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L'autel de l'église dédièe à Saint Thomas Becket. |
Les Archives départementales
du Calvados conservent des extraits d’un texte narratif provenant du prieuré de
Saint-Gabriel. Il est mentionné dans un des bulletins de la Société des Antiquaires de Normandie. En voici un extrait ci-dessous:
C'est à l'abbaye de Juaye-Mondaye que j'ai proposé ce texte pour en avoir l'explication que je vous propose:
Le même jour et par le même évêque furent
dédicacées la basilique de S. Thomas martyr dans la ville de Saint Gabriel
ainsi que le cimetière de la même basilique. Il était en effet permis qu'ils
soient dédiés à d'autres [je suppose que ça signifie qu'il y avait déjà eu une
dédicace à un autre saint avant, mais je ne suis pas sûr]. Chacun [donc la
basilique et le cimetière] ayant été agrandi, il était opportun qu'ils soient à
nouveau dédiés.
La deuxième partie est : La dédicace eu lieu
durant l'abbatiat de Guillaume, par la grâce de Dieu, onzième abbé de Fécamp. Il s'agirait de Guillaume IV de Putot.
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L'église de Saint Gabriel-Brécy |
Thomas Becket fut assassiné le 29 décembre 1170. Sa canonisation populaire fut immédiate. On sait qu'elle fut officiellement proclamée par Rome dès le 21 février 1173. On sait aussi que l'instigateur du meurtre, le duc-roi Henri II, réconcilié avec l'Église à la cathédrale d'Avranches en 1 172, accomplit son pèlerinage pénitentiel au tombeau de sa victime le 12 juillet 1174. Les miracles s'étaient alors multipliés. Ils furent recueillis par deux moines de l'abbaye cantorbérienne de Christchurch, Benoît et Guillaume, dont les textes, analysés par Raymonde Foreville, font état d'un certain nombre de pèlerins venus de Normandie et favorisés de la guérison d'infirmités, de maladies ou de séquelles traumatiques graves. Parmi eux il y eut notamment, dès 1171, un chevalier prénommé Eudes venu de Falaise. Vint ensuite et fut guéri à Cantorbéry le lépreux Gautier, originaire de Lisors, paroisse voisine de l'abbaye de Mortemer (Eure). Cette guérison mérite d'autant plus d'être rapportée que l'on vit plusieurs léproseries normandes se mettre sous le patronage de saint Thomas le Martyr. Sont encore mentionnés : un adolescent de Villedieu (les-Poèles), une femme aveugle du diocèse de Bayeux, un pèlerin d'Eu, un autre de Valognes, pour ne citer que des miraculés.
L'attachement de la Normandie à saint Thomas Becket s'explique d'autant mieux qu'il était lui-même normand d'origine. Raymonde Foreville assure que son père, Gilbert, appartenait à la bourgeoisie de Rouen et sa mère à celle de Caen.
Source: Les lieux de culte de Saint Thomas Becket en Normandie - Jean Fournée