Un habitant de Creully, a découvert deux clichés présentant les salles d'asile de Creully. Cela me permet de présenter ces classes pour les jeunes creullois.
La naissance des salles d'asile en France, en 1826, marque le début de l'attention portée à la garde des jeunes enfants. Cette institution veut, dans un premier temps, porter secours aux enfants de la classe populaire, livrés à eux-mêmes lorsque leurs parents travaillent. Cependant, la salle d'asile apporte, malgré elle, une réponse beaucoup plus large et permet aux parents de la classe moyenne de bénéficier d'un système de garde très pratique.
Ce sujet des salles
d'asile permet d'appréhender les idéologies liées au projet de garde des jeunes
enfants. Cette institution se veut un lieu de protection de l'enfance
populaire, et aussi un lieu où ces enfants sont éduqués et remis dans le droit
chemin. Les républicains souhaitent, grâce à la salle d'asile et à l'école
primaire, former des citoyens responsables et lutter contre des soulèvements
qui ont marqué l’histoire du XIXème siècle.
Une
ordonnance royale de 1837, qui organise les salles d'asile, reconnaît la double
fonction hospitalière et pédagogique et met en place une nouvelle répartition
des responsabilités :
L'Université définit le fonctionnement général de
l'institution, préside à l'attribution du certificat d'aptitude, accorde aux
maîtresses l'autorisation de s'installer dans un lieu déterminé, elle contrôle
les établissements par l'intermédiaire des inspecteurs des écoles et de la
déléguée générale (nommée par le ministre).
Les communes assument l'autorité financière et elles
sélectionnent les dames inspectrices, proposées à la nomination du préfet
Les comités d'instruction primaire exercent les attributions
de surveillance générale et de discipline.
Les dames inspectrices bénévoles, désormais nommées
par le préfet sur présentation des maires, surveillent les établissements.
Elles suspendent provisoirement les maîtresses fautives ou elles proposent leur
révocation. Elles composent, sous la présidence d'un membre du conseil
académique, la commission départementale d'examen chargée d'attribuer les
brevets d'aptitude.
Une Commission
supérieure des salles d'asile est composée de dames placées sous la présidence
d'un membre du Conseil royal de l'Instruction publique. Elle rédige les
programmes, elle veille à l'uniformité des méthodes et elle sélectionne les
livres.
La Seconde République
souhaite débattre de la vocation des salles d'asile, elles sont appelées «
écoles maternelles » pour la première fois en 1848, ce qui choque les dames qui
y voient une suprématie de la fonction éducative sur la fonction d’assistance.
Elles sont mentionnées comme la base du système de l'enseignement primaire et
leur vocation pédagogique est reconnue.
Avec l'arrivée de la gauche républicaine au pouvoir, la salle d'asile est transformée en école maternelle, dès 1881 elle change de nom pour marquer son universalité. Les républicains ont une grande ambition pour l'école des petits, ils veulent confier à l'État la tutelle de l’école maternelle et surtout combattre la mainmise des congrégations religieuses sur les salles d'asiles. Ce combat de la laïcité commence par l'obligation pour les religieuses d'obtenir le certificat d'aptitude à la direction de salles d'asile, et en 1905, elles sont mises hors du champ de l'enseignement public car tous les établissements communaux doivent être confiés à des femmes laïques. L'enseignement privé fonctionnant, sans aucune aide publique, selon ses propres moyens, est relégué à un statut marginal en ce qui concerne l'éducation des jeunes enfants.
Document d'archives (1860) |
Avec l'arrivée de la gauche républicaine au pouvoir, la salle d'asile est transformée en école maternelle, dès 1881 elle change de nom pour marquer son universalité. Les républicains ont une grande ambition pour l'école des petits, ils veulent confier à l'État la tutelle de l’école maternelle et surtout combattre la mainmise des congrégations religieuses sur les salles d'asiles. Ce combat de la laïcité commence par l'obligation pour les religieuses d'obtenir le certificat d'aptitude à la direction de salles d'asile, et en 1905, elles sont mises hors du champ de l'enseignement public car tous les établissements communaux doivent être confiés à des femmes laïques. L'enseignement privé fonctionnant, sans aucune aide publique, selon ses propres moyens, est relégué à un statut marginal en ce qui concerne l'éducation des jeunes enfants.
Document d'archives (1872) |
Le statut des
surveillantes d'asile, rebaptisées institutrices d'écoles maternelles, est
progressivement assimilé à celui des institutrices des écoles primaires, il y a
une fusion des conditions de recrutement, une fusion des modes de formation et
des modes de rémunération. Ainsi, l'école maternelle fait dorénavant partie
intégrante de l'enseignement primaire unifié.
Merci à JF Gilles
Merci à JF Gilles