La rue de Caen |
Creully sur Seulles
Creully sur Seulles et ses environs, des villages aux multiples histoires
En 1900, un illustrateur Américain Joseph Pennel a croqué Creully (Creully sur Seulles).
Les moulins du district de Bayeux en 1794
émanant des organes centraux de l’État français. Dans le cadre de mes recherches, je remonte le temps en me rendant en région parisienne pour y découvrir des trésors d’archives laissés par nos ancêtres. Aujourd’hui, je vous présente un document exceptionnel : un recueil concernant les moulins du district de Bayeux, datant de 1794.
Arrêté les administrateurs du directoire du district de Bayeux le 22 germinal l’an 2 (11 avril 1794) de la République Françaises et indivisible.
Un moulin à trois
tournants,
sur la Drôme ; Il peut faire 50 quintaux de farine dans 24 heures. La
sècheresse arrête une partie de ces tournants.
Cahagnolles
Trois moulins situés sur un petit cours
d’eau ; et pour cette raison très sujet au repos forcé.
Castillon
Un moulin à trois tournants à un quart de
lieue de la grande route. Il peut faire 40 quintaux de farine par jour. Il est
sujet à manquer d’eau.
La Bazoque
Deux moulins à eau à chacun un
tournant ; dont un en assez mauvais état peut moudre 13 quintaux de grains par jour quand les eaux sont
hautes. La sécheresse l’arrête à moitié du jour pendant deux mois. Le deuxième,
à peu près dans le même état et du même produit, manque presque entièrement
d’eau pendant trois mois.
Un moulin à eau à deux tournants. Il peut moudre 20 quintaux par jour. Il
est sujet à être arrêté par les hautes et basses eaux.
Bernières
Un moulin à un tournant qui, par défaut
d’eaux, est la moitié du temps sans moudre.
Condé sur Seulles
Un moulin à eau à deux tournants sur la Seulles ; en bon état. Son repos, par année est de 8 à 10 jours.
Ellon
Un moulin à deux tournants, à eaux.
Continuellement occupé.
Nonant
Trois moulins. Deux à grains et l’autre à
fouler les étoffes. Ceux à grains, dont un à deux tournants, sont situés sur la
Seulles. Le foulon, à un tournant, est sur un ruisseau.
Le Verney
Un moulin à eau. Il peut moudre par jour
18 quintaux dans les eaux hautes et 8 dans les basses.
Subles
Un moulin à un quart de lieue de la grande
route et en état de faire de bonne farine.
Trungy
Un moulin à eau à deux tournants sujet à
manquer d’eau pendant trois mois. A un quart de lieue de la grande route.
La Cambe
Deux moulins. L’un à eau, l’autre à vent.
Asnières
Un moulin à eau, il peut moudre deux
quintaux de grain par jour. Il est en mauvais état.
Briqueville
Englesqueville
Un moulin au repos forcé tous les étés.
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La représentation des moulins sur la carte de Cassini du XVIIIe siècle |
Grandcamp
Deux moulins à eaux, qui à raison du flux
de la mer, ne peuvent moudre qu douze heures par jour, 30 quintaux de farine.
Létanville
Un moulin à vent appartenant à la nation
et provenant du ci-devant Évêché de Bayeux, abandonné depuis la Révolution.
Longueville
Un moulin pour l’usage d’une seule maison,
à laquelle à peine il peut suffire.
Commes
Trois moulins.
Guéron
Deux moulins à chacun deux tournants qui meulent en dessous.
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1838 - Le moulin de Guéron est à louer. |
Marigny
Un moulin à eau sur l’Aure, à trois quarts
de lieue de la grande route.
Monceaux
Un moulin à eau à deux tournants sur
l’Aure, à un demi quart de lieue de la grande route. Il peut moudre 20 quintaux
de grains dans 24 heures. Il est en bon état.
Saint Loup
Un moulin à eau à deux tournants. Il meut
25 quintaux de farine dans 24 heures. Les réparations et les dérivations d’eaux
s’arrêtent 40 jours dans l’année.
Sully
Un moulin à eau proche de la grande route,
à deux tournants. Il est sujet à être arrêté au tiers de l’année par les
hauteurs et chasseurs d’eaux.
Vaucelles
Un moulin à eau à deux tournants. Il meut
20 quintaux par jour. Il souffre peu de retard par la sécheresse.
Vaux
Quatre moulins dont trois à deux
tournants. Ils sont situés sur l’Aure.
Barbeville
Trois moulins dont deux à deux tournants,
situés sur la Drôme. Le troisième à un tournant situé sur un ruisseau. Ils sont
situés entre deux grandes routes.
Blay
Un moulin à eau à deux tournants, à eau, à
trois quarts de lieue des grandes routes.
Crouay
Deux petits moulins à trois tournants pour
tous les deux. Ils font de la farine de bonne qualité, mais manquant d’eau
l’été.
Maisons
Deux moulins.
Mosles
Un
moulin qui meut en dessus, à 300 toises de la grande route.
Russy
Un moulin à eau à une demi-lieue de la
grande route, faisant très peu de travail.
Ranchy
Un moulin à deux tournants et à eau, à un
quart de lieue de la grande route.
Ste Honorine des pertes
Deux moulins qui font chacun deux à trois
quintaux de farine par jour, par le moyen d’une source qui foule par-dessus la
roue.
Trévières
Trois moulins à eau dont un à deux
tournants, ils manquent d’eau dans le temps de sécheresse, au point de ne
pouvoir moudre trois quintaux de grains par jour.
Agnerville
Trois moulins à eau situer à une demi-lieue
de la grande route. Ils meulent par jour environ 20 quintaux de farine. Mais
ils manquent d’eau dans le temps de sécheresse.
Bernesq
Deux moulins à eaux qui ne meulent que
dans les grandes eaux. Ils sont proches de la route de Littry à Isigny.
Colombières
Un moulin à eau à deux tournants
Engranville
Un moulin à eau à un tournant, à un demi-lieue
de la grande route, faisant 11 à 12 quintaux de farine par jour en grande eau,
mais très sujet à un manque dans l’été.
Formigny
Un petit moulin à eau qui peut moudre 17
quintaux de grains par jour. Il est en bon état mais sujet à la sécheresse.
Louvières
Trois moulins dont deux à eau de très peu
d’importance. Ils ne meulent que chacun deux quintaux de froment dans 24
heures. Le troisième est à vent, en mauvais état, et ne sert que dans le cas
d’un grand besoin.
Saon
Un moulin à eau faisant 15 quintaux de
belle farine dans 24 heures, dans les grandes eaux. Mais étant situé sur une
petite rivière, il est sujet à la sécheresse.
Saonnet
Un moulin à deux tournants, dont un en
mauvais état. Il appartient à la nation.
Saint Laurent
Trois moulins dont un meut par eau de
source 2 quintaux de grains dans 24 heures. Les deux autres qui ne peuvent
marcher que par l’eau de pluie en meulent bien moins.
Surain
Un moulin à eau appartenant à la nation,
situé sur la grande route. Il n’a qu’un tournant qui peut moudre 12 quintaux en
24 heures.
Colleville
Trois moulins situés sur un ruisseau au bord de la mer. Ils peuvent moudre l’hiver et l’été chacun 3 quintaux de farine.
Le château de Brécy dans un carnet de dessins conservé à INHA
Lors de cette visite, il réalisa sur un carnet des dessins du château de Brécy. Ce dernier est conservé par l'Institut National de l'Histoire de l'Art (INHA).
En voici quelques uns.
Creully sur Seulles - La salle de spectacles de l'ancienne maison de retraite de nos soldats ( Villiers le Sec )
1853 - Les habitants d'Audrieu et les bohémiens.
Dans les colonnes austères de l’Ordre et la Liberté de Caen de juillet 1853, une histoire se chuchotait, aussi sombre que les sous-bois où elle avait pris racine.
Une tribu de bohémiens et bohémiennes, hommes aux regards fuyants, femmes aux robes déchirées et enfants aux pieds nus, s’était installée en maître dans le bois d’Audrieu, sur les terres même de M. le marquis de Fontette. Là, à l’abri des regards indiscrets, ils avaient érigé une cabane de fortune, bâtie des dépouilles des chênes centenaires, comme un défi lancé à l’ordre établi. Sous ce toit de branchages et de hardes, ils vivaient en une promiscuité joyeuse et sauvage, telle une cour des miracles échappée d’un vieux roman. Les volailles des fermes voisines, poules dodues, canards gras, oies aux plumes immaculées, s’évanouissaient dans la nuit, comme emportées par quelque sortilège. En vérité, ces nomades affamés ne reculaient devant rien pour remplir leurs marmites, et les fermiers du voisinage maudissaient chaque matin les cages vides et les traces de pas furtifs dans la boue.
Mais leur insouciance devait trouver une
fin. Le commissaire central, las de ces larcins répétés, ordonna une rafle. La
gendarmerie de Tilly, sur un signal, fondit sur le campement comme la foudre
sur un champ ouvert. En un éclair, les Gitans furent arrachés à leur repos
précaire, menottés, traînés vers les fourgons qui les mèneraient devant la
justice. Leurs rires, leurs chants, leurs feux de bois s’éteignirent dans un
tourbillon de poussière et de cris.
Pourtant, la menace ne s’arrêtait pas
là. Tout l’arrondissement de Bayeux semblait hanté par ces silhouettes
errantes. De village en village, ils écoulaient des babioles sans valeur, mais
colportaient avec eux des promesses bien plus dangereuses. Les femmes, surtout,
déploient leurs cartes usées sur les tables des auberges ou aux coins des
places. D’une voix rauque, elles prédisaient l’avenir aux jeunes filles
rêveuses et aux vieilles filles aigries, mariant les célibataires d’un geste de
la main, tissant des destins en échange de quelques pièces. Leurs mots,
mi-sorcellerie, mi-charlatanerie, ensorcelaient les esprits simples, exploitant
sans pitié la crédulité d’un peuple avide de miracles.
Ainsi allait la vie, entre l’ombre des
forêts et la lumière crue des tribunaux, où ces âmes libres allaient bientôt
devoir répondre de leurs actes.
Au XIXe
siècle, le terme « bohémien » désignait principalement deux groupes distincts,
souvent confondus ou associés dans l'imaginaire collectif :
1. Les Roms (ou Tsiganes)
· À l'origine, le mot « bohémien » vient de «
Bohême », une région historique d'Europe centrale (actuelle République
tchèque). Au XVe siècle, des groupes de Roms arrivèrent en Europe de l'Ouest en
prétendant venir de Bohême, d'où le nom qui leur fut attribué.
· Au XIXe siècle, les « bohémiens » étaient donc
souvent les Roms, Sinti, Manouches, Gitans, etc., des populations nomades ou
semi-nomades, marginalisées et stigmatisées.
· Ils étaient associés à des métiers itinérants
(forains, musiciens, marchands ambulants) et subissaient des préjugés (vol,
sorcellerie, etc.).
2. Les artistes et intellectuels marginaux
· À partir du XIXe siècle, le terme a aussi été
utilisé pour décrire un mode de vie non-conformiste, notamment dans les milieux
artistiques et littéraires.
· Les « bohèmes » (ou « bohémiens » dans ce sens)
étaient des écrivains, poètes, peintres ou musiciens vivant en marge des
conventions bourgeoises, souvent dans la pauvreté, mais avec une grande liberté
créative.
Creully (Creully sur Seulles) - 1929 - Fête d'Accordailles.
Les ombres de Meuvaines
La nuit du 9 février 1796 s’annonçait paisible. Jean Robert, connu sous le sobriquet de "Violon", achevait sa journée de travail de batteur en grange et s’apprêtait à sombrer dans le repos bien mérité. Mais à peine eut-il soufflé sa bougie qu’un fracas sourd retentit à sa porte. Des hommes armés l’interpellaient avec véhémence, l’accusant d’avoir mis la main sur des biens qui jadis appartenaient à un marquis. Leur requête était sans appel : qu’il leur remette tout ce qu’il possédait.
Son cœur
battait la chamade tandis qu’il serrait ses économies dans sa main. Un instant
d’inattention de ses agresseurs lui offrit une échappatoire inespérée. D’un
geste vif, il ouvrit un contrevent, se précipita vers la fenêtre et plongea
dans l’obscurité glacée du marais. Derrière lui, les brigands vociférèrent,
mais leur colère fut vaine. Ils ne purent qu’amasser un maigre butin de 600
livres en papier-monnaie avant de s’élancer vers leur prochaine cible.
La demeure de Louis Lebreton leur ouvrit ses bras silencieux. Son absence ne les dissuada pas : c’est à sa femme qu’ils s’en prirent. Ils éventrèrent l’armoire, arrachèrent les draps du lit, et dans une pulsion destructrice, consumèrent plusieurs documents au feu, déclarant fièrement : « Ce sont ceux d’un patriote et des titres de biens nationaux ! » Leur œuvre accomplie, ils s’en allèrent, lestés de 36 francs en numéraire et 470 livres en papier-monnaie.
À quelques pas
de là, la demeure de Jean-François Lebreton s’éveillait dans la frayeur. Alerté
par le tumulte chez son frère, il prit la fuite précipitée, son enfant agrippé
à ses épaules, sa femme courant derrière lui, à peine vêtue de sa chemise et de
son jupon.
Mais les
brigands, infatigables, retrouvèrent bientôt Louis Lebreton chez le citoyen
Lecourt où il était attablé accompagné de deux camarades. Avec une brutalité
implacable, ils ordonnèrent à Lebreton d’ouvrir sa porte en criant : « Ouvre ta
porte, sapeur en avant ! »
Sous la
menace, Jean-François, armé d’un manche de rabot, cria à ses compagnons : «
Garçons, suivez-moi, tombons sur ces gueux-là ».
Un premier tir
de feu dispersa les assaillants, mais Jean-François, mû par un instinct de
survie, se jeta sur ses agresseurs. Un nouveau coup de feu fusa. La balle
l’effleura et alla se perdre dans une haie. Cette fois, il sut que la fuite
était sa seule chance et rejoignit sa belle-sœur, réfugiée chez son frère.
Le lendemain,
l’écho du pillage laissait derrière lui des traces insolentes : des draps
abandonnés dans un escalier, du linge éparpillé dans un fossé, des vêtements
souillés dans une mare boueuse où les brigands s’étaient embourbés. L’enquête,
patiente et implacable, dévoila peu à peu les visages cachés sous les masques :
Julien Lamarlière fut identifié parmi ces ombres nocturnes.
Et ainsi, la
terreur continua de rôder. Le 14 août, une autre nuit se vit déchirée par
l’arrivée de brigands masqués. Informés que Jean-Jacques Jourdain venait de
vendre du foin, ils envahirent sa demeure à l’aube. L’éperonnière d’une
charrette fit voler en éclats la porte, et ils s’engouffrèrent dans la maison
où dormaient quatre âmes paisibles.
La panique
gagna Jourdain, qui se tapit derrière une armoire. Mais sa femme, elle, n’eut
pas cette chance. Les assaillants la traînèrent par les cheveux, exigeant une
somme d’argent qu’elle n’avait pas. Agenouillée sous la menace d’une exécution,
elle tentait vainement de se défendre.
C’est alors
que sa belle-mère, réveillée par les cris, apparut. À sa vue, les chouans
délaissèrent leur première proie et s’attaquèrent aux parents âgés. Le père
Jourdain fut arraché de son lit, traîné dehors jusqu’au ruisseau, là où la lame
des sabres brillait sous la pâleur de la lune. Son supplication leur arracha
enfin une once de clémence. Pour sauver sa vie, il se résigna à leur offrir
tout ce qu’il avait : 300 francs extirpés d’un coffre.
Mais le butin
ne suffisait pas. Ils exhumèrent des documents et des titres de propriété,
méprisant les sanglots du vieillard, et les brûlèrent sous ses yeux
impuissants.
Ainsi
s’écrivait, dans la cendre et l’effroi, l’histoire de ces nuits de pillage et
de révolte.
Le dindon du cabaretier des environs de Bayeux
Dans les doux environs de Bayeux, où la Mi-Carême se préparait à éclore telle une fleur délicate au cœur du printemps normand, un cabaretier, homme au rire franc et au ventre généreux qui tremblait à chaque éclat de joie, avait fait
l'acquisition d'un dindon magnifique. Ce volatile, d'une prestance royale, arborait un plumage si lustré qu'il semblait tissé de fils de soie. En le contemplant, le cabaretier rêvait déjà des festins qu'il inspirerait, des coupes levées en son honneur, et des visages émerveillés et réjouis autour de ses tables.
Afin d'attirer les villageois vers son auberge fleurie, il conçut une idée qu'il jugea lumineuse : promener le dindon dans les rues du village, tel un prince en procession, paré d'une pancarte vantant ses mérites. Avec sa main rustique, il inscrivit, non sans quelques fautes d'orthographe qui ajoutaient un charme pitoyable au message :
Mais alors qu'il s'apprêtait à coller l'avis sur la noble créature, le garde-champêtre de la commune entra dans l'auberge, ses bottes crottées laissant des traces de boue sur le sol, sa moustache droite et sa voix grave comme un tambour d'appel. Le cabaretier, honoré par cette visite inattendue, posa son affiche fraîchement encollée sur une chaise et servit deux verres de cidre doré pour trinquer à la santé de la République.
On parla des cultures qui
pousseraient bientôt, des jeunes filles à marier, et des rumeurs qui
circulaient sur la grand-route. Puis, le garde-champêtre, repu de conversation
et de boisson, repartit fièrement, le dos droit et le pas assuré.
Mais soudain, comme un frisson
farceur dans l'air printanier du village, une étrange agitation se propagea.
Des rires, d'abord étouffés, commencèrent à s'échapper des ruelles. Les enfants
gloussaient derrière les barrières de bois, les femmes cachaient leur bouche
dans leur tablier pour étouffer leurs éclats de rire, et les hommes toussaient
discrètement pour ne pas laisser échapper leur hilarité.
Le garde-champêtre, étonné par
cette gaieté soudaine, fit halte chez l'instituteur, homme lettré et sérieux,
toujours penché sur des livres empilés. Il entra, salua avec respect, mais à
peine s'était-il tourné pour refermer la porte qu'un rire insolent éclata,
cristallin et incontrôlable, envahissant la pièce de sa mélodie joyeuse.
Alors il comprit.
L'affiche. La colle. La chaise.
La sentence comique était scellée
: la pancarte vantant les mérites du dindon avait trouvé refuge sur la partie
la plus exposée, ou peut-être la plus intime, de son uniforme. Et partout où il
passait, il arborait fièrement, sans le savoir, ce message publicitaire.
Rougissant jusqu'aux oreilles, il
se retourna vers l'instituteur, qui, derrière ses lunettes cerclées de métal,
observait la scène avec un amusement manifeste.
— Comment ? Personne ne m’a arraché
cela ? S’exclama-t-il, les joues
empourprées par l'embarras.
Et l'instituteur, avec un calme
ironique et un sourire mal contenu, répondit d'une voix teintée d'une malice
contenue :
— Non, certes. L’affiche défend de
toucher l’animal.