Décembre 1834 - Meurtre à Saint-Gabriel. (Creully sur Seulles)

 

En ce mois glacé de décembre 1834, le 28, l’ombre sinistre d’une vengeance semblait planer sur la petite commune de Saint-Gabriel, près de Creully. Ce fut là qu’un crime effroyable secoua la quiétude des habitants. Poulain, un homme que l’on connaissait sous le nom de Delaunay, s'était retiré tôt ce soir-là, comme à son habitude, lorsque vers huit heures, un bruit indistinct troubla le silence de la nuit. Sa femme, alertée, crut percevoir des sons étranges provenant de la porte.


Inquiet mais déterminé, Poulain se leva, le cœur lourd d’un pressentiment étrange, et se dirigea vers l’entrée pour vérifier si tout était en ordre. Ne voyant rien d’anormal, il s’aventura de quelques pas dans l’obscurité de sa cour, cherchant à percer le mystère du bruit. Soudain, un coup de feu éclata dans l'air froid, résonnant comme un cri de mort.

L'assassin passa-il non loin de l'église de la petite localité?



Terrifiée, Madame Delaunay descendit précipitamment pour découvrir l’horrible vérité. Son mari gisait au sol, sans vie, frappé par une main invisible. Aux abords de la maison, ses cris perçants déchirèrent le silence de la campagne, et bientôt, les voisins accoururent, alertés par l’horreur du drame.

L’autopsie révéla une scène encore plus macabre : quarante-six grains de plomb s’étaient logés dans la poitrine du malheureux, certains assez gros pour avoir agi comme des balles. Autour de son corps inerte, vingt-sept autres grains furent retrouvés, marquant la brutalité de cet acte ignoble. Le village, autrefois paisible, ne serait plus jamais tout à fait le même, hanté par cette vengeance mystérieuse et inexorable.

Acte de décès de Jean-Baptiste Poulain