avec combles à égout, couvert en grosses ardoises.
La chapelle du prieuré sur une illustration de Félix Thorigny (1824 -1870). Au fond, à droite, le moulin. |
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Le moulin sur le cadastre de 1811 |
Creully sur Seulles - Bénédiction de la première pierre de la Chapelle du Séminaire de Villiers le sec
Décembre 1900 - Nous lisons dans l’Indicateur de Bayeux :
On connaît l’importance du Petit-Séminaire de Villiers-le- Sec, et l’on sait qu’il est toujours fréquenté par de nombreux élèves ; c’est un établissement d’instruction justement réputé dans toute notre contrée, et les maîtres dévoués qui le dirigent avec tant de distinction n’ont cessé de faire tout ce qui est en leur pouvoir, sous le bienveillant patronage des premiers Pasteurs de notre diocèse, pour le maintenir toujours à la hauteur de sa légitime renommée.
Les
bâtiments du Petit-Séminaire sont vastes et bien distribués ; jusqu’à ces
derniers temps, cependant, ils manquaient, on peut le dire, du plus important :
il n’y avait pas de chapelle proprement dite.
Le
distingué Prélat qui, depuis son arrivée parmi nous, n'a cessé de témoigner à
toutes les œuvres religieuses et à toutes les institutions utiles une
sollicitude si éclairée, avait résolu de combler cette lacune, et c’est sous
l’inspiration de Sa Grandeur qu’ont été commencés les travaux, poussés avec
activité sous la surveillance du R. P. Mullois, Supérieur de l'établissement,
et de ses dévoués collaborateurs.
Maintenant, les murs de la chapelle sont assez élevés pour qu’on puisse se rendre compte du plan d’ensemble, aussi heureusement conçu qu’habilement exécuté ; et le samedi 8 décembre avait lieu la bénédiction solennelle de la première pierre de cet élégant édifice.
Monseigneur
l’Évêque, arrivé au Petit-Séminaire la veille dans la soirée, a présidé le
Salut solennel du premier vendredi du mois, auquel s’est jointe une cérémonie
prescrite par la liturgie, et préparatoire à la solennité du lendemain.
Précédé
des élèves et des professeurs du Séminaire, rangés en procession, Monseigneur
s’est rendu, au chant d’un cantique au Sacré Cœur, sur l’emplacement de la
chapelle en construction, pour planter une croix de bois sur le lieu même où
s’élèvera l’autel.
Cette
cérémonie, accomplie à la lueur des flambeaux et sous la douce clarté de la
lune, était pleine d’une religieuse poésie, qui a doucement ému tous les
assistants.
Le lendemain matin, Sa Grandeur a célébré la Messe et distribué la Sainte Communion aux jeunes séminaristes ; puis Monseigneur Amette, assisté de M. l’abbé Quirié,Vicaire Général, et du T.-R. P. Le Monnier, Supérieur des Missionnaires de La Délivrande, a présidé la Grand’Messe dite par M. le Supérieur du Grand-Séminaire. Après la Messe, les nouveaux membres de la Congrégation de l’immaculée Conception ont fait leur Consécration à la Sainte Vierge, et ont reçu leurs médailles des mains de Monseigneur l’Evêque, qui leur a adressé une touchante allocution, faisant ressortir avec l’à-propos qui caractérise toujours les paroles de Sa Grandeur, les rapports symboliques qui existent entre le mystère de l’immaculée Conception, cet acte par lequel Dieu a posé la première pierre du plus beau temple qui puisse jamais lui être élevé, et la belle cérémonie qui allait commencer.
La
pose et la bénédiction de la première pierre de la chapelle ont eu lieu
ensuite, conformément aux prescriptions liturgiques ; Monseigneur l’Evêque
s’est servi d’un marteau et d’une truelle en fer forgé, spécialement exécutés
pour la circonstance, véritables objets d’art faits par M. E. Marie, l’habile
ferronnier bayeusain.
M.
le Maire de Villiers, ceint de son écharpe, et portant sa croix de Chevalier ;
M. le docteur Chotard, conseiller d’arrondissement, médecin du Séminaire ; M.
de Barry, supérieur du Séminaire de Sommervieu ; MM. les Doyens de Ryes et de
Creully, et un nombre considérable de prêtres, assistaient à cette imposante
cérémonie, dont M. le Chanoine Deslandes réglait les détails avec sa haute
compétence, et qui s’est terminée par la bénédiction solennelle de Monseigneur
l’Evêque.
Au dîner, un élève de rhétorique, président de l’Académie, a adressé au Pontife un compliment en vers français ; le R. P. Supérieur a remercié Sa Grandeur au nom du Sacré Cœur, auquel la nouvelle chapelle sera consacrée ; au nom des anciens élèves et des amis de Villiers ; au nom du personnel du Séminaire, enfin au nom du diocèse entier dont cette chapelle sera l’ex-voto spécial d’hommage au Christ Rédempteur.
Dans
une réponse qui a charmé l’auditoire, Monseigneur Amette a eu un mot aimable
pour chacun, et spécialement pour M. le Maire de Villiers, pour M. Morin,
architecte de la chapelle, et pour M. Martin, entrepreneur.
Le
souvenir de cette fête restera gravé dans la mémoire de tous ceux qui en ont
été témoins ; il est bon aussi que le récit en soit connu de tous les fidèles
de notre diocèse, car l’érection de cette chapelle dédiée au Sacré Cœur, et
destinée à devenir un centre de dévotion pour le diocèse, et principalement
pour notre région bayeusaine, constitue une œuvre pieuse dont l’importance
n’échappera à aucun de nos lecteurs.
La première pierre a été placée au sein de la chapelle.
Dans cette pierre a été déposée une boîte en plomb renfermant une autre boîte
en chêne qui contenait : 1° des statuettes de Notre Dame de La Délivrande, de
Saint Michel, de Jeanne d’Arc, etc. ; 2° des médailles de La Délivrande, de
Lourdes, de Pont-Main, de Saint Benoît, de Saint Jean-Baptiste de La Salle, des
BB. Denys de la Nativité et Rédempt de la Croix, etc., etc., et un tube en
verre fermé et scellé aux armes de Monseigneur l’Evêque, contenant deux
feuilles de parchemin. L’une portait en tête ces paroles :
Partageons nos documents sur Creully sur Seulles (Creully - Saint Gabriel-Brécy - Villeirs le Sec)
Je suis à la recherche de documents sur Creully sur Seulles (Vieilles cartes postales - Vieilles photos - Documents et objets sur l'histoire de cette localité et de ses entreprises et artisans etc.).
Creully sur Seulles - Quand le maître-autel de Brécy devint une cheminée au château de Vaussieux
L’église, étant désaffectée depuis la Révolution. le Conseil de Fabrique décida de se séparer du mobilier dont le maître-autel. Comme nous le voyons dans l'extrait des délibérations du conseil municipal de la localité, ce dernier questionna la Préfecture.
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Délibération du conseil municipal de Brécy du 26 Août 1894 |
Creully sur Seulles - Une photo inédite de 1891
Creully sur Seulles - Le prieuré de Saint Gabriel
Creully sur Seulles - Labourage et moralité les deux mamelles de l'agriculture du canton de Creully
Société, le concours de labourage et la distribution des prix de moralité aux domestiques et aux servantes attachés à l’agriculture. Ce concours et cette distribution ont été faits avec une grande solennité et par le temps le plus favorable, dans un vaste champ mis à la disposition de la société par M. Gouet. On remarquait parmi les nombreux spectateurs, M.M. Turgot, pair de France; Delacour, membre du conseil général du département; Voisin, membre du conseil d’arrondissement, et les cultivateurs les plus distingués du canton.

Creully sur Seulles - 1859 - Quand un égyptologue photographie Creully
dont son père peignait le portrait. Il entra comme conservateur au département des Antiquités égyptiennes du Louvre en 1855, et ses photographies datent d'un voyage en Égypte entrepris avec Auguste Mariette en décembre 1858. Il assista le célèbre découvreur du Serapeum de Memphis dans ses fouilles durant toute l'année 1859 et réalisa un certain nombre de vues des statues grecques mises au jour à cette occasion.
Son œuvre, tout entière au calotype, est un peu desservie par une maîtrise technique insuffisante (on voit des taches sur les négatifs) mais, si l'on veut juger les images en elles-mêmes, elles sont d'une grande sensibilité (l'héritage familial a dû laisser des traces chez le savant). Les thèmes abordés ne sont pas seulement ceux que l'on attendrait d'un égyptologue. Portraits et paysages enrichissent un portefeuille où prédominent évidemment les monuments, inscriptions et sculptures. L'ensemble est encore peu connu, mais d'une intéressante variété, d'une heureuse originalité, parmi le corpus des calotypistes archéologues des années 1850. Il est assez proche par certains aspects de l'œuvre photographique de Bartholdi.
Villiers le Sec (Creully sur Seulles) - Une nouvelle école choisie par Amours
Il est nécessaire de choisir un homme de bonnes mœurs, capable de s'acquitter de la fonction de maître d’école avec fruit et édification. Il sera nommé et établi par un acte en forme par le donateur sa vie durant et après par le propriétaire du fief de Villiers.*
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Emplacement de l'école |
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L'école, rue de Bayeux |
Le dit seigneur donne une salle pour tenir l’école, fermant à porte et serrure, avec des fenêtres garnies de châssis remplis de verre et de treillis de fil de fer en dehors de ladite salle, garnie en dedans d’une table de 13 pieds de long sur 3 de large, et au-dessous, entre les pieds, 2 planches de 10 pieds au moins de long, pour déposer les papiers des écoliers ; il y a 3 bancs de 12 pieds environ de long aux côtés de la table, et des sièges de bois tout autour de la salle avec des planches au-dessus contre les murs, également pour déposer les livres des écoliers, une armoire de bois de chêne, fermant à clef et serrure, attachée contre le mur, et une chaise à bras, ou fauteuil enfoncé de paille, pour l’usage du maître d’école ; au dehors de ladite salle, 2 pieds de largeur de terrain sur l’étendue de la salle, servant de passage avec le voisin, la cour, la salle et étable avec grenier se tenant ensemble, dont le maître d’école ne pourra rien affermer, la moitié du jardin potager sis derrière la maison de l’école et du voisin, 2 sillons de terre avec pommiers à Villiers-le-Sec, delle des Crottes-Hamelin, contenant environ 5 vergées, avec les héritages de 2 vergées ½ en 2 sillons paroisse du Manoir, 80 livres de rente foncière, assise à Vaussieux, 10 livres de rente foncière, assise à Villiers-le-Sec, 23 livres de rente foncière, assise audit Villiers-le-Sec. Si les paroissiens refusent de faire les grosses réparations, le maître d’école leur signifiera qu’il les fera à ses frais et dépens , parce que pour s'en faire récompenser il fera payer par les parents des écoliers 6 sols par mois pour les lecteurs et 8 pour les écrivains, jusqu’à remboursement; il cessera d’instruire ceux qui ne voudront payer ledit écolage. En cas d’élection d’un maître d'école choisi autrement qu’en les formes susdites, sans le consentement du seigneur, substitution au bénéfice des pauvres malades de l’Hôpital de Bayeux, pour fondation d’un lit auquel le seigneur nommera.