Extrait de la revue: La Semaine Catholique de Bayeux et Lisieux".
Les vœux du bien-aimé Pasteur et de la paroisse tout entière sont enfin exaucés : saint Joseph, patron de l’Eglise universelle, a maintenant son sanctuaire au milieu de nous.
La cérémonie avait été fixée au jour de la fête du patronage de saint Joseph, en mars 1877.
Plusieurs prêtres des environs vinrent en rehausser l’éclat. Le R. P. Bachelot, supérieur du petit séminaire de Villiers, célébra la grand-messe ; il avait pour diacre le R. P. Sauvage, économe, et pour sous-diacre, un élève du séminaire, tous deux enfants de la paroisse. Le R. P. supérieur du séminaire de Sommervieu, et M. le curé de Villiers étaient présents. Après la grand-messe, M. l’abbé Niquet, professeur à Sommervieu, donna le sermon, et, pendant près d’une heure, il captiva l’attention de son auditoire recueilli, en lui rappelant les prérogatives de saint Joseph, les vertus admirables qu’il pratiqua pendant toute sa vie et la protection spéciale qu’il accorde à ceux qui l’invoquent. A l’issue du sermon, le clergé se rendit professionnellement à la chapelle et, pendant ce temps, le chœur chantait un cantique approprié à la circonstance.
Arrivés à la station, M. le supérieur de Villiers et M. le supérieur de Sommervieu procédèrent à la bénédiction, l’un du Tabernacle, l’autre de la statue de saint Joseph.L’autel, artistiquement sculpté par M. Cauvin, élégamment décoré par M. le vicaire de Creully, avait un aspect qui réjouissait le cœur et le portait à s’élever en haut, comme la flamme des nombreuses lumières qu’on y avait disposées.
Riches
et pauvres avaient voulu, du même cœur, contribuer à cette magnifique
décoration ; ils recueilleront les mêmes faveurs. La cérémonie du matin se
termina par le chant du cantique : Notre espérance repose en toi ; Joseph,
sauve la France et garde- lui sa Foi.