Jules Lechevrier avait été employé pendant plusieurs mois à la laiterie Paillaud à Creully.
Renvoyé par la direction de cet établissement il essaya quelque temps après, d’être réintégré dans son emploi. Ses démarches demeurèrent infructueuses. Furieux de n’avoir pu obtenir satisfaction, Lechevrier proféra, en sortant du bureau, des menaces exprimées à demi-mot.
On ne s’émut nullement de ses propos.
L’employé vindicatif était cependant bien résolu à se venger de ses anciens maîtres.
Dans la nuit du 21 juillet 1924 dernier, un bâtiment dépendant de la laiterie fut détruit par un incendie et les dégâts s’élevaient à la somme de 70 000 francs.
On l’invita à se joindre au personnel pour combattre les ravages du feu. Lechevrier balbutia quelques paroles inintelligibles et s’éloigna rapidement.
Le matin vers cinq heures, poussé par l’une de ces hantises qui ramènent souvent les criminels sur le théâtre de leurs exploits, l’incendiaire rôdait, silencieux, autour de la laiterie.
Aux gendarmes qui l’appréhendèrent, il déclara après bien des réticences, qu’il avait effectivement passé une partie de la nuit dans le grenier à foin d’où étaient parties les premières étincelles.
Il ajouta qu’ayant cherché un endroit pour s’étendre, il avait enflammé une allumette qui, en tombant, mit le feu aux bottes de foin mais que l’incendie était dû à une simple imprudence de sa part.
Dans un nouvel interrogatoire, Lechevrier désigna comme l’auteur probable du sinistre un employé de la laiterie Paillaud.
Malgré les charges accablantes réunies contre lui, l’accusé s’est constamment refusé à faire l’aveu de sa culpabilité.
Lechevrier n’a pas d’antécédents judiciaires et les renseignements recueillis sur son compte ne sont pas défavorables.
Au cours de son interrogatoire, l’accusé maintient son système de défense. Les témoins entendus n’ont apporté aucun fait nouveau.
Après le réquisitoire de Maître Lecoufle et une brillante plaidoirie de Maître Chauveau, le jury rapporte un verdict négatif et la Cour acquitte Lechevrier.
(Le nom de l'accusé a été changé)
C'est certainement dans ce bâtiment que l'incendie se déclara.
Renvoyé par la direction de cet établissement il essaya quelque temps après, d’être réintégré dans son emploi. Ses démarches demeurèrent infructueuses. Furieux de n’avoir pu obtenir satisfaction, Lechevrier proféra, en sortant du bureau, des menaces exprimées à demi-mot.
On ne s’émut nullement de ses propos.
L’employé vindicatif était cependant bien résolu à se venger de ses anciens maîtres.
Dans la nuit du 21 juillet 1924 dernier, un bâtiment dépendant de la laiterie fut détruit par un incendie et les dégâts s’élevaient à la somme de 70 000 francs.
Le sinistre s’était déclaré dans un grenier à foin, et il était difficile de l’attribuer à une cause accidentelle. L’enquête ouverte par la gendarmerie ne tarda pas à faire connaître la culpabilité de Lechevrier.
Il fut établi que l’accusé avait réussi, à la tombée de la nuit, à s’introduire dans le grenier situé au dessus d’une porcherie.
Lorsque l’un des gardiens, M. Laurent, aperçut les flammes, donna l’alerte, Lechevrier fut rencontré par les époux Amar, à une faible distance de l’immeuble incendié. Il marchait à reculons et suivait des yeux les progrès de l’incendie.On l’invita à se joindre au personnel pour combattre les ravages du feu. Lechevrier balbutia quelques paroles inintelligibles et s’éloigna rapidement.
Le matin vers cinq heures, poussé par l’une de ces hantises qui ramènent souvent les criminels sur le théâtre de leurs exploits, l’incendiaire rôdait, silencieux, autour de la laiterie.
Aux gendarmes qui l’appréhendèrent, il déclara après bien des réticences, qu’il avait effectivement passé une partie de la nuit dans le grenier à foin d’où étaient parties les premières étincelles.
Il ajouta qu’ayant cherché un endroit pour s’étendre, il avait enflammé une allumette qui, en tombant, mit le feu aux bottes de foin mais que l’incendie était dû à une simple imprudence de sa part.
Dans un nouvel interrogatoire, Lechevrier désigna comme l’auteur probable du sinistre un employé de la laiterie Paillaud.
Malgré les charges accablantes réunies contre lui, l’accusé s’est constamment refusé à faire l’aveu de sa culpabilité.
Lechevrier n’a pas d’antécédents judiciaires et les renseignements recueillis sur son compte ne sont pas défavorables.
Au cours de son interrogatoire, l’accusé maintient son système de défense. Les témoins entendus n’ont apporté aucun fait nouveau.
Après le réquisitoire de Maître Lecoufle et une brillante plaidoirie de Maître Chauveau, le jury rapporte un verdict négatif et la Cour acquitte Lechevrier.
(Le nom de l'accusé a été changé)
C'est certainement dans ce bâtiment que l'incendie se déclara.