1838 - La farine du moulin de Creully (Creully sur Seulles) . un produit de grande qualité.

USINE ÉTABLIE A CREULLY PAR M. LE COMTE DE MARGUERIE
POUR LA MOUTURE DES CERÉALES.Le moulin de Creully , établi en 1838, sur la SeuIIes, d'après les procédés les plus nouveaux , avec une chute d'eau de plus de dix pieds, peut écraser, avec les six pavés de meules qu'il fait mouvoir, de quatre-vingts à cent vingt hectolitres de froment par vingt-quatre heures; et les prix élevés obtenus depuis son établissement par ses produits sur les places de Rouen, le Havre, Honfleur, témoignent de leur bonne qualité. On doit s'étonner de ne pas voir la place de Caen figurer d'abord, comme le débouché le plus naturel des farines de Creully. Elles s'y vendent également bien, mais en fort moindre quantité, les boulangers de cette ville ayant conservé presque tous l'ancienne manière de pétrir. La majeure partie des con­sommateurs n'ayant pas d'objet de comparaison , s'en contente, et les étrangers s'étonnent seuls de la différence qu'ils remarquent entre le pain blanc de Caen et celui des villes citées plus haut, dont le prix, du reste, est constamment plus élevé.
Ceci explique comment une industrie si appropriée au pays a été si longtemps à s'y établir, bien qu'elle fut récla­mée par le sol et la nature de sa production. Un petit nombre de communes voisines approvisionnerait au be­soin l'usine de Creully, indépendamment des grandes ressources d'importation qu'elle possède par sa position géographique.
Ces avantages ont frappé quelques spéculateurs de Caen, et un nouveau moulin, mu par une machine à vapeur, vient de s'y élever. On peut donc espérer qu'une sage émulation, qu'une rivalité bien entendue entre ces deux établissements, amèneront d'heureuses modifica­tions dans la fabrication du pain, et que le jour n'est pas éloigné où Caen n'aura rien à envier à Rouen à cet égard.
Nous pensons que ce résultat désirable serait surtout hâté par l'établissement d'un dépôt public ou halle à farines qui, tout en évitant de porter la moindre atteinte à la classe la moins aisée et la plus nombreuse des consom­mateurs, permît une appréciation plus large pour les pains blancs ou de choix, et donnât au boulanger le moyen de satisfaire aux exigences du consommateurdélicat. 
Alors le double but de perfectionnement et d'utilité publique que doit se proposer tout industriel conscien­cieux , sera rempli: moyen de nivellement pour le prix des blés, en établissant un débouché certain et régulier en temps d'abondance , et une ressource également facile en cas de nécessité d'importations; et amélioration sensible dans la nourriture première des populations, tant par l'épuration minutieuse que subissent les blés avant d'être réduits en farine, que par l'excellence des procédés de moulage et de farines.

Creully sur Seulles - Les "De Sillans de Creully" et l’abbaye de Saint Etienne de Caen

Il n'y avait pas longtemps que la ville de Rouen tout entière s'était émue, au récit d'un fait qui s'était passé dans l'enceinte même de l'abbaye de Saint Étienne de Caen. Le sieur de Guerville y avait été tué, en 1618, par Jean de Sillans, frère de Don François de Sillans, un des religieux les plus turbulents du monastère. Jean de Sillans allant visiter Don Antoine avec deux de ses amis, La Groudière et Sébastien Le More, y rencontra les sieurs de Coulombières et de Guerville. Ces derniers avaient précédemment fait maltraiter par leurs laquais un gentilhomme de ses amis, le sieur de Montplaisir. Ce fut le sujet d'une querelle, par suite de laquelle les uns et les autres mirent l'épée à la main. Le sieur de Guerville succomba dans la lutte. Des poursuites furent dirigées contre Jean de Sillans, et les puissantes familles de Coulombières et de Guerville parvinrent à empêcher qu'il n'obtint du roi des lettres de grâce.

Les armes des de Sillans 
On recourut en sa faveur au « privilège de la fierté ». On sait, que de temps immémorial, il avait été établi que le Parlement de Rouen serait tenu de délivrer, chaque année, un prisonnier élu par le chapitre de la cathédrale, auquel cette élection vaudrait grâce complète et absolue. Le prisonnier soulevait, en public, sur ses épaules, la châsse de saint Romain; il aidait à la porter processionnellement, le jour de la fête de l'Ascension, depuis la vieille tour où elle était déposée, jusqu'à la cathédrale, et cette cérémonie lui servait de lettres d'absolution.
Le chapitre de Rouen avait avec beaucoup de peine et sur la sollicitation du duc de Rohan et de Monseigneur de Briroy , évêque de Coutances, accordé à Jean de Sillans, coupable d'un meurtre commis dans une abbaye, la faveur de jouir de ce privilège. Au moment où la cérémonie allait s'accomplir, Jean de Sillans apprit que le Parlement n'avait voulu consentir à le délivrer que pour un jour, et que les parents de Guerville et de Coulombières se proposaient de l'enlever, à main armée, au milieu de la foule, pour le ramener dans sa prison. Il prit sur-le-champ son parti. Apercevant du haut du perron de la vieille tour où il se préparait à lever la fierté, un vide au milieu de la foule rassemblée sur la place, il en descendit rapidement les degrés, et se jeta au milieu de ses amis, qui, l'épée à la main, protégèrent sa fuite. Des lettres-patentes du roi confirmèrent l'élection faite par le chapitre de la cathédrale de Rouen et, pour éviter de nouveaux conflits, le dispensèrent de remplir les formalités prescrites par les ordonnances.
Un acte capitulaire de l'abbaye nous apprend que, le 13 juin 1620, Don Antoine de La Croix, prêtre, sacristain et prieur de Saint Laurent de Septvans, avait été offensé et outragé de plusieurs coups, « à sang et à plaie » , dans son jardin, par Don Jean de Cairon et Don Guillaume de Boulouche, en la présence de Don François de Sillans et de plusieurs personnes séculières, et entr'autres, des sieurs des Granges, de Banneville, Tanneguy et de maître Jean-Baptiste Le Mesle, sieur de La Cotte, huissier collecteur des finances, en la Généralité de Caen.
Don Antoine de La Croix avait porté plainte devant le lieutenant-criminel de Caen , « au préjudice de l'autorité, correction et discipline ecclésiastique et monastique ». Le chapitre évoqua la cause à son tribunal et contraignit le plaignant à retirer la requête par lui présentée à la justice séculière. Les faits qu'il avait dénoncés furent constatés, après une enquête, à laquelle procédèrent Don Jacques de Chefval, et Don Mathieu de la Dangie; et le chapitre prononça, que Don Jean de Cairon, « pour les dits excès et outrages par lui faits et commis, le dit jour de dimanche dernier, avant le sermon ou prédication ordinaire de l'abbaye, en la personne de Don Antoine de La Croix, avait encouru les censures de droit portées par le canon : Si quis suadenle. Il était en conséquence excommunié; et, pour expiation de la dite faute, ainsi par lui commise, condamné à tenir prison fermée, par le temps et espace d'un mois, et à jeûner au pain et à l'eau, aux jours de mercredi et vendredi. »

Les armes des de Sillans de Creully sur l’une des stalles de l’abbaye Saint Etienne de Caen 
Quant à Don Antoine de La Croix, le chapitre lui ordonna « de demander pardon à Dieu des jurements et des blasphèmes par lui proférés lors de ladite querelle, et il lui fut défendu de faire ni rendre à l'avenir telles plaintes criminelles, par devant le juge séculier, aux cas qui purement et simplement dépendaient de la discipline monastique, sur les peines au cas appartenantes.»
Don François de Sillans, qui n'avait figuré que comme témoin dans la scène dont il vient d'être question, et qui, en débarrassant Don de La Croix de ses deux assaillants, leur avait dit « que c'était trop de deux sur un », fut impliqué lui-même, quelques années après, dans une affaire bien plus grave, dont les circonstances sont consignées dans les actes capitulaires de l'abbaye. Deux femmes avaient été reçues dans le monastère par Don Marie, aumônier de l'abbaye, malgré les défenses si souvent réitérées. Au moment où elles étaient à dîner avec lui dans la maison qu'il occupait, Don François de Sillans et Jean de Cairon avaient escaladé le mur de son jardin, et, en jurant «mort Dieu! et sang Dieu!» s'étaient précipités dans ses appartements, devenus alors le théâtre de scènes dont il nous serait impossible de reproduire ici les détails. Ce que nous venons de faire connaître suffit pour compléter le tableau de cette triste période de notre histoire. Il prouve suffisamment jusqu'à quel point, en franchissant l'enceinte du cloître, pour se mêler à une société ardente et passionnée, les religieux en avaient contracté les habitudes violentes et les mœurs licencieuses.
Don François de Sillans vécut encore longtemps après ces événements. Nous trouvons, à la date du 5 janvier 1664, le testament dans lequel il témoigne un grand repentir pour ses fautes, à l'expiation desquelles il consacre une somme qu'il lègue à l'abbaye.

Juin 1920 - Les chiens de l'écorcheur de Creully (Creully sur Seulles)


Le sieur Bazire (Jacques-Victor), âgé de 40 ans, écorcheur, demeurant à Creully, avait chez lui, depuis la fermeture de la chasse, sept chiens appartenant à divers particuliers; ces animaux étaient attachés dans le même appartement. Le 3 de ce mois, vers midi, Bazire fut pour leur donner à manger; l’un d’eux, qui se trouvait détaché, se jeta sur lui et le mordit à la main gauche; ensuite, il se rua sur trois autres chiens qu'il mordit également, puis il se sauva dans un hameau voisin où il mordit les chiens des sieurs Devaux, Verdant et Lecoq. Ce dernier se trouvant dans sa cour au moment même, prit son fusil et le tua sur place.
Avis fut donné à l’autorité locale, qui fit procéder à l’autopsie du cadavre du chien abattu, et il fut reconnu que cet animal était atteint d’hydrophobie.
Bazire s’est rendu à Caen pour se faire cautériser.
Les trois chiens mordus chez lui ont été abattus.
Ceux des sieurs Devaux, Verdant et Lecoq, sont solidement attachés et gardés à vue par les propriétaires.
L'écorcheur est celui qui écorche les animaux morts.

1983 - Creully sur Seulles - Tournage d'un téléfilm.

Jacques Fansten a tourné en 1983 dans les rues de Creully des scènes du téléfilm "Dorothée, danseuse de cordes" avec Macha Méril d'après le roman de Maurice Leblanc.
Voici des photos de ce tournage.
Merci à René Vaucquelin









Chefs-d'oeuvre en péril - Les vitraux de l'ancien séminaire de Villiers le Sec (Creully sur Seulles)


Plan de la chapelle

Dans la chapelle de l'ancien séminaire Christ-Rédempteur de Villiers le Sec se trouve un magnifique ensemble verrier réalisé entre 1902, dédicace de la chapelle, et 1906, fermeture du séminaire, par Mazuet père et fils, maîtres verriers à Bayeux.
Ensemble de vitraux où figurent: : Léon XIII, Monseigneur Hugonin, Monseigneur Amette, Apparition du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie Alacocque, Apparition du Coeur Sacré de Marie à saint Jean-Eudes, saint Jean Soreth, Pierre Berthelot, Apothéose de saint Louis de Gonzague, Assomption, Apparition de la Vierge à saint Dominique de Guzman, Mariage de la Vierge, Fuite en Egypte, Saint Stanislas Kostka recevant la communion de la main d'un ange, Transverbération du coeur de sainte Thérèse d'Avila, Vie du Christ…


Le gendarme de Creully (Creully sur Seulles) n'écouta que son courage.


Attelage d'un rouleau agricole.
Le samedi 28 mai 1860, le sieur Périgot (Alphonse), gendarme appartenant à la brigade de Creully, actuellement en détachement à Ouistreham, a donné à cette commune le spectacle d'un trait de courage que tous les témoins de cette scène n’ont pu s’empêcher d'admirer. Un jeune cheval, qui avait roulé du blé une partie de la journée, s’était emporté, et les deux branches du rouleau qui s’étaient brisées, bondissant à sa suite, augmen­taient encore sa frayeur et la rapidité de sa course. Au moment où il entrait dans le village, le gendarme Périgot, n’écoutant que son courage et bravant à la fois le double danger d’être ren­versé par le cheval ou blessé par les branches du rouleau, se précipite à la tête de l'animal et l’arrête avant qu’il ait pu cau­ser aucun accident.

Les parents de plusieurs enfants, qui jouaient en ce moment dans la rue, ont témoigné au gendarme toute leur reconnais­sance, et fut ainsi signalé dans la presse la conduite de ce brave militaire de Creully.

1844 - Le plan du cimetière de Saint Gabriel (Creully sur Seulles)

L'église Saint-Thomas-de-Cantorbery est construite dans le centre-ville de Saint-Gabriel-Brécy. Elle se situe au sein du cimetière.
Plan établi par l'agent-voyer (Archives Départementales)

Règlement du cimetière.

1857 Creully (Creully sur Seulles) - Tilly sur Seulles une affaire de foire à la louerie

CONSEIL GÉNÉRAL DU CALVADOS
La commune de Tilly-sur-Seulles demande que sa foire de la Madeleine, qui se tient chaque année le 22 juillet, soit reportée au dimanche le plus rapproché de cette date.



La Madeleine de Tilly sur Seulles

SÉANCE DU 31 AOUT 1857
Le Conseil, prenant en considération cette réclamation, est d'avis qu'il y a lieu de l'accueillir.
Le Conseil général,
Vu la délibération du conseil municipal de la commune de Tilly-sur-Seulles, en date du 23 novembre 1856, demandant que la foire dite de la Madeleine, qui se tient dans cette commune le 22 juillet de chaque année, soit transférée au dimanche le plus rapproché de cette date du 22 juillet;
Vu les délibérations des conseils municipaux des 77 communes intéressées, notamment celle de Creully, en date du 9 août 1857;
La foire de Tilly
Vu les délibérations des conseils d'arrondissement de Caen, de Bayeux et de Vire ;
Vu l'avis de la chambre consultative d'agriculture de l'arrondissement de Caen ,en date du 5 juin 1857 ;
Vu le rapport de M. le Préfet ;
Considérant que la foire de la Madeleine, établie à Tilly le 22 juillet de chaque année, est plutôt une foire-louerie ou assemblée de promeneurs qu'une foire commerciale ; qu'il en résulte donc qu'une réunion de cette nature n'a aucune chance de succès, surtout à l'époque de la moisson, si elle n'est fixée à un dimanche; qu'il paraît juste de donner cette satisfaction à une commune chef-lieu de canton ;
Que sur les 77 communes consultées, 59 ont émis un avis favorable à la demande de Tilly, 14 un avis contraire et 4 ne se sont pas prononcées ;
La louerie de Creully
Que la commune de Creully, qui se trouve au nombre des opposantes, possède,il est vrai, une foire-louerie, établie le 18 juillet de chaque année, et qu'elle allègue qu'à raison de sa proximité avec Tilly, le changement réclamé par cette dernière commune pourrait lui être très préjudiciable, puisqu'en admettant le changement, ces deux foires-loueries devraient se trouver le même jour cinq fois sur sept;
La foire de Creully
Mais qu'il paraît juste d'admettre qu'en raison de la distance séparant les deux bourgs de Tilly et Creully (16 kilomètres environ), il ne pourrait y avoir aucun inconvénient à ce que les deux foires-loueries se tiennent parfois le même jour, et que rien ne semble faire supposer qu'elles puissent se préjudicier réciproquement ;
Est d'avis qu'il y a lieu de fixer à l'avenir la foire de la Madeleine de Tilly au dimanche le plus rapproché du 22 juillet de chaque année.

Creully sur Seulles - Comment était l'église Saint Rémy de Fresnay le Crotteur...


Emplacement de l'édifice
La découverte des restes de l'église St Rémy de Fresnay (Fresné) le Crotteur à Creully sur Seulles a réveillé en moi l'âme du "chercheur". Grâce aux travaux de J.J. Bertaux et L. Musset, j'ai retrouvé à la Médiathèque de Bayeux les textes qui suivent.
Pierre Fontaine et François de Cussy visitèrent le 1er juin 1769 le chœur de cette église dédiée à saint Rémy. L’église de Fresné, sans doute déjà ruinée, a été démolie en 1821. Ses pierres ont servi à réparer le mur du cimetière de Saint-Gabriel, et le surplus fut cédé à un sieur Pierre Rocque, de Coulombs. La paroisse est annexée à la com­mune de Saint-Gabriel depuis 1827.

« Ce chœur contient 27 pieds de longueur sur 12 pieds de largeur et 15 pieds de hauteur de costière sous égout, construit en maçon­nerie, mortier de chaux et sable, couronné d’un comble de charpente à égout de part et d’autre, couvert en grosse ardoise avec un rond- point au bout au levant. L’autel est placé à 6 pieds de distance du rond-point, pour former une sacristie derrière. Ledit autel et contre table sont en menuiserie de bois de chêne décoré de deux colonnes cannelées d’ordre corinthien, avec pieds d’estaux, base, cha­piteau et corniche ; au-dessus de ladite corniche et dans son milieu est une toile, représentant Notre Seigneur resuscité. Le tabernacle est aussi en menuiserie, au-dessus duquel est un grand tableau peint sur toile représentant saint Rémy ; aux deux côtés de l’autel sont deux portes en menuiserie servant d’entrée à la sacristie. Le marche­pied d’autel est aussi en menuiserie, au-devant duquel sont trois marches en pierre faisant avant-corps dans le milieu et formant le sanctuaire. Le tout est pavé, ainsi que la sacristie, en pavé de pierre de plusieurs échantillons, avec cinq tombes dans le chœur, et est éclairé d’une croisée au Midi et une au Nord dans le rond-point.
Le tout voûté en menuiserie de sapin sous la charpente. Le bout du chœur est terminé du côté de la nef par une arcade sans fermeture ni stalle pour M le curé. »

La rustique simplicité de l’autel et du retable, l'absence de sacristie, conviennent
L'église de Carcagny
parfaitement à une infime paroisse qui comptait 12 feux. Il n’en est que plus curieux de constater que l’église comportait une abside semi-circulaire (« rond-point ») qui manque dans la plupart de nos églises rurales et qui, d’ailleurs, ne figure pas sur le plan très schématique du cadastre napoléonien : sans doute était-ce une construction romane, comparable à celle de Carcagny, par exemple, que la médiocrité des ressources du village n’avait pas permis de remplacer à l’époque gothique. Rappelons à ce propos que l'église Saint-Rémi de Fresné figure déjà dans la pancarte de Saint-Gabriel (1058-1066
).


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Creully sur Seulles - Les fouilles archéologiques de Fresnay le Crotteur.

Un  diagnostic archéologique se déroule actuellement pour recenser les vestiges de l'église Saint Rémy de Fresnay (Fresné) le Crotteur, commune rattachée à Saint Gabriel en 1827.
En voici quelques clichés.

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Creully sur Seulles - L'homme de Creully et le cercle des fées

— « A demain Albert »
— « Ch'a va êtes dû, mais enfin j'tachrai »
Ainsi, Albert Desplanches quittait une grande ferme de Martragny où il avait été invité par son patron aux noces de Berthe, la fille aînée de ce dernier. Invité sans sa femme restée dans sa petite maison de Creully où les tâches de mère de famille la retenaient, les six enfants de bas âge l'empêchaient de se divertir, comme son mari qui, il est vrai, trouvait cette solution assez satisfaisante.
Desplanches, âgé de trente cinq ans, paraît-il, s'amusait avec les filles de la région. Racontars affirmait Albert. Marthe, sa femme, n'avait certainement pas eu échos de ces dires, car, la présence de son mari au mariage de la fille de son patron, aurait été compromise. Berthe avait deux sœurs bien jolies.

La noce était terminée, la nuit était tombée depuis « belles lurettes » en ce dimanche soir de septembre. Elle avait duré deux belles journées.
Le chemin allant de Martragny à Creully, éclairé par un splendide clair de lune, était rassurant. Albert pensait aux deux jeunes qui s'étaient fait attaquer par quatre brigands à la hauteur du pigeonnier la semaine passée.
Les « soifs » de la journée bien rassasiées ne ravageaient pas l'esprit de Desplanches. Il avait du coffre, cet homme de Creully où sa femme sombrait dans le sommeil. Parfois, les pleurs d'un des gamins, ils avaient six garçons, réveillaient Marthe qui, à chaque fois, constatait l'absence de son mari ou plutôt son retard.
A mi-chemin, entre Rucqueville et Brécy, un bouquet d'arbres cachait une lueur assez dense, à peine visible de la route.
Lorsqu'Albert la vit, il s'arrêta net.
— « Qui a-t-il derrière ces chênes ? ». En se posant cette question, Desplanches crut entendre une musique légère, très peu perceptible.
— « C'est sûrement l'effet du bon verre de Calvados que j'ai avalé avant de partir de Martragny », pensa Albert avant de reprendre le chemin.
La lueur se faisait de plus en plus dense, plus lumineuse. Notre homme de Creully s'arrêta de nouveau. Un peu effrayé, mais, d'un esprit courageux, Desplanches décida .d'aller voir. Il contourna la futaie en essayant d'être le plus discret possible.
A ses yeux apparut un spectacle très joli ; un spectacle d'une grande splendeur. Des femmes vêtues de blanc dansaient en rond au clair de lune au son d'instruments mélodieux.
Poussé par la curiosité, Desplanches s'approcha encore plus, de trop, car, il était à découvert quand une des belles dames en blanc le vit...
La musique ne se fit plus entendre, toutes les femmes, six, sept ou plus, on ne le saura jamais, se retournèrent. Albert sentait ces regards de fées pesant sur lui ; une force bizarre-le poussait vers le groupe.
Les instruments mélodieux reprirent de plus belle, la ronde se reforma et les fées sautaient, dansaient.
Quant à Albert, il était lancé, porté dans les airs, très haut, très haut, à une distance considérable. Il devint le pantin de ces fées.
— « Malheur au curieux profane qui s'approcherait », cria une des femmes.
Ce sont les seules paroles que Desplanches entendit avant de se retrouver sur le chemin qu'il avait quitté quelques minutes plus tôt.
Il était accablé de fatigue et de meurtrissures. Ainsi, le pauvre Albert reprit la route de Creully. Une femme impatiente l'attendait ; une femme furieuse, car, les cinq heures du matin avaient sonné.





Arrivé devant sa demeure, prêt à mettre la clé dans la serrure de la porte, quand, tout a coup, celle-ci s'ouvrit. Marthe apparut un balai à la main.
Non, elle ne faisait pas son ménage, mais, elle attendait son mari.
— « D'où viens-tu ivrogne » ?
— « Non, ce sont des femmes »
— « Quoi des femmes... »
— « Non des fées entre Rucquev... »
— « Et puis quoi encore »
— « Non, je te jure, ce sont des fées qui m'ont attaqué près des chênes »
— « Sale mari, tu as passé de bons moments avec une femme pendant que moi, je... »
— « Mais non Marthe, crois moi ».
Marthe ne voulut pas en savoir plus et des meurtrissures s'ajoutèrent, mais, celles-là étaient dues au balai que Marthe tenait.
Et pourtant à quelques kilomètres de là, derrière un bouquet d'arbres, on pouvait voir une grande trace circulaire où l'herbe y est comme brûlée. On appelait cela dans la région, « le cercle des fées ».

Martragny - Juillet 1944 - Une épave d'un Junkers Ju-88 dans la plaine non loin de Creully.

L'épave d'un Ju-88 qui aurait été abattu par les Spitfires canadiens de Johnny Johnson's Wing se trouve non loin de la piste d'atterrissage B-7 à Martragny, en Normandie. Les deux agriculteurs français tressent la paille pour lier les fagots de trèfle.
Archives IWM

Brécy - Creully sur Seulles - Une photo de 1900 inédite.

 La découverte de cette magnifique photo me donne l'occasion de vous présenter ci-dessous un article paru dans le journal "La Fronde" en janvier 1903.
https://www.creully.net/2019/04/la-porte-monumentale-du-chateau-de.html
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Villiers le Sec ( Creully sur Seulles ) Un véhicule de l'hôpital belge de 1918

Cette photo avec la date du 20 Août 1918 a t-elle été prise dans les environs de Villiers le Sec comme l'indique le mot du verso ?


A la fin de l'année 1916, l'autorité militaire belge ayant aménagé le séminaire du Villiers, (son ancienne caserne) en hôpital, un service de voitures et d'auto d'ambulance fut organisé pour venir chaque jour apporter à la gare de Bayeux les convalescents et y reprendre les blessés laissés par trains sanitaires. 


Après la signature de l'armistice, l'hôpital de Villiers fut évacué et les hospitalisé envoyés dans les hôpitaux de Calais et d'Ostende; le dernier détachement, qui était de 180 hommes, quitta la Séminaire le 30 décembre 1918.



Doc: Delcampe

https://www.creully.net/2018/09/un-dessin-temoin-de-lhopital-belge-de.htmlhttps://www.creully.net/2018/02/1914-1918-lhopital-belge-villiers-le.htmlhttps://www.creully.net/2019/04/ceremonie-en-hommage-aux-soldats-belges.htmlhttps://www.creully.net/2018/06/villiers-le-sec-creully-sur-seulles.htmlhttps://www.creully.net/2019/04/villiers-le-sec-creully-sur-seulles-se.html
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Creully (Creully sur Seulles) Louis-Victor Gesta, peintre-verrier qui réalisa le vitrail du chevet de l'église.

Louis-Victor Gesta, né le 26 septembre 1828  à Toulouse  où il est mort le 6 septembre 1894, est un peintre-verrier français, fondateur de la manufacture de vitraux Gesta qui, aux dires de son fondateur, décora entre 7 000 et 8 500 églises. Il a bousculé les règles de la corporation en son temps.