Gabriel James est né à creully le 29/04/1921
Il est décédé le 06/06/1944 à Caen
Né le 29 avril 1921 à Creully (Calvados), exécuté sommairement le 6 juin 1944 à Caen
(Calvados) ; réfractaire au STO ; résistant OCM réseau du Dr Derrien.
Gabriel James était le fils de Constant Augustin Victor Émile, ouvrier d’usine et de Marie Claire
Louise Le Hérissier, sans profession. Il obtint le titre de Pupille de la Nation par jugement du
Tribunal de Caen le 25 avril 1932. Il était célibataire.
Réfractaire au S.T.O. et passé dans la clandestinité, il devint membre du réseau du Dr Paul
Derrien, chef local de l’O.C.M. Il se cachait à la ferme Hamon, à Ouilly-le-Tesson et fut arrêté par
la Gestapo le 2 juin 1944 sous son nom d’emprunt, Georges Jouvain. Il fut incarcéré à la maison
d’arrêt de Caen. - Figure aussi sur les listes de fusillés sous l’identité de Guy Jouvain sous laquelle
il a été incarcéré -
Le jour du débarquement en Normandie le 6 juin 1944 et suite au bombardement de la gare de
Caen, le chef du SD de Caen, Harald Heynz décida d’éliminer la plupart des prisonniers afin qu’ils
ne soient pas libérés par les troupes alliées. Gabriel James fut sorti de sa cellule et conduit ainsi
que 86 autres résistants dans une courette du chemin de ronde de la prison où il fut abattu d’une
rafale dans la nuque. Les corps des victimes furent inhumés provisoirement dans une cour de la
prison. Dès le lendemain 7 juin, les britanniques donnaient le premier assaut à la ville. Le 30 juin
devant l’imminence de la prise de la ville, les allemands exhumèrent les corps pour les faire
disparaître sans laisser de traces. Ceux-ci furent transportés en camion en un autre lieu à l’ouest
de la ville, probablement dans des carrières de calcaire. Selon certains témoignages, ils auraient
pu être emmenés près de Rouen, dans la forêt de La Londe, à l’entrée de laquelle une stèle "À la
mémoire des victimes du nazisme dans la forêt de La Londe 1940-1944" a été érigée et incinérés
dans une carrière en contrebas. Les corps n’ont donc pas été retrouvés pour être identifiés. Des
bûcherons ont vu à cet endroit des camions et des soldats allemands, ainsi qu’une épaisse fumée.
En même temps, il y avait une odeur de corps qui brûlent. Cela dura deux jours. S’agissait-il des
fusillés de Caen ? Le mystère demeure.
Il figure sur les listes de fusillés sous l’identité de Georges Jouvain sous laquelle il a été incarcéré.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur son acte de naissance le 16 mars 1962.
Son nom figure sur le monument commémoratif des fusillés du 6 juin 1944, à Caen (Calvados)
sous ses deux noms et sur les monuments aux morts de Creuilly et Ouilly-le-Tesson (Calvados).
Une plaque apposée sur le mur d’entrée de la prison de Caen porte l’inscription suivante : « À la
mémoire des prisonniers fusillés par les allemands le 6 juin 1944. L’oppresseur en les tuant a cru
les faire mourir, il les a immortalisés »SOURCES : Site en ligne Le forum du débarquement et de la bataille de Normandie
Dans l'ouvrage ci-dessous (présent à la bibliothèque de Creully), j'ai trouvé le texte qui suit: