Sous l'ancien régime les enfants nés hors mariage étaient légitimés lors du mariage des parents (s'il y avait accord entre eux bien sûr).
Cette légitimation prenait la forme symbolique de la 'mise sous le voile' de l'enfant lors de la cérémonie du mariage. L'expression varie suivant les régions: sous le drap, sous la parelle, sous l'arbrisseau,...
C'est à la lecture d'un acte de mariage datant de février 1731 dans les archives de Creully, que j'ai relevé l'expression "mis sous le voile".
« Attestons de plus que ledit François Friand et ladite Catherine Picard nous ont présenté un enfant mâle nommé Jean-Pierre, sorti de leurs œuvres, sous promesse de s'épouser l’un l'autre, né le 3 mars 1725, baptisé le six par un ministre calviniste et rebaptisé sous condition le 30 juin de la même année par un curé catholique de Posdam, ville d'Allemagne, lequel ils ont reconnu pour leur enfant légitime et capable d’hériter d’eux, comme les autres enfants qu’ils auront dans la suite, et qui, pour cet effet, a été présent à leur mariage et placé entre eux deux sous le voile, lorsque la bénédiction nuptiale leur a été donnée pendant la messe. »
Cette légitimation prenait la forme symbolique de la 'mise sous le voile' de l'enfant lors de la cérémonie du mariage. L'expression varie suivant les régions: sous le drap, sous la parelle, sous l'arbrisseau,...
C'est à la lecture d'un acte de mariage datant de février 1731 dans les archives de Creully, que j'ai relevé l'expression "mis sous le voile".
Le 6 février 1731.
Mariage de François Friand, fils de
Thomas et de Françoise Le Berrurier, de Creully, et Catherine Picard, fille de
Charles et de Madeleine Beauferdin, de la paroisse de St Nicolas de la ville de
Luxembourg. « Attestons de plus que ledit François Friand et ladite Catherine Picard nous ont présenté un enfant mâle nommé Jean-Pierre, sorti de leurs œuvres, sous promesse de s'épouser l’un l'autre, né le 3 mars 1725, baptisé le six par un ministre calviniste et rebaptisé sous condition le 30 juin de la même année par un curé catholique de Posdam, ville d'Allemagne, lequel ils ont reconnu pour leur enfant légitime et capable d’hériter d’eux, comme les autres enfants qu’ils auront dans la suite, et qui, pour cet effet, a été présent à leur mariage et placé entre eux deux sous le voile, lorsque la bénédiction nuptiale leur a été donnée pendant la messe. »