Creully sur Seulles - Suivons une lettre envoyée de Creully à Langrune sur Mer en 1857.


La Poste aux lettres se trouvait dans la rue de Creully
qui mène au pied du château.

Une marque postale est toute annotation portée sur une lettre par le service postal qui
l'achemine. Nous trouvons les oblitérations et les timbres-poste. L'étude de ces marques postales s'appelle la marcophilie. Etudions cette lettre  envoyée en 1857 de Creully à Langrune en passant par Caen et Luc sur Mer.
En 1860 à la suite de l'annexion de la Savoie et du comté de Nice , conduisant à la création des départements des Alpes-Maritimes, de la Savoie et de la Haute-Savoie, les trois départements prennent les numéros 87, 88 et 89.
Un réordonnancement par ordre alphabétique est effectué vers 1920 et le Calvados prit le N°14.
D'autres lettres de ma collection




Creully sur Seulles - Les cadavres salés de l'église de Creully.


L’usage d’embaumer les cadavres se retrouve chez presque tous les anciens peuples ; il acquit le plus haut degré de perfection chez les Egyptiens.
Il existait deux méthodes différentes : la méthode somptueuse, très compliquée et la méthode économique, qui consistait à saler le corps. Cette dernière fut appliquée au Moyen-âge et presque jusqu’aux temps modernes.
Le corps de nos rois fut primitivement porté à saint Denis par les princes, ensuite il fut confié aux «hanouards», ou porteurs de sel. Ils portaient le corps jusqu’à la première croix de saint Denis et le remettaient aux religieux. En 1422 ces derniers, trouvant le fardeau trop pesant, traitèrent avec les «hanouards» pour le porter jusqu’au lieu de la sépulture.
Dans l’église de Creully existe un caveau sépulcral, dû à la libéralité d’Antoine III de Sillans, seigneur du lieu, pour servir de sépulture à sa famille. Il renfermait entre autres le corps du fondateur, mort en 1641 et celui de son grand-père, décédé en 1568, après avoir «épousé deux femmes, servi quatre rois et procréé 15 enfants».
Des restes de l'ancien autel sont stockés dans le caveau.

En 1789, les révolutionnaires violèrent la sépulture des Sillans, pour s’emparer des cercueils en plomb. Lorsqu’ils les ouvrirent ils trouvèrent les cadavres nageant dans la saumure préparée pour en assurer la conservation. Les anciens racontent que les énergumènes se vantaient d’y avoir goûté.
Le caveau est orné des armes des Sillans.


Texte découvert aux archives du calvados.
La Croix du Calvados
Samedi 16 septembre 1933

Creully sur Seulles - Les travaux de la tour de St Thomas de Saint-Gabriel-Brécy.

Les travaux de restauration de maçonnerie de la tour de style ogival de Saint Thomas de Saint-Gabriel-Brécy se terminent.

Voici les derniéres phases de pose de la pointe.
En recherchant les dates des anciens travaux sur le clocher, j'ai retrouvé trace dans les délibérations du conseil municipal de Saint Gabriel de la réféction du beffroi qui supporte les cloches par l'entreprise Rambert de Creully.
Une visite aux Archives départementales du Calvados m'a permis de retrouver le devis du serrurier de Creully.

Je remercie  l'entreprise "Maisons d'Histoire", en particulier Loïc Paysant et Didier Gildemyn. 


 

Creully sur Seulles - La fée électricité a éclairé Creully avec l'aide de la Seulles.

(L'éléctricité en Basse-Normandie. A. Journaux)

Produire de l'énérgie électrique avec la force motrice du site du moulin de Creully. Pourquoi pas?

Une question que se pose le conseil municipal de Creully sur Seulles.

Ce moulin a déjà produit de l'électricité.

Des petits producteurs locaux étaient, également , distributeurs dans un court rayon d’action, en général le bourg. La laiterie  paillaud faisait partie de ceux-ci Ils furent nationalisés à partir de 1946 au profit d’Eléctricilé de France.


Plan du poste de transformation.


 L'existence d'un moulin seigneurial dépendant de la baronnie de Creully est attestée au XVe siècle. Appartenant aux familles de Vierville, puis de Sillans, il est acquis par Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, en 1684. En 1794, le moulin est équipé de trois tournants contenus dans une même cage. Propriété d'Anne-Léon de Montmorency, devenu bien national à la Révolution française, il passe entre les mains de plusieurs propriétaires. Le comte Gabriel de Marguerie le transforme en 1838 en moulin à l'anglaise, que le mécanicien parisien Corrège aurait équipé de six paires de meules offrant une capacité d'écrasement de 80 à 120 hectolitres de froment par 24 heures, expédiés vers la Haute-Normandie. En 1855, propriété d'Adolphe d'Infreville, le moulin compterait neuf paires de meules. Acquis depuis peu par Charles Paysant-Duclos et alors inactif, le moulin de Creully est réglementé par arrêté du 17 août 1861, mis en chômage le 3 août 1864 et démoli quatre ans plus tard. En février 1894, l'entretien du bief et des vannages, qui alimentent les lavoirs de la commune, est cédé à la municipalité. Celle-ci obtient une révision du règlement d'eau le 18 avril 1895. A partir de 1915, le bief est utilisé par Edmond Paillaud, exploitant de la laiterie voisine, qui fait construire un bâtiment pour abriter une turbine et dynamo (détruit). Seul le logement est encore en place.

(Texte de l'inventaire du patrimoine culturel de la Région Normande auquel j'ai collaboré pour le dossier Paillaud de Creully)






Creully sur Seulles - Venez nous retrouver le mercredi 23 septembre autour de nos 3 clochers




 

Marie Mesnil, la patronne du "Grand 8" était de Villiers le Sec (Creully sur Seulles).


En décembre 1914, le « Grand 8 » aérien, attraction foraine allemande,  a été saisie sur l’ordre du procureur de la République de Nantes. Tout le matériel se trouvait chargé sur des camions.
A la suite de cette saisie, la première chambre du tribunal civil de Nantes avait rendu un jugement ordonnant le sé­questre du « Grand 8 » aérien.
Si le gérant, ou plutôt l’exploiteur en France de cette attraction de foire avait déclaré être de nationalité suisse, l’entre­preneur, lui, est allemand, et son maté­riel aussi.

Le propriétaire était bien suisse et sa femme était de Villiers le Sec dans le Calvados comme nous le montre l'article ci-dessous paru dans la presse régionale du centre de la France.

Jours de foire à creully (Creully sur Seulles) qui suivirent le conflit de 39-45.

C'est avec plaisir que je vous mène sur la place du marché de Creully. 

Pourquoi l'église de Villiers le Sec (Creully sur Seulles) est habilitée à bénéficier du Loto du patrimoine?


Dédiée à Saint-Laurent et à Saint-Georges, l’église de Villiers le Sec fut construite dans la seconde moitié du XIIe siècle, au cours du premier gothique.

Elle fut placée sous le patronage de l'abbaye de Fécamp avant la Révolution. Choeur et clocher construits dans le dernier tiers du 12e siècle, voûte de la tour-lanterne ajoutée en cours de chantier : les colonnettes supportant les retombées des ogives entaillent le décor des grands arcs. Peut-être au 15e siècle : baies du choeur refaites, ou allongées pour d'autres, archivolte en plein-cintre de la porte sud abaissée en arc segmentaire, édification du toit en batière du clocher. Autour de 1760, travaux financés par Olivier d'Amours, seigneur des 2 fiefs de Villiers-le-Sec : reconstruction de la nef, des bas-côtés et probablement de la sacristie,
Le clocher et le choeur ne demandent qu'une chose: s'effondrer.
 Je vous invite à  vous rendre dans l"église pour avoir plus d'informations avec des panneaux réalisés par Jean-Marc Le Marois.
Plus d'infos:

La tour de l'église de Villiers le Sec (Creully sur Seulles) bientôt restaurée.

La nef a été refaite au XVIIIe siècle. Le chœur n'a qu'une seule travée, éclairée actuellement par une fenêtre à lancettes.
Cette construction est du commencement du XIIIe siècle.
Le toit repose sur des modillons formant corniche, que l'on trouve à Longues et ailleurs. Entre le chœur
et la nef, se dresse une tour carrée formant une deuxième travée au chœur, disposition assez commune en ce pays.
Cette tour, très ornée, à laquelle donne accès une porte à plein cintre, se compose de trois étages, dont le plus élevé est décoré, sur chaque face, de deux ouvertures séparées par une plus petite.  Elles sont ornées de quatre archivoltes portées sur autant de colonnettes.
Une tourelle carrée, par un escalier à vis, donnait accès à une balustrade aujourd'hui démolie et qui surmontait la corniche. Tout ce qui se trouvait au-dessus menaçait sans doute ruine et fut remplacé, au XVIIe siècle, par un simple toit en bâtière dans lequel furent ménagées deux ouvertures, le tout en pierre.

Creully ( Creully sur Seulles) - Histoires de moulins.

 Au mois de juillet 2020, la commission de l'environnement de Creully sur Seulles s'est rendue au pied du château féodal pour faire un état des lieux de l'ancien moulin.
C'est pour moi l'occasion de vous présenter différents plans des lieux établis lors d'anciennes études.
A partir des liens en fin d'article, vous pouvez retrouver d'autres textes et images  sur les moulins de Creully.
1873
1895
1870
1861
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A la médiathèque de Creully - Un livre sur Robert FitzHamon, seigneur de Creully, de Marie Forysth

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Marie Forsyth a écrit l'histoire de Robert FitzHamon, le fondateur normand de l'abbaye de Tewkesbury mais aussi un seigneur de Creully:
The Great FitzHamon

Elle a étudié l'histoire à l'Université d'Oxford et s'intéresse particulièrement à l'histoire locale : lorsqu'elle vivait dans le Leicestershire, elle a écrit l'histoire de Bradgate Park, la maison de Lady Jane Gray, et un script sur la bataille de Bosworth Field pour le comté de Leicestershire. Elle a produit un programme d'histoire locale de la BBC Radio Leicester et a écrit un livret d'accompagnement Talking About Leicestershire.Depuis sa retraite dans le Worcestershire, elle a écrit L'histoire de Bromesberrou: Place et l'histoire du domaine forestier d'Exmoor. 

Elle m'a fait parvenir un exemplaire pour la Médiathèque de Creully.
 
Robert FitzHamon ou Robert fitz Haimon (mort en 1107) Seigneur de Creully et d’Évrecy en Normandie-Lord de Gloucester en Angleterre.
Fils aîné d’Hamon, shérif du Kent, et sénéchal de Guillaume le Conquérant et Guillaume le Roux. Il est le petit-fils de Hamon le Dentu, seigneur de Creully, Torigni, Évrecy et Sainte-Scolasse-sur-Sarthe, qui est tué en affrontant le duc de Normandie Guillaume le Bâtard, plus tard le Conquérant, lors de la bataille de Val-ès-Dunes en 1047. Après la conquête normande de l’Angleterre, il est possible que son père soit venu dans le pays conquis avec l’évêque Odon de Bayeux, son suzerain en Normandie pour l’honneur d’Évrecy. Il est en effet shérif du Kent et il est un petit vassal d’Odon de Bayeux, dorénavant comte de Kent, pour quelques terres dans ce comté. À sa mort, Robert hérite du patrimoine normand, et son frère Hamon hérite du patrimoine anglais
Il est l’un des barons loyaux à Guillaume le Roux, le fils est successeur de Guillaume le Conquérant, durant la rébellion de 1088 qui cherche à regrouper la Normandie et l’Angleterre sous le gouvernement commun de Robert Courteheuse, le duc de Normandie et frère aîné du roi.


Sa loyauté et son aide durant la rébellion lui valent d’être récompensé par les terres qui appartenaient à la reine et mère du roi Mathilde de Flandre, et que Henri essayait d’obtenir de son frère. Il se voit en plus concéder des domaines confisqués à Geoffroy de 
Montbray, l’évêque de Coutances, l’un des participants à la rébellion, dans le sud-est et dans le Buckinghamshire. Son installation consiste à barrer la route de Londres aux barons rebelles des marches du Pays de Galles. Il obtient aussi l’épouser Sybille, une fille du puissant Roger II de Montgommery, le comte de Shropshire.

Il devient l’un des amis intimes de Guillaume le Roux, et il est un fréquent témoin de ses chartes. Robert est présent à la partie de chasse du 2 août 1100 durant laquelle Guillaume le Roux est mortellement blessé par une flèche.

C’est durant le règne de Guillaume le Roux que les Anglo-normands font des percées décisives au Pays de Galles, et l’une d’entre-elles est réalisée par Robert FitzHamon. Les riches domaines qu’il a reçu dans le Gloucestershire, incluant le port de Bristol, lui donnent les moyens militaires et financiers pour entreprendre la conquête de territoires gallois. En s’ingérant dans les luttes intestines entre les royaumes gallois, il réussit à conquérir le Glamorgan, à l’extrémité sud du Pays de Galles vers 1093.
Henri 1er Beauclerc, le frère cadet de Guillaume le Roux, s’empare de la couronne à la barbe de Robert Courteheuse, son frère aîné. Robert FitzHamon se rallie au nouveau roi. Quand Robert Courteheuse débarque en Angleterre pour conquérir la couronne, Robert est resté fidèle au roi, et il sert d’intermédiaire entre les 2 princes, ce qui conduit au Traité d’Alton. Il est un témoin fréquent des chartes royales.
En 1105, alors qu’il est au service du roi en Normandie avec l’armée du roi, il est capturé et emprisonné à Bayeux par des partisans du duc de Normandie Robert Courteheuse. Cet affront décide le roi d’Angleterre à débarquer sur le continent. Henri 1er Beauclerc se présente devant Bayeux. Le gouverneur de la ville Gauthier d’Aunay libère Robert FitzHamon mais ne rend pas la place. Ce qui vaut à Bayeux d’être incendié par le roi. Robert FitzHamon accompagne Henri dans sa conquête de la Normandie mais il reçoit une flèche dans la tête lors du siège de Falaise. Diminué intellectuellement, il retourne en Angleterre, se fait moine au monastère de Tewkesbury qu’il avait fondé, et y meurt peu après en mars 1107.
Il est inhumé dans la salle capitulaire de l’abbaye de Tewkesbury, et en 1241, son corps est transféré dans l’église. Il épousa Sibylle, fille de Roger II de Montgommery, comte de Shrewsbury.
(https://www.ljallamion.fr/spip.php?article1697)

Creully (Creully sur Seulles) - Les sept maisons construites sur le terrain du château

« Une immense catastrophe vient de mettre en ruines la moitié de la localité de Creully !Dans la nuit du mardi 18 novembre 1840, à dix heures du soir, le feu s’est manifesté à une maison située à l’extrémité du bourg, dans la partie la plus rapprochée de Saint Gabriel, au moment où l’ouragan était dans toute sa force. En peu d’instants l’incendie avait pris la plus violente intensité ; et la flamme poussée par le vent impétueux attaquait l’extrémité opposée de la commune, la rue de Caen, volant de toit en toit, embrasant simultanément, dix, vingt, cinquante, quatre-vingt maisons ».

Monsieur de Marguerye, propriétaire du château de la localité, offrit une partie du parc limitrophe à la place du marché pour que furent construites sept habitations. Il demanda que les maisons soient édifiées sur un plan uniforme et que celle du milieu comporte un fronton triangulaire.

Les sept maisons de la place allant de l'entrée principale du château à la poste.

En rouge sur le cadastre actuel.


Sur les anciens plans cadastraux, ces maisons ne figurent pas.1770

1811